Communiqué
Global

L'OIM reprend l’évacuation humanitaire des migrants bloqués en Côte-d'Ivoire

Un convoi de l'OIM de neuf bus, transportant un total de 639
migrants maliens et mauritaniens, est arrivé dans la ville
de Bouaké, après avoir quitté Abidjan, la
capitale économique, samedi 16 avril.

Il s'agit de la première évacuation menée
par l'OIM depuis fin mars, lorsque les lourds affrontements
à Abidjan ont mis halte à toutes les
opérations.

Le personnel de l'OIM explique que la reprise fait suite
à une période d’accalmie relative et
d’amélioration de la sécurité à
Abidjan, qui est toujours confrontée aux pénuries
d’essence et où de nombreux magasins dans le quartier
des affaires de Plateau restent fermés.

Avant l’arrêt des opérations, l'OIM avait
aidé au rapatriement de plus d’un millier de migrants
mauritaniens depuis la Côte-d'Ivoire vers leur pays
d'origine, et était en train d'évacuer 400 Maliens
supplémentaires.

Cependant, les affrontements de rue dans les environs des
ambassades mauritanienne et malienne dans les quartiers de Cocody
et de Deux Plateaux, où des centaines de migrants avaient
trouvé refuge, avait contraint le convoi à être
annulé.

Le 14 avril, après un apaisement des combats à
Abidjan, une équipe de l'OIM s’est rendue dans les
ambassades où elle a trouvé 357 Maliens et 282
Mauritaniens dans l'attente d’être
évacués. Il y avait, parmi eux, 24 femmes et 36
enfants.

L'équipe a décrit l’état des migrants
comme profondément préoccupant, après avoir
enduré deux semaines dans un sous-sol sans air frais, ni
eau, ni nourriture.

Quatre des migrants avaient survécu à des
blessures par balles et ont été transportés
vers un hôpital français d’Abidjan pour y
être soignés.

Les quatre bus transportant les Mauritaniens ont quitté
Bouaké hier pour effectuer le voyage de deux jours vers
Bamako, la capitale malienne, où une équipe de l'OIM
organisera leur prochain voyage vers le sud de la Mauritanie, dans
les villes d'Al Oyun et de Neema.

Le convoi de cinq bus transportant les migrants maliens doit
quitter Bouaké plus tard dans la journée, et fera
escale dans la ville frontalière de Zegoua au Mali,
d'où une équipe de l'OIM et les autorités
maliennes accompagneront le convoi jusqu'à Bamako.

En janvier, quatre pays (Mauritanie, Mali, Burkina Faso et
Liberia) avaient officiellement demandé l'aide de l'OIM pour
rapatrier leurs ressortissants dans leurs pays respectifs.

L'OIM travaille également avec les organisations
nationales de gestion des catastrophes dans tous les pays voisins,
notamment la Guinée et le Ghana, afin d'aider à
l’accueil et à la réintégration des
ressortissants de retour de Côte-d'Ivoire.

Avant la crise en Côte-d'Ivoire, environ 40 000
Mauritaniens vivaient et travaillaient dans le pays. L'OIM avait
également été informée, par
l'ambassadeur malien à Abidjan, du besoin d'aide à
l’évacuation d’environ 20 000 Maliens. L'OIM
estime qu’environ 100 000 migrants bloqués en
Côte-d'Ivoire auront besoin d'aide.

Dans le même temps, 840 migrants et ressortissants
ivoiriens ont trouvé refuge dans la ville frontalière
de Harper, dans la région libérienne du Maryland, ces
deux dernières semaines. L'équipe de l'OIM sur le
terrain, qui a participé à leur examen médical
et leur enregistrement, insiste sur le besoin urgent et
immédiat d'eau, de nourriture, de médicaments et
d'aide de secours à Harper.

L'équipe de l'OIM a accueilli et rapatrié 74
ressortissants guinéens à Conakry. 11
Ghanéens, se dirigeant vers Monrovia, la capitale
libérienne, bénéficieront aussi de l'aide au
retour dans leur pays de la part de l'Organisation.

L'OIM a lancé un appel de 41,6 millions de dollars afin
de mener à bien une série d’opérations
comprenant l'aide aux déplacés, aux ressortissants
ivoiriens et aux migrants bloqués en
Côte-d'Ivoire.

A ce jour, l'Organisation a reçu 1,8 million de dollars
du Bureau de la population, des réfugiés et des
migrations (PRM) du Département d'Etat américain, du
Fonds central des Nations Unies pour les interventions d'urgence
(CERF) et de l'Agence suédoise de la coopération
internationale au développement (Sida).

Pour plus d'informations, veuillez contacter:

Jean-Philippe Chauzy

Tel: +41.79 285 43 66

E-mail:  "mailto:jpchauzy@iom.int">jpchauzy@iom.int

ou

Jumbe Omari Jumbe

Tel: +41 79 812 77 34

E-mail: "mailto:jjumbe@iom.int">jjumbe@iom.int