Communiqué
Global

L’OIM sauve d’autres enfants victimes du travail forcé

La semaine dernière, l’OIM a sauvé treize
autres enfants du travail forcé, dans une communauté
de pêcheurs près de Yeji, au nord du lac Volta.

Pour venir en aide à ces enfants, l’OIM a
travaillé en collaboration avec l’ONG locale Friends
for Human Development (FHD). Le 11 février, ils ont
été amenés à Accra, capitale du pays,
dans un centre de réhabilitation du Département des
affaires sociales à Accra, où ils passeront deux mois
et demi. Dans ce centre, l’OIM, avec l’aide du
gouvernement et des ONG locales, entre autres, fournira une aide
médicale et psychosociale aux enfants. Si leur
réhabilitation se passe bien, les derniers pourront
retrouver leurs parents et leurs tuteurs en avril.

Les 13 enfants travaillaient à Adakrom pour huit
pêcheurs locaux. Selon FDH, ils font partie d’un groupe
de 55 enfants victimes de la traite, qui ont été
identifiés par l’OIM.

Ces enfants avaient été vendus par des parents
dans la misère, pour une somme pouvant aller
jusqu’à 100 dollars américains. Avant
d’être amenés au centre de
réhabilitation, ils ont été
hébergés dans un camp de transit de FHD à
Atebubu, près de Yeji, où ils ont reçu un
soutien psychologique et subi des examens médicaux.

Les enfants ont entre 6 et 15 ans et, pour la plupart,
n’ont jamais été scolarisés.

Ils travaillaient pendant de longues heures et
commençaient généralement dès 5 heures
du matin. Leur travail consistait principalement à lancer ou
à ramener les filets de pêche et les enfants ne
mangeaient qu’une à deux fois par jour. Les
médecins de l’OIM ont constaté que les enfants,
victimes de malnutrition, se plaignaient souvent de douleurs
à la poitrine. L’un des garçons a
été exploité par trois pêcheurs
différents avant d’être secouru.

Eric Peasah, du bureau de l’OIM au Ghana, déclare:
« C’était extrêmement difficile de ne pas
pouvoir aider les 42 autres enfants. Ils pleuraient quand nous
sommes partis avec les 13 rescapés. Mais nous ne pouvions
pas user de la force pour les secourir. Nous pensons qu’en
négociant, nous pourrons leur venir en aide d’ici
mi-mars. De plus, nous espérons qu’une nouvelle loi
contre la traite des êtres humains entrera bientôt en
vigueur au Ghana, ce qui nous permettra de secourir plus facilement
ces enfants. »

Lorsque ces 55 enfants auront été secourus, le
nombre d’enfants qui ont retrouvé leur famille
grâce au programme de l’OIM financé par le
Bureau de la population, des réfugiés et des
migrations au département d'État américain
sera de 592.

Pour sauver ces enfants des communautés de pêcheurs
qui les exploitent, l’OIM bénéficie du soutien
des chefs coutumiers, en particulier du très puissant Chef
de Yeji, et des membres de l’Assemblée de la
région de Pru, qui ont une grande influence sur les
pêcheurs.

En échange de la libération des enfants, ces
pêcheurs reçoivent une formation et des
micro-crédits pour améliorer leurs techniques de
pêches ou pour se lancer dans de nouvelles activités
professionnelles.

Dès qu’ils retrouvent leur famille, tous les
enfants sont scolarisés ou suivent des stages de formation
professionnelle. Les 593 enfants secourus par l’OIM
bénéficient d’une aide à la
réintégration, comprenant des fournitures scolaires,
une aide psychosociale, des examens médicaux et des soins de
santé. Les parents ou les tuteurs reçoivent
également un soutien financier de l’OIM pour
éviter que les enfants soient à nouveau vendus
à des trafiquants.

Pour plus d’informations, veuillez contacter :

Eric Peasah

OIM Accra

Téléphone : +233-20-8126696 / +233-24-2170827

Courrier électronique : href="mailto:epeasah@iom.int" target="_blank" title=
"">epeasah@iom.int