États-Unis d'Amérique - Lors d’une visite d’une semaine aux Etats-Unis, l’OIM a rassemblé des employeurs basés aux Etats-Unis et des dirigeants de trois organisations agricoles en Haïti afin d’échanger des informations et de se rendre sur de grandes exploitations agricoles américaines qui emploient de la main-d’œuvre migrante.

La visite faisait partie d’un projet de l’OIM visant à aider les Haïtiens à trouver du travail en tant que travailleurs saisonniers aux Etats-Unis sous la catégorie de visa H2-A.

Le projet de l’OIM de migration de main-d’œuvre pour le travail saisonnier agricole essaie de garantir un processus de sélection transparent, d’exclure tout trafiquant ou intermédiaire peu scrupuleux du processus et de garantir les droits fondamentaux des migrants et des salaires équitables.

En coopération avec le Ministère haïtien des affaires sociales et du travail et avec ses partenaires américains, Center for Global Development (CGD) et Protect the People (PTP), l’OIM a organisé la visite à Washington, D.C. et dans des exploitations agricoles dans les Etats américains de Virginie et de New York. 

« Nous avons pensé qu’inviter des ouvriers agricoles certifiés d’Haïti pour visiter de grandes exploitations américains serait un bon argument pour les employeurs potentiels qui ont besoin de main-d’œuvre migrante mais qui ne connaissent pas forcément l’excellent travail effectué en Haïti », explique Drazan Rozic, chargé du programme de l’OIM en Haïti.  

Lors d’une réunion à Washington D.C., les travailleurs haïtiens ont rencontré une soixantaine de gros employeurs et ont présenté leur travail par le biais d’une vidéo filmée dans les exploitations en Haïti.

« L’une des inquiétudes principales est la barrière de la langue. Les employeurs veulent l’assurance que les superviseurs soient capables d’expliquer le travail et de communiquer avec les ouvriers. Alors que nous entreprenons le processus de pré-sélection, nous nous assurons que certains des travailleurs parlent anglais ou espagnol. Mais une fois que les ouvriers sont sélectionnés, nous leur dispenserons une formation de base à la langue anglaise », ajoute Drazan Rozic.

« Grâce aux fonds de la Fondation Good Ventures collectés par l’Association américaine pour la migration internationale (USAIM), partenaire à but non lucratif de l’OIM aux Etats-Unis, le financement du projet est garanti, permettant de mettre à disposition des services de recrutement éthiques et compétitifs sans frais pour le travailleur ou l’employeur », a expliqué » Luca Dall’Oglio, PDG d’USAIM.

En novembre dernier, l’OIM en Haïti a rencontré 200 employeurs potentiels à l’occasion du Forum 2014 du Conseil national des employeurs agricoles (NCAE en anglais) qui s’est tenu à Las Vegas.

Frank Gasperini, Président de NCAE, a déclaré aux visiteurs haïtiens : « J’espère que les agriculteurs américains vous accueilleront bien et que vous vous sentirez aussi à l’aise que moi lorsque j’ai visité vos exploitations en Haïti. » 

Sans aucun frais pour l’employeur, le projet de l’OIM offre des services de pré-sélection, de sélection et d’aide avant le départ, notamment une orientation culturelle, une formation linguistique de base, un examen médical et un transfert à l’aéroport de départ et à destination aux Etats-Unis, et des informations aux travailleurs sur les services de rapatriement de fonds disponibles dans la région, en liaison régulière avec les consulats haïtiens et avec l’employeur. 

« Certains employeurs américains se sont rendus dans les exploitations agricoles en Haïti et se passent le mot. Nous encourageons aussi d’autres à se rendre en Haïti pour constater eux-mêmes le travail qu’ils font », souligne Drazan Rozic.

Le projet comprend un volet pour les projets communautaires en Haïti. Les associations agricoles dont les travailleurs sont sélectionnés pour un emploi saisonnier aux Etats-Unis bénéficieront du soutien de l’OIM à travers de petits projets d’infrastructures tels que des systèmes d’irrigation, des conteneurs d’eau et d’autres articles essentiels pour améliorer leurs rendements.

PTP et CGD sont toutes deux très reconnues pour leur travail de promotion des droits des travailleurs migrants et d’identification de solutions de développement économique réalisables en réponse aux problèmes posés par la pauvreté structurelle, dans ce cas précis, en encourageant le potentiel de développement des rapatriements des fonds générés par la migration de main-d’œuvre.

Pour plus d’informations, veuillez contacter

Dmitry Poletayev

IOM Haiti

Email: dpoletayev@iom.int

Tel. +509 3680-5099.