Communiqué
Global

L’UA, l’UE et les Nations Unies débattent de la réintégration durable des migrants

Addis-Abeba - Les 27 et 28 novembre 2018, l’Union africaine et l’Union européenne ont organisé un atelier technique sur la réintégration durable des migrants, à Addis-Abeba, en Ethiopie, avec le soutien de l’OIM, l’organisme des Nations Unies chargé des migrations. 

Dans le cadre du travail de l’équipe spéciale UA-UE-ONU sur la situation des migrants en Libye, les participants ont échangé de bonnes pratiques, identifié les défis et enseignements, et examiné ce qui peut être fait pour réintégrer durablement les migrants de retour dans leur pays d’origine. 

« Le programme de l’UE pour la migration est complet, équilibré et vaste. Notre appui à la réintégration durable doit être bien conçu et répondre aux besoins des migrants de retour pour qu’ils puissent repartir à zéro. Grâce au Fonds fiduciaire de l’UE pour l’Afrique, l’UE a investi 345 millions d’euros dans la protection, le retour et la réintégration des migrants en Afrique afin qu’ils puissent renouer avec la vie économique, sociale, culturelle et politique chez eux. Et ces activités produisent des résultats. A ce jour, grâce à l’Initiative conjointe UE-OIM, nous avons aidé plus de 55 000 migrants à reconstruire leur vie », a déclaré Neven Mimica, Commissaire européen à la coopération internationale et au développement. 

« Notre attention doit être centrée sur la garantie que les rapatriés soient réintégrés de façon durable dans leur communauté à la fois en adoptant une approche communautaire et en faisant preuve de sensibilité aux spécificités et aux besoins individuels », a fait remarquer Amira Elfadil, Commissaire aux affaires sociales de la Commission de l’Union africaine. « Par expérience, je sais que cela ne peut être durablement atteint qu’avec le concours de tous les acteurs de la gestion des migrations. La réintégration est une question politique complexe et multidimensionnelle qui touche la vie des gens. Elle nécessite une coopération structurée entre nous tous, afin que nous respections la dignité des réfugiés et des migrants et que nous protégions leurs droits fondamentaux, tout en respectant la souveraineté des Etats concernés. La réintégration efficace et durable nécessite une coopération et une compréhension mutuelle entre les pays d’origine et de destination. » 

« Bien que l’aide individuelle fasse déjà partie du paysage de la réintégration, cet événement est une occasion de développer un dialogue technique et un échange sur les pratiques plus récents aux niveaux communautaire et structurel, garantissant une approche plus globale et intégrée à la réintégration durable », a souligné Renate Held, Directrice du Département de la gestion des migrations de l'OIM. 

Pour répondre à l’augmentation des flux de migration irrégulière ces dernières années, l’UE, les Nations Unies et l’UA ont mis en place des mesures concrètes pour aider les personnes en mouvement, éclaircir les motifs sous-jacents de la migration et aider les migrants retournant dans leur pays d’origine. La réintégration durable est un aspect essentiel du processus de migration. Pour être une réussite, elle doit être complète, commune et fondée sur les besoins. Dans ce contexte, l’atelier a réuni des participants des Etats membres de l’UA et de l’UE, des Nations Unies, de la société civile et des rapatriés afin de débattre des dimensions économiques, sociales et psychosociales de la réintégration, ainsi que des différents niveaux d’intervention - individuels, communautaires et structurels - nécessaires à la réintégration durable des migrants. 

Les résultats de l’atelier alimenteront les futures Directives sur le retour, la réadmission et la réintégration pour l’Afrique et le futur Manuel de l’OIM sur la réintégration, financé par le Département britannique pour le développement international. 

Pour plus d’informations, veuillez contacter Ryan Schroeder, Bureau régional de l’OIM pour l’UE, Tel : +322 287 7116, Email : rschroeder@iom.int