Communiqué
Global

L'OIM se joint à l'appel à l’action concernant les répercussions socioéconomiques de la COVID-19 sur les envois de fonds

Caption: Migrants from Myanmar work in construction in Phang Nga, Southern Thailand/ IOM 

Genève - Alors que le monde est confronté aux conséquences économiques et aux répercussions plus larges de la COVID-19 sur le développement, les envois de fonds vers les pays à faible et moyen revenu devraient fortement diminuer en 2020 - d'environ 20 pour cent ou 110 milliards de dollars. Une réduction des envois de fonds, en particulier pour les pays, les communautés et les ménages qui en dépendent, peut avoir de graves conséquences socioéconomiques.    

Aujourd'hui, l'Organisation internationale pour les migrations se joint à un appel mondial à l'action, Remittances in Crisis - How to Keep Them Flowing, qui attire l'attention de la communauté internationale sur la question des effets socioéconomiques de la pandémie de COVID-19 sur les envois de fonds et sur la situation financière des migrants et de leurs familles. Cette initiative des États membres, menée par la Suisse et le Royaume-Uni, est désormais ouverte à tous les pays et partenaires partageant les mêmes préoccupations. L'appel est également soutenu par la Banque mondiale, le Fonds d'équipement des Nations Unies (FENU), le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), l'Association internationale des réseaux de transfert d'argent et la Chambre de commerce internationale. L'appel à l'action met en avant l’effet domino de la pandémie de COVID-19 sur les flux d'envois de fonds aux familles de migrants, aux économies locales et aux communautés des pays d'origine. Il propose également un ensemble de mesures concrètes qui peuvent être prises à cet égard. 

« Bien que nous prévoyions un fort ralentissement économique à l'échelle mondiale, nous craignons que les répercussions sur les économies, les communautés et les familles qui dépendent des envois de fonds soient encore plus fortes, s’agissant de la détérioration de l'accès à l'éducation, à la santé et à la nutrition, et de conséquences plus importantes en termes de pauvreté », a déclaré le Directeur général de l'OIM, António Vitorino.

« Nous appelons les responsables politiques, le secteur privé et la société civile à se concentrer sur les mesures spécifiques que nous pouvons prendre à cet égard pour soutenir les migrants et leurs familles ».

L'appel à l'action mondial vise à sensibiliser les différents acteurs dans le secteur des envois de fonds et les invite à prendre des mesures d'atténuation pour ralentir la baisse des envois de fonds due à la pandémie et faciliter leur flux entre les migrants et leurs familles dans les pays à faible et moyen revenu.

Les gouvernements et les banques centrales, par exemple, sont encouragés, entre autres, à déclarer que les services de transfert de fonds sont un service essentiel, à mettre en place des mesures de soutien économique qui profitent aux migrants et aux prestataires de services d’envoi de fonds, à améliorer l’accès aux technologies numériques et à leur utilisation, et à faciliter la mise en œuvre de la réglementation financière liée aux envois de fonds. Les prestataires de services d’envoi de fonds sont appelés à soulager les migrants en réduisant les coûts de transaction, en investissant dans l'éducation et les connaissances financières et en facilitant l'accès aux canaux de transfert de fonds.

La mise en œuvre de ces gestes de solidarité envers les migrants et leurs familles par les acteurs du secteur des envois de fonds permettra d'éviter que des millions de personnes ne tombent dans la pauvreté et de ne pas compromettre la réalisation de plusieurs Objectifs de développement durable. Faciliter et améliorer le flux continu d’envois de fonds est également vital pour la résilience et le relèvement des économies et des communautés locales dans de nombreux pays à faible et moyen revenu fortement touchés par la crise sanitaire et socioéconomique provoquée par la propagation de la COVID-19.

« Les objectifs et messages clés de cet appel à l'action renforcent le travail de longue date de notre organisation en matière d’envois de fonds et d'autonomisation financière », a déclaré Marina Manke, responsable de la mobilité de main-d'œuvre et du développement humain à l'OIM.

« En plus d'améliorer les connaissances et la recherche sur l'utilisation des envois de fonds et leur impact sur les familles et les communautés, l'OIM s'est engagée dans des partenariats avec les gouvernements, le secteur privé et d'autres organisations des Nations Unies dans des initiatives à travers le monde pour aider à réduire les coûts de transfert de fonds, à améliorer les connaissances financières et à élaborer des politiques qui renforcent les contributions importantes que les migrants apportent à leurs familles et à la société ».

Pour plus d'informations, veuillez contacter Safa Msehli, chargé de communication, OIM Genève, Tél : +41794035526, email: smsehli@iom.int 

Deepali Fernandes, Spécialiste du développement économique, email : dfernandes@iom.int