Communiqué
Global

Ouverture d'une Commission nationale de réparation et de réconciliation dans la région Pacifique

Un nouveau bureau de la Commission nationale de réparation
et de réconciliation (CNRR) à Quibdó, capitale
du département du Chocó, région Pacifique de
la Colombie, aidera les victimes du conflit à la recherche
de vérité, justice et réparation.

Le département du Chocó fait face à des
difficultés pour maintenir l'ordre public du fait des
confrontations permanentes entre les groupes armés
illégaux se battant pour le contrôle
stratégique des corridors utilisés pour le trafic de
drogue et d'armes, et pour le contrôle
économique. 

Cette situation a conduit à une augmentation des menaces
et de l'intimidation à l'égard des habitants,
notamment par les déplacements forcés,
l'appropriation illégale de terres, les homicides, les
enlèvements et le recrutement forcé.

Le nouveau bureau, soutenu financièrement par l'Agence
suédoise pour le développement international (SIDA)
et techniquement par l'OIM, renforcera le CNRR en aidant celui-ci
à travailler étroitement avec les victimes dans cette
partie du pays.



Le Chocó et la région Pacifique de la Colombie ont
été profondément touchés par les
violences à l'encontre des communautés
indigènes et d'origine africaine, où opèrent
les groupes armés illégaux. Dans le Chocó, les
Afro-Colombiens représentent plus de 70%  de la
population.

La nouvelle installation permettra de suivre de très
près les processus régionaux, de promouvoir
l'organisation des victimes et contribuer à la
réconciliation dans la région. Le CNRR prendra part
au suivi et à l'évaluation du processus du
gouvernement colombien de démobilisation, de
désarmement et de réintégration.

Plus tôt cette année, le gouvernement colombien a
annoncé la mise en place d'un programme de compensation sur
dix ans à hauteur de 3,5 milliards de dollars des victimes
des violences perpétrées par les groupes armés
illégaux. L'OIM apporte un soutien technique dans le cadre
des processus de communication et d'enregistrement.

Jusqu'ici, quelque 159 100 personnes se sont enregistrées
auprès du Bureau du procureur général pour
obtenir une compensation.



Les victimes pouvant prouver la mort d'un membre de leur famille,
une disparition forcée, un enlèvement, une blessure
physique ou un traumatisme psychologique ayant
entraîné un handicap permanent recevront 10 400
dollars. Les personnes qui prouveront avoir subi de la torture, une
blessure physique ou un traumatisme psychologique n'ayant pas
entraîné un handicap permanent, avoir
été enfermées, ou prouveront le recrutement
illégal de mineurs ou des crimes sexuels, pourront recevoir
7 850 dollars; quant à ceux qui feront état d'un
déplacement forcé, ils recevront 7 050 dollars.

Pour plus d'informations, veuillez contacter:

Jorge Andres Gallo

OIM Bogota

Tél.: 57.311 5619495 ou 57.1.5946410 ext.142

E-mail: "mailto:jgallo@oim.org.co">jgallo@oim.org.co