Tanzanie – L’OIM est en pourparlers avec ses partenaires en Tanzanie, au Rwanda, en Ouganda et au Burundi sur les possibilités de fournir de l’aide humanitaire à plusieurs milliers de migrants originaires des pays voisins qui ont reçu l’ordre du gouvernement tanzanien de quitter le pays dans les deux semaines.

Un décret présidentiel tanzanien publié le 25 juillet a ordonné à quelque 35 000 migrants irréguliers originaires du Rwanda, du Burundi et d’Ouganda de quitter le pays avant le 11 août. A ce jour, environ 13 000 Burundais, 7 000 Rwandais et 600 Ougandais s’y sont conformés.

Certains migrants sont des personnes vulnérables, notamment des femmes enceintes, des mineurs non accompagnés et des personnes handicapées. Il y a également des migrants engagés dans un mariage mixte et des personnes qui ne connaissent pas leur communauté d’origine.

En collaboration étroite avec ses partenaires humanitaires, l’OIM prévoit de diriger les opérations de distribution d’aide humanitaire d’urgence. Cette aide pourra comprendre le transport et l’enregistrement des migrants, ou encore l’installation ou l’amélioration de centres de transit à proximité des postes frontières, où les nouveaux arrivants pourront recevoir de la nourriture, de l’aide non alimentaire et une aide médicale. L’OIM est également en train de finaliser un projet visant à fournir une aide au transport depuis les points d’entrée vers les destinations finales des migrants.

D’après le Ministère rwandais de la gestion des catastrophes et des réfugiés, le gouvernement a déjà construit trois centres de transit le long de la frontière en vue de loger les rapatriés rwandais.

Au Burundi, l’OIM, les institutions des Nations Unies et des ONG locales ont réalisé une évaluation rapide des besoins dans les provinces de Rutana et Muyiga, principaux points d’entrée de la plupart des rapatriés, à l’est du pays.

L’évaluation a montré que la plupart des rapatriés viennent à manquer d’eau et de nourriture lorsqu’ils atteignent la frontière. En outre, à l’approche de la saison des pluies, ils risquent souvent de contracter des maladies telles que le choléra, la diarrhée, la malaria et d’autres maladies des voies respiratoires.

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Damien Thuriaux
OIM Tanzanie
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