Communiqué
Global

Message du Directeur général de l’OIM à l’occasion de la Journée internationale de la femme 2015

Suisse - Plus de femmes sont en mouvement qu’avant. Elles représentent la moitié du milliard de migrants dans le monde et environ la moitié des quelque 51 millions de déplacés dans le monde, déclare le Directeur général de l’OIM, William Lacy Swing.

A l’occasion de la Journée internationale de la femme le 8 mars, l’OIM appelle la communauté internationale à garantir l’autonomisation des femmes migrantes et déplacées en respectant pleinement leurs droits fondamentaux.

Alors que nous célébrons le vingtième anniversaire historique et la révision de la Déclaration et du Programme d’action de Beijing, nous devons admettre que, malgré les nombreux accomplissements dans le respect des droits des femmes, de grosses lacunes demeurent en matière d’égalité des sexes, en particulier pour les femmes migrantes.

La migration peut autonomiser les femmes qui recherchent de nouvelles opportunités et une vie meilleure pour elles-mêmes et pour leur famille. Les opportunités de génération de revenu, l’accès à l’éducation et l’indépendance économique qu’elles trouvent par le biais de la migration sont autant de possibilités qui permettent d’autonomiser les femmes.

Pourtant, la migration peut présenter des problèmes majeurs, notamment la discrimination, l’exclusion et même la violence. Les femmes qui se sentent forcées à migrer régulièrement ou à fuir les catastrophes ou le conflit sont davantage exposées aux risques de traite, d’exploitation et de marginalisation.

Pour remédier à cela, nous devons continuer à faire participer les femmes migrantes et à apprendre d’elles alors que nous passons en revue les accomplissements des vingt dernières années et que nous traçons le chemin à suivre pour les vingt prochaines.

Le rappel des engagements pris dans le Programme de Beijing doit pousser la communauté internationale à continuer à introduire des mesures qui protègent les femmes migrantes et déplacées de la violence et de l’exploitation, qui facilitent l’accès à un emploi productif dans tous les secteurs d’activité et qui reconnaissent les compétences, les qualifications et les diplômes des femmes migrantes, y compris des femmes déplacées.

Les femmes sont des leaders et des piliers de leur communauté et elles doivent être reconnues pour leurs compétences et leurs capacités diverses. De la femme qui migre en Italie pour obtenir un diplôme en comptabilité et qui retourne au Pérou pour créer une entreprise rentable à la femme philippine qui fait tomber les stéréotypes homme-femme en construisant de nouvelles maisons plus solides suite au typhon Haiyan, les femmes du monde entier montrent leur force, leurs capacités et leur résistance, souvent face à une grande adversité.

Nous avons beaucoup à apprendre d’elles. A travers une collaboration active, non seulement nous autonomisons les femmes, mais également l’humanité.

Bien qu’il y ait eu de nombreuses réussites, ce fût une année difficile. De plus en plus de femmes fuient la violence et les catastrophes en employant des méthodes de migration dangereuses. Ces femmes sont confrontées à de terribles dangers de traite, d’enlèvement, d’esclavage, des dangers qui ne s’arrêtent pas à leur arrivée dans la ville ou dans le pays qu’elles pensaient être leur refuge.

En ces temps difficiles, nous devons non seulement reconnaître les difficultés auxquelles sont confrontées les femmes, mais également défendre leurs réussites et prêter une plus grande attention aux droits des femmes et à l’égalité homme-femme.

Par exemple, au Liban et en Iraq, l’OIM dispense une formation qui aide les femmes déplacées à montrer leur résilience en acquérant de nouvelles compétences de production de moyens d’existence et en sensibilisant leurs homologues migrantes à la traite et à la migration sûre.

Il ne tient aujourd’hui qu’à nous d’écouter, de nous engager et d’agir pour que les politiques et les programmes de l’OIM contribuent à l’autonomisation de ces femmes courageuses et de leurs communautés, indépendamment de leur statut juridique.

Tandis que nous envisageons l’avenir, nous avons de nombreuses opportunités à défendre pour faire avancer les droits des femmes migrantes. Dans le Programme de développement post-2015, nous devons continuer à tirer le meilleur parti des avantages de la migration et à en réduire les risques pour toutes les femmes, et nous assurer qu’aucun migrant n’est laissé pour compte.   

Lors du prochain Sommet humanitaire mondial l’année prochaine, nous devons garantir un accès équitable à l’aide humanitaire et aux droits et continuer à œuvrer en vue de prévenir les violences sexuelles et sexistes.

Enfin, au vu de la tendance croissante de la migration et du déplacement vers les villes, nous devons élaborer des politiques fortes tenant compte de la dynamique homme-femme afin de relever les défis de l’urbanisation rapide, notamment l’impact profond qu’elle a sur les structures familiales et les conséquences inégales pour les femmes et les hommes.

Notre objectif est clair : en tant qu’organisation, nous devons continuer à faire participer les femmes migrantes et à en faire une partie intégrante de notre travail. Nous devons être transparents à l’égard de nos bénéficiaires et nous assurer que nos programmes soient mis en œuvre de façon adaptée et égalitaire. 

Même dans les circonstances les plus difficiles, c’est de cette manière que nous permettons aux femmes migrantes d’avoir une expérience de migration positive, d’autonomiser les communautés et l’humanité.

Le site de la Journée internationale de la femme de l’OIM est disponible sur : http://migrantwomen.iom.int/

Pour consulter la newsletter de l’OIM célébrant la Journée internationale de la femme, veuillez vous rendre sur : http://www.iom.int/newsletters/issue67/

Pour plus d’informations, veuillez contacter

Theodora Suter

OIM siège

Email: tsuter@iom.int

Tel. +41.22.717.9478