Djibouti - Non moins de neuf migrants éthiopiens se sont noyés après le naufrage du bateau qui les transportait, dans le golfe d’Aden, au nord de la ville d’Obock à Djibouti, pendant la nuit du 26 février.

Il semblerait que 17 personnes étaient à bord lorsque la tragédie s’est produite. Les premiers éléments de l’enquête ont révélé que huit autres passagers étaient portés disparus. Des opérations de secours ont été déployées pour retrouver les corps.

Le bateau a chaviré en raison des vents forts qui ont fait caler le moteur en pleine mer entre les îles appelées « sept frères » et la localité de Guen. Le bateau faisait route vers le Yémen.

Sept personnes, y compris trois mineurs, qui voyageaient à bord d’un second bateau, ont été retrouvées sur la côte de Kor-angar, à 45 km du port d’Obock. Elles étaient épuisées et traumatisées. Onze autres migrants qui voyageaient avec eux avaient déjà quitté le site et n’ont pas été localisés.

La tragédie contribue au nombre de migrants qui périssent en tentant de traverser une frontière et de trouver une vie meilleure. L’OIM a appelé la communauté internationale à sauver la vie des migrants qui finissent entre les mains de passeurs et qui prennent des risques incroyables pour tenter d’améliorer leur situation.

Les sept survivants ont été admis au Centre de l’OIM pour les migrants à Obock. Ils y ont reçu des soins médicaux, un soutien psychosocial, une aide au transport et si besoin, une orientation vers l’hôpital d’Obock ou celui de Djibouti. Une évaluation sera également réalisée pour déterminer leurs besoins à plus long terme.

Des efforts ont été entrepris pour localiser les familles des survivants et des défunts. L’OIM œuvre également avec les garde-côtes de Djibouti pour retrouver les huit personnes disparues, en coordination avec le gouvernement de Djibouti, l’ambassade d’Ethiopie à Djibouti et l’OIM en Ethiopie. Des retours volontaires seront organisés pour les migrants qui souhaitent rentrer chez eux une fois complètement rétablis.

Tous les migrants sont des Ethiopiens qui proviennent principalement de la région d’Oromia. Le dernier naufrage mortel enregistré dans le Golfe d’Aden date du 26 décembre 2012, dans lequel 55 migrants ont péri.

Contexte : IOM Campaign Against Migrants Death at Seas

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Romaric N’Guessan
OIM Djibouti
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