Communiqué
Global

L’OIM soutient le gouvernement mexicain pour la diffusion de la nouvelle loi étatique de lutte contre la traite

Cette semaine, le gouvernement mexicain a promulgué la Loi
générale visant à prévenir, punir et
éradiquer les crimes liés à la traite des
personnes et à protéger et aider les victimes de ces
crimes.

La nouvelle loi supplante la Loi de 2007 visant à
prévenir et punir la traite des personnes, et définit
clairement les rôles que doivent jouer les trois pouvoirs du
gouvernement (exécutif, législatif et judiciaire),
ainsi que les mécanismes de coordination visant à
prévenir, poursuivre et punir les crimes liés
à la traite des personnes.

Avec le financement du Bureau du Département d’Etat
américain qui contrôle et combat la traite des
personnes (J/TIP), l’OIM au Mexique a animé plusieurs
ateliers visant à renforcer les capacités des
autorités des Etats mexicains à mettre en œuvre
la nouvelle loi et le Plan d’action national de
prévention et de lutte contre la traite des personnes.

A ce jour, l’OIM a formé 275 personnes, notamment
des législateurs et des membres d’organisations de la
société civile, dans le District
fédéral et dans les Etats de Tlaxcala, Puebla et
Hidalgo.

« Bien qu’à ce jour, 20 Etats mexicains aient
adopté la législation de lutte contre la traite, ces
réformes varient en contenu et en efficacité, et
peuvent causer des problèmes de coordination entre les
autorités fédérales et celles des Etats.
L’OIM a également observé que de nombreux
acteurs clés des Etats ne sont pas bien informés sur
la nouvelle Loi fédérale de lutte contre la traite et
sur les effets qu’elle peut avoir dans les Etats »,
explique Thomas Lothar Weiss, chef de mission de l’OIM au
Mexique. 

« Les meilleurs mécanismes d’harmonisation et
de coordination que la nouvelle loi encourage permettront de
renforcer les capacités à identifier, à aider
les victimes et à poursuivre les auteurs, l’un des
principaux défis des autorités ces dernières
années », ajoute-t-il. 

Dans le cadre de la nouvelle législation, le consentement
de la victime n’est plus requis pour poursuivre
l’auteur du crime, et pour la première fois, les
clients ou consommateurs de services provenant de
l’exploitation des victimes peuvent également
être poursuivis. 

Les sociétés de médias peuvent
également être tenues responsables de la diffusion de
publicités qui mettent en avant des services impliquant la
traite de personnes.

La Loi accroît par ailleurs la protection des victimes et
l’aide qui leur est fournie grâce à la
création d’un Fonds fédéral pour
l’aide aux victimes. 

D’après la Commission nationale mexicaine des
droits de l’homme (CNDH), environ 20 000 personnes sont
victimes de traite chaque année au Mexique, qui est un pays
d’origine, de transit et de destination pour les victimes de
traite. 

L’OIM au Mexique a aidé un total de 185 victimes de
traite. Quelque 70% étaient des cas d’exploitation du
travail et 28%, des cas d’exploitation sexuelle. Les fausses
adoptions et les mariages forcés représentaient
seulement 2% des cas. Plus de 60% des trafiquants étaient
des femmes, et dans la plupart des cas, les victimes connaissaient
leur trafiquant, qui était soit une connaissance, soit un
membre de leur famille. 

Pour plus d’informations, veuillez contacter 

Hélène Le Goff

OIM Mexique

Tel. +52 55 5536 3922

Email: "mailto:hlegoff@iom.int">hlegoff@iom.int