Communiqué
Global

L’OIM va lancer le Système international d’intégrité du recrutement (IRIS) au Bangladesh

Sharon Dimanche, IOM Bangladesh Deputy Chief of Mission speaking during the workshop in Dhaka. Photo: IOM/TS Turja

Dhaka - Avec le soutien de l’Union européenne, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a récemment organisé un atelier à Dhaka en vue de préparer les parties prenantes au lancement imminent du Système international d’intégrité du recrutement (IRIS) Bangladesh. 

L’atelier, qui fait partie du projet financé par l’Union européenne (UE), Prottasha, visait à améliorer la gouvernance des migrations et à garantir la réintégration durable des migrants de retour d’Etats membres de l’UE. Ont participé des représentants des ministères concernés, des partenaires du développement, des agences de recrutement, des instituts de recherche et les médias nationaux. 

Bien que les envois de fonds soient en hausse avec 13,6 milliards de dollars rapatriés au Bangladesh en 2018, les migrant bangladais sont souvent victimes d’exactions et d’exploitation principalement en raison des pratiques de recrutement non éthiques. Les autres motifs sont le manque d’information, l’influence des intermédiaires, le manque de compétences et les connaissances limitées des travailleurs migrants quant à leurs droits et aux services à leur disposition. 

D’après les statistiques partagées par l’ONU Femmes, plus de 70 pour cent des femmes bangladaises seraient victimes de pratiques de recrutement non éthiques, ce qui explique probablement la baisse du nombre de femmes dans les flux d’émigration depuis 2014. 

« De nombreux Bangladais travaillant à l’étranger n’ont pas connaissance des difficultés de la migration », a déclaré Rownak Jahan, Secrétaire du Bangladesh chargé du bien-être des expatriés et de l’emploi à l’étranger. « Nous ne pouvons pas continuer à envoyer des migrants sans formation adéquate. C’est la priorité du Ministère. » 

« Les pratiques de recrutement éthiques sont essentielles pour améliorer la protection du travailleur, prévenir la diminution de la valeur réelle de leurs envois de fonds en raison des niveaux de dette excessifs, renforcer les relations de travail entre recruteurs et employeurs et réduire le recours à la migration irrégulière », a déclaré Audrey Maillot, chef d’équipe chargée de la gouvernance pour la Délégation de l’Union européenne au Bangladesh. 

Pour le gouvernement et l’Association bangladaise pour les Agences de recrutement internationales (BAIRA), une solution viable pour lutter contre les pratiques de recrutement non éthiques serait l’adoption d’un modèle de paie pour les employeurs. 

« Nous nous associons à différents acteurs à ce stade pour déterminer comment un système de recrutement efficace peut être conçu pour le pays », a déclaré Sharon Dimanche, chef de mission adjointe de l’OIM au Bangladesh. « L’objectif est d’avoir un système qui est juste aussi bien pour les migrants que pour les employeurs. » 

En début d’année, l’OIM a créé un groupe de travail technique avec la BAIRA pour collaborer avec les acteurs sur l’établissement d’outils systématiques comme IRIS afin d’améliorer la transparence des recruteurs de main-d’œuvre dans le processus de recrutement. 

IRIS est un système de recrutement multipartite volontaire pour les recruteurs de main-d’œuvre internationale fondé sur les instruments internationaux des droits de l’homme, les conventions et directives de l’OIT, ainsi que les meilleures pratiques de l’industrie du recrutement. Il aide à protéger et à autonomiser les migrants en éliminant l’exploitation dans le processus de recrutement et aide les agences de recrutement à obtenir un avantage concurrentiel en s’établissant comme des structures justes, transparentes et responsables. 

Pour plus d’informations, veuillez contacter Chowdhury Asif Mahmud Bin Harun, OIM Bangladesh, email : mbinharun@iom.int, Tel. +880-1755-509-476