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Qui sommes nousL'Organisation internationale pour les migrations (OIM) fait partie du système des Nations Unies et est la première organisation intergouvernementale à promouvoir depuis 1951 une migration humaine et ordonnée qui profite à tous, composée de 175 Etats membres et présente dans 171 pays.
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OIM/HCR : le violent conflit au Yémen pousse un million de déplacés vers le danger
Yémen – Suite à la publication des dernières données sur la crise du déplacement au Yémen, l’OIM et le HCR avertissent que le conflit qui sévit sans relâche et qui détériore rapidement les conditions de vie aux Yémen pousse des millions de Yéménites déplacés vers le danger et l’adversité.
Depuis le début du conflit en mars 2015, 3 millions de personnes, soit plus de 11 pourcent de la population du Yémen, ont été contraintes de fuir leurs habitations pour se mettre en sécurité. Près de deux aux plus tard, les hostilités qui se prolongent et les conditions qui s’aggravent obligent aujourd’hui un million de ces personnes déracinées à retourner dans les endroits qu’elles avaient fui, malgré le danger et l’insécurité qui règnent à travers le pays.
Deux rapports publiés par l’équipe spéciale sur les mouvements de population (TFPM), un groupe de travail technique codirigé par l’OIM et le HCR, montrent que deux millions de déplacés internes sont actuellement présents au Yémen. On dénombre également un million de déplacés internes de retour. Les rapports indiquent également qu’à mesure de la détérioration des conditions dans le pays, de nombreux déplacés internes envisagent de rentrer chez eux, où l’insécurité et les mauvaises conditions socioéconomiques persistent.
Composés d’une évaluation multisectorielle des lieux publiée aujourd’hui et d’un rapport de suivi des mouvements de populations actualisé (12ème rapport du groupe de travail) publié le mois dernier, les rapports donnent les estimations les plus complètes et détaillées sur les populations déplacées et leurs conditions de vie au Yémen, et aident à planifier la réponse humanitaire pour 2017.
Les rapports soulignent que le manque d’accès au revenu et aux services de base dans les zones de déplacement est la principale raison qui pousse les déplacés internes à retourner dans leurs quartiers d’origine. Quelque 40 pourcent des principaux informateurs indiquent que les déplacés internes envisagent désormais de rentrer chez eux dans les trois prochains mois.
Ayman Gharaibeh, Représentant du HCR pour le Yémen, a déclaré : « Cela montre à quel point la situation devient catastrophique au Yémen, de voir les personnes déplacées par le conflit rentrer chez elles car la vie dans les endroits où elles ont fui pour se mettre en sécurité est toute aussi atroce que dans les zones qu’elles ont fui. »
« Ceux qui tentent de rentrent font face à d’énormes difficultés », a t-il ajouté. « Ils retournent souvent dans des habitations qui ont été endommagées dans des secteurs où les services de base sont absents. Ils ont encore besoin d’aide humanitaire et sont souvent contraints de fuir à nouveau. Ces retours ne peuvent pas être perçus comme durables. »
Faisant remarquer que tous les gouvernorats du Yémen sont touchés par le conflit, à l’exception de l’île de Socotra, Ayman Gharaibeh a déclaré : « l’écrasante majorité du million de déplacés internes yéménites de retour chez eux sont rentrés à Aden, Amanat Al Asimah, Taïzz, Lahj et Shabwah, qui ont été particulièrement touchés par les hostilités et l’insécurité. »
« Pour ceux qui rentrent chez eux, la nourriture, l’aide financière et le soutien psychosocial demeurent des besoins prioritaires », a t-il ajouté.
Les rapports du TFPM donnent également des indications sur la gravité de la situation pour les 2 millions de personnes qui restent déplacées à l’intérieur du pays. Les pénuries de nourriture et la malnutrition sont généralisées et signalées dans 84 pourcent des zones identifiées où se trouvent les déplacés. Outre la malnutrition, les maladies diarrhéiques et le paludisme sont cités comme les problèmes de santé les plus courants chez les déplacés au Yémen.
« En collaboration avec ses partenaires, l’OIM reste engagée à soutenir les familles de déplacés internes qui n’ont pas pu trouver refuge dans ces camps et qui vivent dans des conditions insoutenables avec un accès limité voire inexistant aux services et qui sont exposés à des risques pour leur santé et à des dangers environnementaux au quotidien », a déclaré Laurent De Boeck, chef de mission de l’OIM au Yémen, en mentionnant également la détresse des personnes vivant dans des centres collectifs et des installations de fortune.
