Genève/Saint Johns, 27 mai - L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) a déclaré à la veille de la quatrième Conférence internationale sur les petits États insulaires en développement (PEID4) à Antigua-et-Barbuda (27-30 mai) qu'une migration bien gérée est un élément essentiel pour permettre la prospérité durable des petits États insulaires en développement.  

La conférence étudiera les progrès accomplis par les petits États insulaires en développement (PEID) en matière du développement durable. Le groupe de 39 États et 18 membres associés ratifiera également l'Agenda d'Antigua-et-Barbuda pour les PEID (ABAS), un plan décennal visant à bâtir des économies résilientes et à favoriser des sociétés prospères.  

 « Les petits États insulaires en développement sont confrontés à des défis considérables, mais ils ont aussi d'immenses possibilités pour imaginer des solutions pour un développement durable et une prospérité résiliente », a déclaré Amy Pope, Directrice générale de l'OIM. « Des voies de migration sûres et régulières peuvent aider ces pays à cheminer vers la prospérité grâce à la main-d'œuvre dont ils disposent pour contribuer à la diversification et au renforcement de leur économie. » 

La migration fait partie intégrante du tissu social, économique, historique et culturel des petits États insulaires en développement. Ces États accueillent 3,81 millions de migrants internationaux et sont les pays d'origine de près de 10 millions de migrants. Ils se prévalent également d'une importante mobilité intrarégionale.   

Bien que des progrès aient été réalisés ces dernières décennies, les PEID sont confrontés à des défis uniques en matière de développement durable, nécessitant des approches innovantes pour construire des économies résilientes, favoriser des sociétés sûres, saines et prospères, assurer la sécurité alimentaire, l’approvisionnement en eau et en énergie, préserver la biodiversité, utiliser de manière durable les ressources océaniques et atténuer les effets néfastes des changements climatiques. Les migrations peuvent permettre de résoudre ces problèmes et assurer une meilleure prospérité aux pays d'origine et de destination. 

Les compétences, les réseaux et le capital économique et culturel des diasporas peuvent être vecteur de progrès et de croissance pour les petits États insulaires en développement. Les rapatriements de fonds et les investissements des migrants constituent des sources de financement complémentaires pour les familles et l’économie des pays. Les rapatriements de fonds des travailleurs migrants vers les PEID, qui s'élèvent à 22 milliards de dollars US en 2023, contribuent au développement durable, à l'adaptation aux changements climatiques et à la réduction de la pauvreté, ainsi qu'à stabiliser les économies, notamment pendant les crises et après les catastrophes.  

Des voies de migration sûres, ordonnées et régulières, y compris une meilleure migration de main-d'œuvre entre les petites îles, peuvent aider à relever les défis démographiques et encourager la diversification économique.   

Une migration bien gérée peut également être intégrée dans les solutions d'adaptation et d'atténuation pour la résilience climatique et environnementale, et apporter des solutions aux déplacements.  

L'OIM s'engage à continuer à travailler avec les gouvernements, le secteur privé, les organisations internationales, les universités, la société civile, les migrants et les communautés d'accueil pour exploiter le potentiel de la migration en tant que moteur du développement humain et de la prospérité mondiale.  

Note aux rédacteurs  

Depuis 2020, et avec le soutien de ses partenaires, l'OIM a investi près de 300 millions de dollars dans 244 nouvelles initiatives dans les PEID. Avec une forte présence opérationnelle dans les trois régions des PEID - Caraïbes, Pacifique, et Atlantique, océan Indien et mer de Chine méridionale - l'OIM est dans une position unique pour mettre en pratique la vision du nouvel Agenda d'Antigua-et-Barbuda pour les PEID.    

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À la Barbade : Maxine Alleyne, malleyne@iom.int  

À Genève : Kennedy Okoth, kokoth@iom.int