En collaboration avec l'Union des femmes
vietnamiennes, l'OIM a mis en service une ligne
téléphonique couvrant Kien Giang et trois autres
provinces frontalières. Ce service a pour objectif de mettre
en garde les travailleurs envisageant l'émigration contre le
péril de la traite des êtres humains le long de la
frontière cambodgienne.

Cette ligne téléphonique, qui
s'inscrit dans le cadre d'une campagne transfrontalière de
prévention de la traite, est financée par le Bureau
de la Population, des réfugiés et de la migration du
Département d'État américain. Elle a
également pour fonction d'informer le public des moyens
légaux et sûrs pour émigrer, ainsi que des
possibilités de formation professionnelle locale.

Selon Ha Thi Kim Lien, chef de projet de l'OIM
à Ho Chi Minh, la traite entre le Viet Nam et le Cambodge
est un phénomène de plus en plus alarmant pour le
Gouvernement vietnamien. « En collaborant avec l'Union des
femmes en vue de sensibiliser la population, nous espérons
réduire la vulnérabilité des migrants
potentiels, en particulier les femmes et les enfants
défavorisés dans les provinces frontalières
», note-t-elle.

Autres actions de sensibilisation
prévues : des spots télévisés, des
brochures et l'ouverture de centres d'information sur la migration,
où le public envisageant d'émigrer à
l'intérieur du Viet Nam ou à l'étranger pourra
obtenir des renseignements fiables et actuels.

Selon les statistiques officielles, plus de 10
000 femmes et enfants sont reportés disparus au Viet Nam en
2005. Près de 700 femmes et enfants auraient
été victimes de la traite à destination du
Cambodge, où quelque 22 000 Vietnamiennes travaillent dans
l'industrie du sexe.

Les criminels qui dirigent ces filières
de traite sont également actifs au nord du Viet Nam,
à la frontière avec la Chine. Des Vietnamiennes sont
ainsi forcées à se marier à des Chinois ou, de
plus en plus fréquemment, à travailler dans
l'industrie du sexe des villes chinoises frontalières en
plein essor.

En 2005, l'OIM et l'Union des femmes ont
ouvert un centre de formation professionnelle au profit des
victimes de la traite dans la province de Quang Ninh, au nord-est
d'Hanoi.

Dans ce centre, les femmes apprennent à
cuisiner en vue d'être recrutées dans le secteur du
tourisme de la baie d'Ha Long. À l'issue de quelques mois de
formation, elles effectuent un stage de deux mois dans des
hôtels et des restaurants de la région, et elles
reçoivent ensuite une aide pour trouver un emploi.
Vingt-quatre femmes sont déjà sorties
qualifiées de ce centre, et 25 autres sont actuellement en
cours de formation.

Pour plus d'informations, veuillez contacter
:

Andy Bruce

Bureau de l'OIM à Hanoi

Téléphone : +84.47366258

Courrier électronique :
href="mailto:abruce@iom.int" target="_blank" title=
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