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Qui sommes nousL'Organisation internationale pour les migrations (OIM) fait partie du système des Nations Unies et est la première organisation intergouvernementale à promouvoir depuis 1951 une migration humaine et ordonnée qui profite à tous, composée de 175 Etats membres et présente dans 171 pays.
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Notre travailEn tant que principale organisation intergouvernementale qui promeut depuis 1951 une migration humaine et ordonnée, l'OIM joue un rôle clé pour soutenir la réalisation du Programme 2030 à travers différents domaines d'intervention qui relient à la fois l'aide humanitaire et le développement durable.
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Plus de 2,6 millions d’habitants sont déplacés dans le bassin du lac Tchad
Nigéria - D’après la première analyse régionale de l’OIM des tendances du déplacement provoqué par l’insurrection de Boko Haram dans le bassin du lac Tchad, 2 635 450 personnes sont aujourd’hui déplacées dans la région, à la fois à l’intérieur du pays et à l’étranger en tant que réfugiés. Quelque 1 022 950 autres sont rentrées chez elles après avoir été déplacées. Ces chiffres s’ajoutent aux plus de 3,6 millions de personnes directement touchées par la crise.
En réponse au besoin d’informations précises et actualisées sur le déplacement et la mobilité humaine résultant de la crise, l’OIM a activé sa Matrice de suivi des déplacements (DTM) au Nigéria en juillet 2014, au Tchad en janvier 2015 et au Cameroun en novembre 2015.
Dans ces trois pays, la DTM apporte des données essentielles aux acteurs humanitaires et gouvernementaux sur le lieu, le nombre et le profil des populations déplacées, permettant ainsi une réponse humanitaire ciblée.
La crise qui touche actuellement les quatre pays du bassin du lac Tchad a provoqué d’importants déplacements de différentes catégories de populations, à l’intérieur des pays et au-delà des frontières.
Quelque 82 pourcent de la population touchée est actuellement déplacée au Nigéria, contre 9 pourcent au Cameroun, 6 pourcent au Niger et 3 pourcent au Tchad.
Cette population est composée de 67 pourcent de déplacés internes, de 28 pourcent de migrants de retour (y compris d’anciens déplacés internes qui sont retournés dans leur lieu d’origine et des migrants et réfugiés qui sont retournés dans le pays d’origine) et de 5 pourcent de réfugiés.
Deux tendances principales de déplacement ont été identifiées : le déplacement interne et les flux de réfugiés. Parmi les 2 635 450 personnes déplacées actuellement estimées, environ 2 444 814 sont déplacées à l’intérieur de leur propre pays, tandis que 190 636 ont franchi une frontière internationale (réfugiés). Les déplacés internes représentent donc 93 pourcent du déplacement et les réfugiés 7 pourcent.
Cela montre que malgré les liens étroits entre les pays et les problèmes transfrontaliers, la plupart des déplacements restent internes aux pays concernés. Parmi les individus qui sont toujours déplacés à l’heure actuelle, 61 pourcent ont été déplacés en 2014, 25 pourcent en 2015, 9 pourcent en 2016 et 5 pourcent avant 2014.
« Les acteurs humanitaires continuent d’être témoins d’une souffrance généralisée qui nécessite la fourniture d’une aide d’urgence. Les efforts conjoints des autorités, des partenaires humanitaires et des donateurs restent vitaux pour répondre aux besoins primaires des populations touchées par la violence », a déclaré Richard Danziger, Directeur régional de l’OIM pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale.
Tandis que plus de 2,6 millions de personnes restent déplacées, un million supplémentaire sont déjà rentrées chez elles. Parmi elles figurent à la fois des déplacés internes (959 763 personnes) et des migrants et des réfugiés de retour (63 187 personnes).
De la même manière que les tendances du déplacement, les mouvements identifiés ont lieu à l’intérieur des pays. Les anciens déplacés internes représentent 94 pourcent de tous les retours, tandis que les migrants et les réfugiés n’en représentent que 6 pourcent. Les retours ont eu lieu principalement en 2014 (527 789 individus ou 52,41 pourcent) et en 2016 (387 606 individus ou 38,49 pourcent), et, dans une moindre mesure, en 2015.
Bien que cette crise ait été principalement déclenchée par le conflit et l’insurrection de Boko Haram, d’autres facteurs ont provoqué le déplacement. L’insurrection représentait 92,9 pourcent, les affrontements communautaires 5,5 pourcent, et les catastrophes naturelles 1,5 pourcent.
Le rapport régional de la DTM révèle également que la majorité des personnes touchées, soit environ 75 pourcent, vivent dans des communautés d’accueil, tandis que 25 pourcent vivent dans des camps et des installations collectives. Au total, 2 111 lieux accueillant des populations touchées ont été identifiés : 1 435 au Nigéria, 541 au Cameroun et 135 au Tchad.
Enfin, le déplacement dans le bassin du lac Tchad touche les enfants de manière disproportionnée. Environ 62 pourcent des déplacés ont moins de 18 ans et la grande majorité des familles déplacées ont des enfants (87 pourcent).
Le déploiement de la DTM au Cameroun, au Tchad et au Nigéria est financé par le Service de la Commission européenne à l’aide humanitaire et à la protection civile (ECHO), le Fonds central des Nations Unies pour les interventions d’urgence (CERF), le Bureau de l’USAID d’aide en cas de catastrophes à l’étranger (USAID/OFDA) et l’Agence nigériane de gestion de l’urgence (NEMA). Les données sur le Niger ont été fournies par le HCR et le gouvernement du Niger.
Le rapport intégral de la DTM est accessible ici :
https://www.iom.int/sites/default/files/press_release/file/IOM-WCA-LCBC-Regional-DTM-Dec2016.pdf
Pour plus d’informations, veuillez contacter le Bureau régional de l’OIM pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale : rodakarepcteam@iom.int