Communiqué
Global

L'OIM rapatrie 2 500 personnes à bord d'un convoi fluvial mais le manque de fonds pourrait mettre fin à ses opérations de transport au Soudan du Sud

Alors qu’un convoi de péniches quitte,
aujourd’hui, la ville de Renk, dans l’Etat
sud-soudanais du Nil supérieur, transportant plus de 2 500
rapatriés sud-soudanais bloqués dans la ville depuis
deux mois, le sort de plus de 16 000 autres reste incertain en
raison du manque de financement qui pourrait obliger l’OIM
à suspendre ses opérations.

Du fait de l’insécurité le long de la
frontière avec le Soudan en début
d’année et à l’approche de la saison des
pluies, la plupart des rapatriés sud-soudanais continuent
d’entrer dans le pays en passant par Renk, où ils ont
besoin d’aide pour retourner dans leurs lieux
d’origine.

« Avec plus de 20 000 rapatriés bloqués
à travers le Soudan du Sud, dont une majorité
à Renk, où toutes les voies d’accès sont
bloquées pendant la saison des pluies, à
l’exception du Nil, il est vital de leur fournir une aide au
transport si nous voulons éviter une multiplication des
crises humanitaires aux points de transit », explique Vincent
Houver, chef de mission de l’OIM au Soudan du Sud.

 

L’OIM a lancé un appel de 45 903 000 dollars pour
fournir de l’aide aux rapatriés vulnérables
bloqués au Soudan, notamment des moyens de transport, de
l’aide non alimentaire et une assistance médicale. A
ce jour, l’appel n’a été financé
qu’à hauteur de 12%, laissant un déficit de 40
403 000 dollars.

Le transport à l’intérieur même du
Soudan du Sud est sérieusement entravé par
l’absence de routes praticables et par la pénurie des
moyens de transport. Une fois entrés au Soudan du Sud, les
rapatriés restent parfois bloqués à leur point
d’entrée pendant plusieurs mois, dans l’attente
d’un moyen de transport. Depuis Renk, le périple de
trois semaines pour atteindre Juba en péniche est
très pénible.

A Renk, où l’OIM a effectué plus de 21 000
consultations médicales pour les rapatriés, les
conditions de sécurité et de vie se sont
progressivement détériorées, suite à la
fermeture de la frontière entre le Soudan et le Soudan du
Sud, en début d’année. Cette fermeture a
donné lieu à une pénurie de ressources en
nourriture et en eau, et n’a fait qu’intensifier les
tensions entre les communautés d’accueil et de
retour.

Depuis début 2012, environ 116 000 personnes sont
retournées au Soudan du Sud depuis le Soudan. Au cours de
l’année passée, l’OIM, qui co-supervise
les opérations de retour d’urgence, a aidé
à rapatrier 50 000 personnes bloquées, à bord
de péniches, de bateaux, de bus, de trains et
d’avions, vers leurs destinations finales.

L’OIM est chargée de la coordination globale des
interventions humanitaires à Renk. Avec ses partenaires
humanitaires, l’Organisation participe à la
distribution d’aide non alimentaire, de matériaux de
construction d’abris, ainsi qu’à la fourniture
de services de soins d’urgence, de services
d’accès à l’eau et
d’assainissement.

L’OIM se prépare aujourd’hui à aider
un autre groupe de 2 500 rapatriés à quitter Renk
pour Juba, d’où la plupart d’entre eux
poursuivront leur voyage par la route jusque dans les provinces du
nord-ouest du pays. Cependant, les ressources de
l’Organisation pour les opérations de transport seront
totalement épuisées d’ici début
septembre, remettant ainsi en question l’avenir de ses
opérations.

« Non moins de 40 000 ressortissants sud-soudanais
présents à Khartoum et à Kosti, au Soudan,
attendent également une aide au retour. Mais à
l’heure actuelle, nous sommes obligés
d’envisager la suspension de toutes nos opérations de
transport dans les deux prochains mois, si nous ne recevons pas de
nouveaux moyens de financement », déclare Vincent
Houver.

 

Pour plus d’informations, veuillez contacter 

Samantha Donkin

OIM Juba

Tél. +211922406728

Email: "mailto:sdonkin@iom.int">sdonkin@iom.int