Communiqué
Global

L’OIM publie des profils de sites de déplacement en République centrafricaine

République centrafricaine – L’OIM vient de publier une liste à jour de profils de 54 sites de déplacement à Bangui, en RCA.

En raison de l’escalade de la violence en RCA, environ 276 500 personnes déplacées vivent actuellement dans 62 sites de déplacement à Bangui.

En coordination avec ses partenaires, l’OIM a déployé sa Matrice de suivi des déplacements en décembre afin d’évaluer et de satisfaire les besoins urgents.

La matrice a permis à l’OIM d’établir des profils dressant un aperçu de la situation dans chaque site. Les profils apportent des informations approfondies sur la santé, les abris, la sécurité et d’autres besoins humanitaires.

Le premier besoin identifié dans la majorité des sites est la nourriture. Les autres besoins prioritaires identifiés dans d’autres sites de déplacement sont l’aide non alimentaire, l’assainissement et la sécurité.

Les données pour établir les profils sont recueillies par les « facilitateurs » de l’OIM à Bangui. Les 47 facilitateurs se rendent régulièrement dans chaque site pour interroger les déplacés internes sur leurs besoins. L’OIM rassemble ces informations et les partage avec les acteurs humanitaires en vue de mieux organiser la réponse humanitaire.

Les populations dans les sites de déplacement changent continuellement. De nombreux déplacés internes dorment dans les sites pendant la nuit et rentrent chez eux pendant la journée. Le nombre de sites évolue en fonction de la perception qu’a la population de la situation en matière de sécurité à Bangui.

Plus de 50 sites de déplacements logent les membres de la population majoritairement chrétienne. Plus de cinq sites accueillent les membres de la communauté musulmane et les minorités ethniques. La plupart de ces sites sont installés dans des mosquées et des écoles islamiques.

Des informations sur les besoins de la population déplacée sont également recueillies dans le cadre d’une enquête de l’OIM auprès des déplacés internes publiée cette semaine. Quelque 93% des déplacés ont déclaré que leur activité professionnelle avait été interrompue en raison de leur déplacement. Pour pouvoir retourner dans leur lieu d’origine, les déplacés ont énuméré les conditions requises suivantes :

  • La garantie d’une présence des forces de sécurité dans leur quartier (89%)
  • Le rétablissement de l’ordre public dans leur quartier (63%)
  • La fin des coups de feu pendant la nuit (60%)

Les informations sur les besoins de la population déplacée sont disponibles dans l’enquête menée auprès des déplacés internes, publiée cette semaine. Elle peut être téléchargée à l’adresse suivante : http://www.iom.int/files/live/sites/iom/files/Country/docs/CCCM_ProfilesdeSites_Bangui_2014-02-20.pdf.

Les détails du second sondage sur les intentions de retour réalisé dans les camps peuvent être téléchargés en cliquant sur le lien suivant : http://www.iom.int/files/live/sites/iom/files/Country/docs/IOM-CAR-Second-Return-Survey-Feb-2014.pdf

Cette semaine, l’OIM enregistre les déplacés internes sur les sites de transit de l’aéroport militaire et de la Mosquée centrale.

A ce jour, l’Organisation a fourni une aide à l’évacuation à 5 512 ressortissants étrangers originaires de huit pays différents, dont une majorité du Tchad (4 607). Les autres évacués sont des Maliens (534), des Nigériens (222), des Soudanais (116), des Sénégalais (24), des Japonais (5), des Pakistanais (2) et des Burkinabés (2).

La dernière évacuation organisée par l’OIM a eu lieu le 9 février. L’OIM n’a reçu aucun financement pour affréter des vols supplémentaires mais a évacué quelques petits groupes de ressortissants étrangers à bord de vols commerciaux (vers le Niger, le Pakistan et le Japon).

Le 22 février, l’OIM a affrété un vol subventionné par le Président du Niger. Il a permis d’évacuer 89 ressortissants de pays tiers, notamment des femmes et des enfants originaires du Niger (59), du Mali (26) et du Sénégal (4), vers le Niger. Le personnel de l’OIM au Niger organisera un transport pour rapatrier les Maliens et les Sénégalais vers leurs pays respectifs.

Pour plus d’informations, veuillez contacter

Sandra Black
OIM Bangui
Email: sblack@iom.int
Tel. +236 7276 3411