Communiqué
Global

Migrants bloqués en Irak : les fonds d'aide à leur retour s'épuisent

Les demandes d'aide aux migrants bloqués attirés en
Irak sous de faux prétextes ou forcés à
travailler dans le pays par des agences de recrutement peu
scrupuleuses ne peuvent être satisfaites du fait de
l'épuisement des fonds pour cette année.

L'OIM demande expressément 2,5 millions de dollars pour
aider jusqu'à 700 migrants démunis à rentrer
chez eux d'ici deux ans, dont certains ont été
victimes de traite en Iraq pour le travail forcé.

Les années précédentes, l'Organisation a pu
aider plusieurs centaines de migrants en détresse par an
à rentrer chez eux. En 2009, seulement 32 migrants ont
reçu une aide par le biais d'un fonds d'urgence
destiné aux migrants bloqués dans un autre pays.

« Nous savons qu'il y des groupes importants de
différentes nationalités dont la situation est
vraiment grave. Pour les Iraquiens, la vie est difficile mais pour
les migrants, elle est encore pire. Ce problème doit
recevoir une attention particulière », déclare
Mike Pillinger, chef de mission de l'OIM en Iraq.

Malgré l'instabilité, les problèmes de
sécurité et les conditions socioéconomiques
défavorables, l'Iraq reste néanmoins un pays de
destination, principalement pour les migrants d'Asie et
d'Afrique.

Nombre d'entre eux sont attirés par la possibilité
de gagner de l'argent facile dans des secteurs tels que le
bâtiment, la menuiserie et le travail domestique. Les
migrants originaires du Bangladesh, du Pakistan et de l'Ouganda
sont souvent contraints à signer de faux contrats de travail
une fois arrivés en Iraq. Leurs passeports sont
confisqués et ils deviennent victimes d'exploitation, de
mauvais traitements et travaillent dans des conditions
indécentes. Pour obtenir ce « privilège
», ils paient des frais de recrutement exorbitants qui les
endettent, eux et leurs familles.

D'autres étaient passés par des agents de
recrutement pour se rendre au Moyen-Orient ou dans le Golfe des
Etats arabes mais s'étaient finalement retrouvés en
Iraq contre leur gré, dans des situations de maltraitance
similaires.

Certains migrants, notamment les migrants soudanais qui vivent
en Iraq depuis plusieurs années, se sont retrouvés
sans argent, sans garanties et sans aucun moyen pour rentrer chez
eux, à la suite de la détérioration du
marché de l'emploi.

Ces six dernières années, l'OIM a aidé plus
de 7 000 migrants de près de 40 nationalités
différentes. Bien que l'ampleur réelle du
problème soit inconnue, le nombre de migrants bloqués
qui ont besoin d'aide a augmenté car il n'y a plus de
financement disponible.

« Il est impossible de dresser un tableau précis du
nombre de migrants qui ont besoin d'aide. En effet, beaucoup
d'entre eux ont peur de chercher de l'aide à cause des
potentielles répercussions. Nous savons en revanche que
plusieurs centaines de personnes extrêmement
vulnérables ont besoin d'aide et n'en reçoivent
aucune. Le fait de ne pas pouvoir les aider est insupportable
», ajoute Mike Pillinger. 

Pour plus d'informations, veuillez contacter:

Rex Alamban

OIM Iraq

Tél. +00962 65659660

E-mail : "mailto:ralamban@iom.int">ralamban@iom.int