Communiqué
Global

L'OIM répond à l'épidémie de choléra aux frontières

Alors que l'on note une augmentation du nombre des cas de
choléra, l'OIM a été chargée par le
groupe de santé de l'IASC de l'ONU de coordonner la
réponse à la crise dans les régions
frontalières des provinces du Manicaland, du Matabeleland
Nord et du Mashonaland Ouest.

L'OIM et les ONG partenaires, travaillant en étroite
coopération avec le Ministère de la Santé et
de la Protection de l'Enfance, est opérationnelle dans 12
des 48 districts touchés, parmi lesquels Beitbridge,
Plumtree, Chirundu et Sango.

Les activités comprennent la mise en place et la gestion
de Centre de traitement du choléra (CTC) dans les Centres
d'accueil et de soutien de Beitbridge et de Plumtree (PRSC) –
centres qui, en temps normal, aident respectivement les migrants de
retour d'Afrique du Sud et du Botswana.

L'OIM et ses partenaires aident également 22 autres CTC
en leur offrant médicaments, matériel, transport,
essence, savons, comprimés de purification d'eau, et
activités de sensibilisation en matière de
santé publique et d'hygiène.

Dans le district de Beitbridge, à la frontière
sud-africaine, en date du 18 décembre, 90 personnes sont
mortes du choléra. 

Du côté sud-africain, à Musina, l'OIM
Beitbridge distribue de l'eau. Des sprays décontaminants
sont envoyés à Chaswingo et à Chamnangana pour
aider les autorités sanitaires locales à faire face
aux épidémies dans la région.

Le PRSC de l'OIM Plumtree, à la frontière avec le
Botswana, est en alerte, au cas où des cas seraient
signalés. Des médicaments et du matériel, dont
des lits pour les victimes du choléra ont été
pré-positionnées pour s'assurer qu'un CTC puisse
être établi dans les heures qui suivent l'apparition
d'une épidémie.

Chirundu, à la frontière zambienne, a
enregistré 17 admissions dans son CTC. Au 17 décembre
2008, quatre morts ont été signalés. Suite
à une évaluation, l'OIM, en coordination avec les
autorités locales, mobilise des ressources afin de fournir
du matériel médical, des perfusions intraveineuses et
du personnel de soutien.

La province du Matabeleland Nord et la ville de Victoria Falls,
aux frontières avec la Zambie et le Botswana, n'ont
signalé aucun cas. L'OIM continue cependant de surveiller la
situation.

À Bulawayo, deuxième plus grande ville du
Zimbabwe, 139 cas et neuf morts ont été
signalés. Des efforts sont fournis pour évaluer
encore mieux la situation et y répondre avec les
autorités locales, le groupe de santé et le WASH
cluster de l'ONU.

En outre, l'OIM travaille avec les autorités du
Manicaland pour mener des évaluations et contrôler les
zones frontalières, en particulier Forbes et Espungabeira,
à la frontière mozambicaine.

Les premiers rapports indiquent que les autorités ont
introduit le lavage des mains et les plateaux de
désinfection des pieds du côté mozambicain.
Pour l'heure, 46 personnes sont traitées au CTC de Manzvire
à Chipinge; deux décès ont été
signalés.

Le Zimbabwe fait actuellement face à une
épidémie de choléra. Plus de 20 000 cas et 1
123 morts ont été enregistrés dans le pays en
date du 18 décembre. Le taux général de
létalité est de 5,3%, mais il aurait atteint 20
à 30% dans les régions isolées.

Les mouvements de population et l'arrivée de la saison
des pluies aggravent encore plus l'état déjà
mauvais des infrastructures de traitement et d'évacuation
des eaux et des infrastructures médicales. On craint de plus
en plus que le choléra devienne endémique au
Zimbabwe. 

À ce jour, l'OIM a reçu des fonds de l'Agence
suédoise pour le développement international et la
coopération (620 000 dollars), du Programme d'aide à
l'étranger du gouvernement australien (200 000 dollars
australiens) et des contributions  en nature de l'organisation
d'aide internationale Americares

Pour plus d'informations, veuillez contacter:

Erin Foster

OIM Harare

Tél.: +263 912 572 315

E-mail: "mailto:efoster@iom.int">efoster@iom.int