Une nouvelle institution visant à exploiter des ressources
et données plus fiables sur les migrations en Afrique, aux
Caraïbes et dans les régions du Pacifique, en vue
d’introduire des politiques de migration et
développement, seront officiellement lancées la
semaine prochaine à Bruxelles, la capitale belge.

L’Observatoire des régions Afrique, Caraïbes
et Pacifique (ACP) sur les migrations, projet du Secrétariat
du groupe d’Etat des ACP composé de 79 membres, sera
dirigé par l’OIM et par un consortium de 15 personnes
et 4 associés et bénéficiera de 8 millions
d’euros de la part de l’Union européenne ainsi
que d’un soutien financier supplémentaire de la Suisse
et de l’OIM.

Bien que l’attention générale portée
à la migration soit centrée sur la mobilité
humaine Nord-Sud, près de la moitié de
l’émigration des pays en développement se fait
vers d’autres pays en développement, la "migration
Sud-Sud." Il existe cependant peu d’informations sur ce
phénomène qui est par exemple présent dans de
nombreux pays africains dans une optique de production de moyens
d’existence. L’Afrique accueille par ailleurs le plus
grand nombre de déplacés internes et de
réfugiés. Les régions des Caraïbes et du
Pacifique sont également marquées par la migration
interrégionale. Le recensement d’il y a 10 ans montre
en effet que la moitié des migrants des régions
Pacifique restent dans la région.

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Cependant, l’absence de données fiables et
comparables demeure le plus gros problème auquel sont
confrontés les gouvernements, les responsables politiques,
le secteur privé et la société civile qui
travaillent sur les questions migratoires. Les statistiques
existantes sont par ailleurs peu souvent à jour.

L’Observatoire ACP permettra de créer des
réseaux de recherche dans chacune des six régions du
groupes des Etats ACP, à savoir l’Afrique de
l’Ouest, l’Afrique centrale, l’Afrique de
l’Est, l’Afrique australe, les Caraïbes et les
régions Pacifique.

En premier lieu, les programmes de recherche sur divers sujets
migratoires tels que les rapatriements de fonds et le
développement humain, les données et les profils sur
les diasporas, le déplacement lié au changement
environnemental et climatique, la migration rurale-urbaine et la
traite des personnes démarreront dans 12 pays pilotes. Ces
pays sont l’Angola, le Cameroun, la République
démocratique du Congo, Haïti, le Kenya, Lesotho, le
Nigéria, la Papouasie Nouvelle Guinée, le
Sénégal, la Tanzanie, le Timor-Leste et
Trinité et Tobago. Certaines activités de l’ACP
s’étendent progressivement à d’autres
pays concernés.

"L’absence de données précises et fiables
sur les migrations a toujours été une faiblesse
majeure entravant l’élaboration de politiques
migratoires saines et le déploiement d’efforts de
réduction de la pauvreté dans le monde en
développement", déclare William Lacy Swing, Directeur
général de l’OIM, qui participera au lancement
de la cérémonie. "Le soutien de l’OIM à
l’Observatoire ACP, véritable laboratoire
d’idées, d’innovations et de recherche
nécessaire sur les flux migratoires dans les pays de
l’ACP, témoigne de notre engagement soutenu face
à cette problématique."

Le lancement, qui aura lieu le 25 octobre, sera suivi
d’une conférence de deux jours visant à mettre
en lumière les problèmes concrets auxquels sont
confrontés les pays et les régions de l’ACP sur
la recherche et la gestion des migrations, en vue de définir
les priorités de recherche de l’Observatoire pour
2011.

Pour plus d’informations, veuillez contacter:

Pablo Escribano

Observatoire ACP sur les migrations

Tel: +32 (0)2 894 92 30

E-mail: "mailto:pescribanomiralles@iom.int">pescribanomiralles@iom.int 

or

Jean Philippe Chauzy

OIM Genève

Tel: +41 79 285 4366

E-mail: "mailto:pchauzy@iom.int">pchauzy@iom.int