Communiqué
Global

L'OIM réaffirme l'importance de traiter les effets de la COVID-19 sur la santé mentale des populations déplacées et migrantes

le personnel et les bénévoles des activités SMSPS se déplacent à pied, à vélo et en rickshaw à travers le camp de réfugiés pour apporter des messages de sensibilisation à la communauté. Mai 2020. Photo : Mashrif Abdullah/OIM

Genève - Alors que les principaux acteurs humanitaires se réunissent de manière virtuelle cette semaine pour discuter de questions clés sous les auspices du Conseil économique et social des Nations Unies (ECOSOC), l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) fera la lumière sur l'importance cruciale de traiter les questions liées à la santé mentale dans le cadre de la COVID-19, notamment en ce qui concerne les personnes déplacées et les migrants.

En marge du Débat consacré aux affaires humanitaires de l'ECOSOC, l'OIM co-organisera un événement de haut niveau avec le gouvernement du Royaume des Pays-Bas, le vendredi 12 juin à 9 heures EDT (13 heures GMT), intitulé « Santé mentale et soutien psychosocial pour les populations déplacées et migrantes pendant la pandémie de COVID-19 et au-delà ».  

Ce débat de 90 minutes (inscription Webex requise) réunira des représentants clés des Nations Unies et d'organisations à but non lucratif afin d'analyser les différentes façons dont la pandémie exerce un stress psychosocial sur les plus vulnérables, en particulier les migrants et les personnes déplacées par des conflits ou des catastrophes naturelles, et d'échanger sur les solutions possibles dans une approche « descendante » et au niveau communautaire.

« Le sentiment d’urgence fait souvent défaut en ce qui concerne la fourniture de soins de santé mentale et de soutien psychosocial dans les situations de crise », a déclaré le Directeur général de l'OIM, António Vitorino.

« Pourtant, la santé mentale n'est pas un luxe, c'est la base de ce qui fait de nous des êtres humains. Elle permet à chacun d'entre nous, y compris les migrants et les personnes déplacées, d'apporter une contribution positive et active à nos sociétés et j'appelle tous les décideurs à veiller à ce que les actions en matière de santé mentale fassent partie d'une réponse de santé publique à la pandémie qui soit inclusive et accessible, offerte aux migrants quel que soit leur statut juridique ».

La pandémie de COVID-19 affecte profondément le bien-être des personnes partout dans le monde, y compris les migrants, les demandeurs d'asile, les réfugiés et les déplacés internes. Ces personnes subissent de manière disproportionnée les effets de la pandémie en raison de l'affaiblissement de leurs structures de soutien social, de leurs perspectives socioéconomiques austères, de l'inégalité d'accès aux soins de santé et aux services sociaux, de la précarité de leur logement, de la fragilité de leurs conditions de vie et de travail, de leur vulnérabilité aux fausses informations et à la xénophobie, et des risques d'exploitation et de violence.

Alors que les gouvernements ont adopté des mesures pour freiner la propagation de la maladie, de nombreux migrants se sont retrouvés sans emploi du jour au lendemain, placés en quarantaine, bloqués pendant leur voyage, séparés de leur famille et incapables de rentrer chez eux, et piégés dans des dortoirs ou des camps où une distance physique suffisante est impossible.

Tout cela a fait naître et alimente des sentiments d'incertitude, de détresse, de peur, de colère et de désespoir.

Avec l'événement de vendredi, l'OIM réitère son appel à investir dans le bien-être mental et à veiller à ce que les migrants et les personnes déplacées soient inclus dans les plans des gouvernements pour la fourniture d'un soutien mental et psychosocial à l'avenir.

L'événement sera modéré par la Secrétaire générale adjointe des Nations Unies à la communication globale, Melissa Fleming. En plus du DG Vitorino, seront présents : le Haut-commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Filippo Grandi, le Ministre néerlandais du commerce extérieur et de la coopération au développement, le Ministre du travail et des affaires sociales d'Éthiopie et des hauts représentants de de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR), de l'Institut de formation et de services psychosociaux en Égypte, de World Vision International et du groupe de travail sur la santé mentale et le soutien psychosocial à Cox's Bazar, au Bangladesh. Note : L'inscription et la participation via Webex sont gratuites et ouvertes à tous. L'événement ne peut être suivi qu'après inscription et ne sera pas disponible pour une diffusion en « streaming » par la suite.

Pour plus d'informations, veuillez contacter Safa Msehli, OIM Genève, Tél : +41 79 403 5526, Email : smsehli@iom.int  

Yasmina Guerda IOM Geneva, Tel.:  +41 22 717 9613 – M. +41 79 363 17 99, Email: yguerda@iom.int