Communiqué
Global

L’OIM travaille avec les gouvernements d’Europe de l’Est sur le recrutement éthique et la prévention de l’exploitation

United States - L’OIM a rejoint l’édition 2017 du Forum InterAction qui réunit des professionnels du développement international et de l’humanitaire à Washington, D.C., du 20 au 22 juin.

A l’occasion du Forum, l’Unité de l’OIM d’aide aux migrants vulnérables a organisé une séance spéciale pour débattre de la traite dans des situations d’urgence.

Modéré par Rick Sandoval, journaliste expérimenté dans l’immigration et Directeur de l’Agence 100 reporters, la réunion de groupe a permis d’échanger des idées et de comparer les meilleures pratiques en matière de réponse à la traite et à l’exploitation lors de situations de crise.

La traite et l’exploitation sont souvent les conséquences directes des crises, et non pas des dommages collatéraux, a expliqué Michela Macchiavello, Spécialiste de l’Unité de l’OIM d’aide aux migrants vulnérables, en citant une étude de l’OIM publiée en 2015. Elle a souligné que la traite et l’exploitation pouvaient toutes deux être « une question de vie et de survie pour les victimes. C’est pourquoi elles doivent être prioritaires à tout autre réponse de crise. »

Depuis les recommandations de cette étude, l’OIM développe aujourd’hui une Stratégie mondiale pour lutter contre la traite et l’exploitation lors de crises. Cela permettra aux acteurs de lutter contre ces crimes de manière systématique et de renforcer la capacité de l’OIM et des premiers intervenants aussi bien des communautaires humanitaires que celles chargées du développement, afin de répondre à ces violations dans le futur.

Trop souvent, les victimes sont invisibles au début d’une crise. L’une des raisons est la destruction des mécanismes traditionnels de protection qui régnaient avant une crise. Ainsi, il est essentiel de commencer à s’y intéresser même si les victimes ne sont pas visibles toute de suite.

 

Le Département d’Etat américain publie son Rapport 2017 sur la traite des personnes

« En finir avec la traite des personnes fait partie des priorités de l’Administration Trump », a déclaré Ivanka Trump, Fille et conseillère du Président américain lors d’un événement organisé le 17 juin au Département d’Etat pour lancer publiquement le 17ème Rapport annuel sur la traite des personnes. Mme Trump s’est jointe au Secrétaire d’Etat Rex W. Tillerson pour lancer le rapport. « Nous espérons que le 21ème siècle sera le dernier à connaître la traite », a déclaré Rex Tillerson.

La Chine fait partie des principaux criminels du monde en permettant à l’esclavage moderne de prospérer à l’intérieur de ses frontières, d’après le Rapport du Département d'Etat.

Par conséquent, le Département d’Etat a rétrogradé la Chine au dernier niveau de son classement cette année, tout comme la République démocratique du Congo et la République du Congo.

Toutefois, le rapport fait état d’améliorations considérables dans les efforts de lutte contre la traite dans 26 pays, dont l’Afghanistan.

Consulter le rapport ici.

 

 « Les victimes font surface parfois quelques semaines ou mois après le début de la crise mais il est souvent déjà trop tard pour les aider ! Un grand nombre de victimes aura déjà été happé par la traite, parfois de façon irrémédiable, et le crime sera déjà propagé bien plus largement que si nous avions agi au tout début de la crise », a expliqué Michela Macchiavello.

Les autorités ont aussi un rôle important à jouer dans la réduction de la traite lors de crises. « Nous encourageons les gouvernements à construire les bases nécessaires à la lutte contre la traite et à sensibiliser les premiers intervenants aux indicateurs de traite avant que la crise ne sévisse », a déclaré Greg Hersmeyer, Coordonnateur des programmes internationaux du Bureau du Département d’Etat américain chargé de contrôler et de combattre la traite des personnes (J/TIP).

Et d’ajouter : « Au lendemain d’une catastrophe, nous recommandons aux gouvernements de mettre immédiatement en place des mesures de prévention sans attendre de preuves de cas de traite, ce qui prend trop de temps. »

Le Bureau TIP du Département d’Etat américain finance de nombreux projets de l’OIM luttant contre la traite et l’exploitation dans les zones touchées par les conflits et les crises, notamment aux Philippines après le typhon Haiyan, dans les Balkans et dans plusieurs pays d’Afrique.

L’OIM protège et aide les victimes de traite depuis le milieu des années 90. Fin 2016, elle avait déjà aidé près de 90 000 victimes à travers le monde.

Malgré les efforts déployés par les communautés humanitaires et celles du développement pour lutter contre la traite en temps de crise, il reste beaucoup à faire.

« Il existe des lacunes en matière de protection dans le système actuel de réponse des Nations Unies, où les besoins des victimes de traite ne sont toujours pas pris en compte. C’est pourquoi les activités de lutte contre la traite et l’exploitation des migrants et des réfugiés doivent être intégrées systématiquement dans les réponses humanitaires en temps de crise », a conclu Michela Macchiavello.

Pour plus d’informations, veuillez contacter Hajer Naili, OIM Washington, Tel : +1 202 568 3757, Email : hnaili@iom.int