Communiqué
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L’UE finance les activités de stabilisation communautaire de l’OIM en République centrafricaine

Central African Republic -  Suite à la mise en œuvre réussie du projet en cours de l’OIM intitulé « Stabilisation communautaire et relèvement rapide pour les communautés à risque à Bangui », l’Union européenne (UE) a déclaré qu’elle octroierait 10 millions de dollars supplémentaires pour étendre le projet à quatre des communautés les plus en difficulté en République centrafricaine (RCA).

Ndele, Bambari, Kaga-Bandoro et Boda ont toutes connu un niveau élevé de violences intercommunautaires en 2014, ainsi que de nouveaux actes de violence et un nouveau déplacement début 2015, suite aux conflits actuels entre les factions et de longue date entre les populations nomades.

Le nouveau projet de 18 mois, intitulé « SIRIRI – Stabilisation communautaire et relèvement rapide pour les communautés à risque en RCA » vise à s’attaquer à certaines des causes profondes de la violence intercommunautaire. Il sera mis en œuvre en coordination étroite avec les autorités locales et nationales, en particulier avec le Ministère de l’administration territoriale et le Ministère de la planification.

Par le biais d’activités de travail contre rémunération, accompagnées d’opportunités de formation pratique et de formations à la création d’entreprise, plus de 40 000 jeunes à risque et autres membres vulnérables des communautés pourront démarrer des activités de génération de moyens de subsistance.

Le projet encouragera le développement d’une structure de dialogue entre les autorités et les membres des communautés en mettant sur pied 25 projets communautaires de réhabilitation d’infrastructures, qui amélioreront l’accès aux services de base et faciliteront le retour de l’administration dans les régions isolées.

« Le dialogue n’est pas une option. C’est une condition préalable au progrès. Même si nous ne pouvons pas forcer les communautés à travailler ensemble, nous pouvons les y inciter. Le processus de paix prend du temps », a déclaré Torsten Haschenz, chef de mission de l’OIM en RCA.

Et d’ajouter : « Le soutien permanent de l’Union européenne aide à bâtir un environnement favorable et solide pour les communautés à risque et donne aux gens les moyens de travailler main dans la main. L’OIM œuvrera en coopération étroite et activement avec les acteurs locaux pour faciliter leur cohésion sociale. »

Le projet, mis en œuvre avec succès à Bangui, a permis de faciliter l’accès de plus de 11 000 bénéficiaires à des missions de travail contre rémunération dans un environnement souvent difficile.

En facilitant le dialogue entre les membres des communautés, qui fait partie intégrante de la méthodologie du projet, les missions de travail contre rémunération ont permis de contribuer à favoriser le sentiment d’appartenance à la collectivité et de solidarité dans certaines des zones les plus instables du pays.

Le projet a également permis de travailler avec des jeunes exposés au risque de recrutement par divers groupes armés. D’après le Maire du 3ème district de Bangui, Aladji Balla Dodo, « le projet de l’OIM donne aux jeunes un moyen valable et légal d’acquérir des moyens de subsistance et de démarrer une nouvelle vie. Il est mené à bien de manière pacifique depuis ces 12 derniers mois, permettant aux jeunes de différentes communautés de voir qu’il n’y a rien à craindre les uns des autres et qu’il est possible de vivre pacifiquement côte-à-côte, et de redévelopper notre communauté conjointement. »

Le projet a permis la réhabilitation d’une maternité, d’une salle de conférence, d’une école pour enfants nécessitant une attention spéciale, de murs de sécurité pour une école, de plusieurs ponts d’accès et d’un centre social.

L’OIM encourage la société civile à œuvrer activement en vue de favoriser des expériences communautaires positives en fournissant une aide technique et financière à des manifestations sportives et culturelles, tels que des matchs de football, des conférences, des formations, des concerts et des pièces de théâtre.

Le programme de stabilisation communautaire est étroitement lié à la réponse d’urgence et à l’approche de suivi des déplacements de l’OIM, sous l’égide du Cluster codirigé par l’OIM chargé de la coordination et de la gestion des camps (CCCM). Les données recueillies par la Matrice de suivi des déplacements (DTM) de l’OIM viennent éclairer les stratégies de retour et la préparation des communautés de retour.

En coordination étroite avec les casques bleus de la MINUSCA et les entités gouvernementales concernées, l’OIM participe également à des programmes de réduction de la violence communautaire dans les « zones à risque ». Ces programmes comprennent des activités de police de proximité centrées sur la protection et sur la lutte contre les violences sexuelles et sexistes.

Les besoins en République centrafricaine restent nombreux, à la fois en termes d’aide humanitaire et de transition vers le développement à long-terme. L’OIM se prépare à soutenir le gouvernement de transition par le biais d’un projet pilote de gestion intégrée des frontières en 2015. Cela permettra de déterminer le cadre requis pour gérer les flux migratoires composites, notamment les mouvements des nomades, l’une des principales sources du conflit en RCA, ainsi que pour lutter contre la traite des personnes.

Pour plus d’informations, veuillez contacter Torsten Haschenz, OIM RCA, Email: thaschenz@iom.int, Tel.: +23672187639.