Communiqué
Global

Nécessité d'une aide mieux financée sur le long terme afin de prévenir la rechute des victimes de traite

D'après un nouveau rapport de l'OIM, de nombreux programmes
de réintégration pour les victimes de traite
n'abordent pas de manière efficace les
réalités économiques auxquelles sont
confrontées les victimes secourues. Selon ce rapport, ces
programmes devraient être plus longs et plus  efficaces
si l'on veut éviter que les victimes ne soient à
nouveau victimes de traite.

Selon le rapport, le problème vient du manque de
financement adéquat pour ces programmes. Par
conséquent, les interventions ne permettent pas de traiter
tous les besoins économiques, culturels, sociaux ou
psychosociaux des individus victimes de traite.

Le rapport, intitulé « Les causes et les
conséquences de la rechute : éléments
tirés de la base de données de l'OIM en
matière de traite », examine pour la première
fois la question de la rechute des victimes de traite en utilisant
des informations tirées de l'unique base de données
de l'OIM sur les victimes de traite qu'elle a aidées.

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"/jahia/webdav/site/myjahiasite/shared/shared/mainsite/graphics/interface/icons_buttons/blue_link_box.gif"> "http://www.iom.int/jahia/webdav/site/myjahiasite/shared/shared/mainsite/published_docs/studies_and_reports/causes_of_retrafficking.pdf"
target="_blank" title="">The Causes and Consequences of
Re-trafficking: Evidence from the IOM Human Trafficking
Database

Ce rapport s'appuie sur 79 cas de rechute sur plus de 14 000
personnes sur une période de 10 ans, bien qu'il soit
communément accepté que les risques de rechute soient
en réalité bien plus élevés.

Le rapport, financé par le Bureau de contrôle et de
lutte contre la traite du Département d'Etat
américain (G/TIP), a révélé que les
femmes, les jeunes adultes et les enfants étaient les plus
vulnérables à la rechute, les moins de 18 ans
étant les plus exposés au risque de rechute une fois
adultes. La pauvreté, la discrimination raciale ou sexiste
ainsi que les conflits et les déplacements dans leurs pays
d'origine sont des dénominateurs communs.

Le rôle des trafiquants qui menacent directement la
victime ou sa famille une fois rentrée chez elle et
l'implication des agents du maintien de l'ordre dans le processus
de rechute sont également soulignés dans le rapport.
Ce dernier fait également observer que les individus
rapatriés de force sans renvoi vers l'OIM ou d'autres
organisations sont vulnérables à la rechute, en
particulier sur le chemin du retour.

Les individus sont également fréquemment victimes
de rechute dans les deux ans après avoir été
secourus et sont généralement à nouveau
victimes dans d'autres pays ou à d'autres fins
d'exploitation. Il n'est pas rare que les personnes soient ensuite
victimes de rechute dans leur propre pays.

Le rapport recommande tout d'abord de trouver des solutions
alternatives pour les victimes de traite à l'étranger
qui retournent dans leurs pays d'origine et qui sont souvent
exposées aux mêmes situations et dangers qui les ont
conduits à être victimes de traite en premier lieu.
Dans d'autres cas, notamment lorsqu'une victime est exposée
au danger permanent de son trafiquant une fois rentrée dans
son pays, la victime devrait avoir la possibilité de rester
dans le pays de destination.

« Aucune des 79 victimes répertoriées dans
la base de données de l'OIM qui est le pilier de cette
étude, n'a obtenu de permis de résidence temporaire
ou permanent après sa première expérience de
traite », déclare Sarag Craggs, coordinatrice de l'OIM
en matière de recherche sur la traite. « Si cela avait
été le cas, ces victimes auraient pu avoir une
protection impossible à trouver dans leur pays d'origine et
qui aurait probablement pu éviter leur rechute. »

Le rapport recommande également une application plus
systématique de sanctions lourdes sur les responsables
étatiques qui conspirent avec les trafiquants. La base de
données de l'OIM montre que dans les cas où les
responsables du maintien de l'ordre sont impliqués dans la
traite ou la rechute, les victimes se méfient des personnes
qui les entourent et refusent donc l'aide à la
réhabilitation et à la réintégration
qui leur est proposée par l'OIM ou les organisations non
gouvernementales.

Enfin, le rapport recommande que les victimes soient
surveillées pour une durée plus longue une fois
secourues, afin de garantir la réussite de leur
réintégration tout en reconnaissant que c'est
seulement en trouvant des solutions durables aux
inégalités économiques, que les efforts de
lutte contre la traite au niveau local et mondial seront
efficaces.

Pour lire le rapport, veuillez vous rendre sur : "paragraph-link-no-underline" href=
"http://publications.iom.int/bookstore/index.php?main_page=product_info&cPath=41_7&products_id=684"
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Pour plus d'informations, veuillez contacter :

Sarah Craggs

OIM Genève

Tel: + 41 22 717 9526

email: "mailto:scraggs@iom.int" target="_blank" title=
"">scraggs@iom.int