« Quand j’ai récemment rendu visite aux déplacés internes dans ces installations de fortune et dans les écoles dans les gouvernorats de Taïzz, d’Hajjah et de Lahj, j’ai vu à quel point il était impératif que la communauté humanitaire adapte ses activités pour répondre aux besoins les plus urgents, tout en s’activant pour reconstruire les infrastructures endommagées en vue d’améliorer l’accès aux services tels que la santé, les abris, l’aide non alimentaire, l’eau et la nourriture d’une part, et de réduire les pressions exercées sur les communautés accueillant de larges populations de déplacés internes d’autre part », a t-il ajouté.
« Au vu du tout dernier déplacement à grande échelle constaté à Taïzz, qui n’est pas encore mentionné dans les rapports du TFPM, l’OIM et tous ses partenaires doivent intensifier leur réponse pour soutenir les nouveaux déplacés et ceux pour qui le déplacement se prolonge et pour qui les besoins changent, comme le montrent les rapports publiés. Cela motive l’OIM à passer à la vitesse supérieure et à atteindre les zones les plus isolées du pays », a t-il conclu.
Jusqu’ici, 71 pourcent de ces déplacés ont trouvé refuge dans les gouvernorats du centre et de l’ouest du Yémen, notamment Hajjah, Amanat Al Asimah, Sana’a, Dhamar, Ibb et Taïzz, qui connaissent tous d’intenses hostilités, et des déplacements multiples sont de plus en plus observés. En l’absence de possibilités de moyens de subsistance et d’aide adéquate, de nombreux déplacés internes ont également recours à des pratiques dangereuses pour faire face au déplacement, notamment au travail des enfants et au mariage précoce.
Les communautés locales du Yémen, qui absorbent ce fardeau de la crise du déplacement, sont également soumises à d’intenses pressions, notamment à la rareté de la nourriture et au manque d’accès à l’eau et aux services d’assainissement. Quarante-huit pourcent des deux millions de déplacés internes du Yémen sont déplacés depuis plus d’un an et les ressources déjà rares s’épuisent de plus en plus.
Le rapport d’évaluation des lieux donne également des informations sur les difficultés d’accès aux populations touchées par le conflit à travers le Yémen et sur les perceptions qu’ont les déplacés internes et les personnes de retour de l’aide humanitaire. Bien que la majorité des déplacés internes et des personnes de retour perçoivent l’aide humanitaire comme un soutien partiel pour répondre à leurs besoins, il existe également des perceptions négatives de l’aide et des différences considérables dans l’engagement des acteurs humanitaires auprès des communautés locales.
En réponse à cela, la communauté humanitaire au Yémen a adopté un « Cadre de responsabilité envers les populations touchées » au titre du du Plan de réponse humanitaire pour 2017, qui demande à tous les partenaires humanitaires de créer des mécanismes pour s’assurer que les populations touchées puissent donner leur avis ou faire une réclamation sur l’aide qu’elles ont reçue.
En outre, l’OIM et le HCR continuent de dialoguer avec toutes les parties au conflit pour améliorer l’accès aux populations dans le besoin à travers le Yémen et avec les donateurs pour obtenir une aide internationale accrue permettant de financer les programmes humanitaires d’urgence.
Les évaluations pour les deux rapports du TFPM ont été réalisées dans tous les gouvernorats du Yémen. Le suivi du déplacement pour le 12ème rapport a couvert 98,5% des 333 districts du Yémen et les données pour le rapport d’évaluation des lieux ont été recueillies lors de visites physiques par des équipes sur le terrain, où des informateurs clés représentant la communauté ont été interrogés.
Les rapports complets peuvent être téléchargés ici : https://www.humanitarianresponse.info/en/operations/yemen/assessment/multi-cluster-needs-assessment-yemen-feb-2017
Rapport d’évaluation de lieux multisectorielle : http://reliefweb.int/report/yemen/yemen-task-force-population-movement-tfpm-12th-report-executive-summary-january-2017
12ème rapport du TFPM : http://reliefweb.int/report/yemen/yemen-task-force-population-movement-tfpm-12th-report-executive-summary-january-2017
Pour plus d’informations, veuillez contacter Joel Millman, OIM Genève, Tel: +41.79.103 8720, Email: jmillman@iom.int ou l’OIM au Yémen, Esam Al-Makhzomi, Email: ealmakhzomi@iom.int, Tel: + 967 737 789 120 or Saba Malme, Tel: + 967 736 800 329, Email: smalme@iom.int