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Qui sommes nousL'Organisation internationale pour les migrations (OIM) fait partie du système des Nations Unies et est la première organisation intergouvernementale à promouvoir depuis 1951 une migration humaine et ordonnée qui profite à tous, composée de 175 Etats membres et présente dans 171 pays.
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Notre travailEn tant que principale organisation intergouvernementale qui promeut depuis 1951 une migration humaine et ordonnée, l'OIM joue un rôle clé pour soutenir la réalisation du Programme 2030 à travers différents domaines d'intervention qui relient à la fois l'aide humanitaire et le développement durable.
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Message des conversations communautaires : changer des vies
Addis-Abeba - Il est environ 10 heures samedi matin (23 février) quand les membres de la communauté de Golcho Boye, une zone agricole située à environ 220 km d’Addis-Abeba, commencent à se rassembler dans le centre administratif du district.
Ce sont principalement des hommes, et quelques femmes et même quelques jeunes. Le chef local est aussi présent, tout comme les politiciens locaux.
Très rapidement, devant la trentaine de participants, l’animateur de la conversation communautaire, guidé par le Manuel de conversation communautaire approuvé par le gouvernement, annonce le thème du jour : identifier les biens - telles que les terres - pour établir des moyens de subsistance destinés aux migrants potentiels et aux rapatriés.
Bienvenue au programme de « conversation communautaire » d’Ethiopie, établi il y a dix ans comme partenariat entre l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et le gouvernement fédéral d’Ethiopie.
Peuplée de plus de 100 millions d’habitants, l’Ethiopie est le plus important pays d’origine des migrants dans la corne de l’Afrique. Beaucoup de ses citoyens sont également exposés au risque de traite et de trafic illicite lorsqu’ils partent à l’étranger.
Dans les zones rurales reculées du pays - comme Golcho Boye - où de nombreux habitants n’ont même pas la radio ou la télévision, le programme de conversation communautaire contribue grandement à réduire les risques de la migration irrégulière.
L’initiative est une telle réussite qu’elle s’est étendue à de nombreux autres districts du pays. A ce jour, elle est déployée dans plus de 2 000 kebeles (ou districts locaux) sur les quelque 15 000 kebeles en Ethiopie. Environ 2 millions de membres vivent dans ces communautés ciblées.
Un appui supplémentaire a été apporté au programme en février 2019, lorsque l’OIM en Ethiopie a lancé une autre phase du projet, financée par le gouvernement des Pays-Bas, afin d’étendre les conversations communautaires à 800 autres districts.
S’exprimant lors du lancement du programme renforcé, Bengt van Loosdrecht, Ambassadeur des Pays-Bas en Ethiopie, a déclaré : « l’un des enseignements (tirés) est la nécessité d’améliorer l’accès aux systèmes de protection et à des alternatives viables à la migration irrégulière. Ce n’est pas l’information en tant que telle qui fait la différence, mais la manière dont la communauté prend position, en tenant compte de tous les facteurs pertinents et en cherchant des solutions, notamment des moyens de subsistance. »
A travers la collaboration entre l’OIM et le Ministère du travail et des affaires sociales (MOLSA), les citoyens des districts sujets à la migration irrégulière ont été sensibilisés et aidés à explorer des moyens de subsistance alternatifs. Ces districts se trouvent dans les régions d’Amhara, d’Oromia, de Tigray, des Nations, Nationalités et Peuples du Sud (RNNPS) ainsi que dans l’Etat régional de Somali.
Les sessions sont guidées par le Manuel de conversation communautaire, approuvé par le Ministère du travail et des affaires sociales en 2014, année de lancement du programme.
Le manuel met l’accent sur les risques de la migration irrégulière, de la traite d’êtres humains, y compris des conséquences associées à l’exploitation, ainsi que sur l’identification de moyens de subsistance envisageables, le retour et la réintégration et d’autres questions migratoires.
La réunion de samedi dernier à Golcho Boye était la seconde dans la zone ce mois-ci. Les débats tournaient autour des possibilités d’emploi pour les jeunes et des besoins de réhabilitation des rapatriés.
« Le projet de conversation communautaire est un exemple qui démontre que la mobilisation des ressources communes a le potentiel de résoudre les difficultés en trouvant des solutions localement. Nous devons continuer à encourager la responsabilité collective en renforçant la mobilisation communautaire », a déclaré M. Birhanu Aberra, responsable de la Direction pour la migration de main-d’œuvre à l’étranger du Ministère du travail et des affaires sociales.
Maureen Achieng, chef de mission et représentante de l’OIM auprès de l’UA, de la CEA et de l’IGAD, s’est également exprimée à cette occasion : « les conversations communautaires ne permettent pas seulement de sensibiliser les communautés vulnérables aux risques de la migration irrégulière mais également de responsabiliser ses membres dans l’identification de solutions au problème, notamment en prenant des mesures de protection et en identifiant les ressources locales pour proposer un emploi aux jeunes. »
Et d’ajouter : « même si l’on ne peut prétendre stopper la migration irrégulière, des améliorations peuvent être faites pour s’assurer que les gens prennent des décisions éclairées et envisagent toutes les possibilités qui s’offrent à eux dans leur lieu d’origine. »
Pour plus d’informations, veuillez contacter Alemayehu Seifeselassie, OIM Ethiopie, Tel : +251911639082, Email : salemayehu@iom.int