Communiqué
Global

L’OIM parle de l’urgence migratoire dans la Méditerranée à l’occasion de la Commission américaine d’Helsinki

Washingon, D.C. - Le 10 octobre, la Commission sur la sécurité et la coopération en Europe - également appelée Commission américaine d’Helsinki - a organisé une réunion sur la situation humanitaire actuelle des réfugiés syriens en Europe et sur les causes profondes de leur fuite.

La réunion, qui s’est tenue au Russell Senate Office Building, à Washington, D.C, a rassemblé des experts internationaux et des représentants d’organisations non gouvernementales pour évaluer les interventions des partenaires communautaires internationaux et pour émettre des recommandations d’action à tous les niveaux, y compris par les Etats-Unis.

Luca Dall’Oglio, chef de mission de l’OIM à Washington, représentait l’OIM, l’organisme des Nations Unies chargé des migrations. Il a débuté son discours en rappelant au public les traversées maritimes meurtrières que plusieurs milliers de migrants et réfugiés ont entrepris cette année.

« Malgré l’intensification des opérations de recherche et de sauvetage, le bilan humain reste inacceptable », a déclaré Luca Dall’Oglio, faisant référence aux 2 700 migrants et réfugiés qui ont péri ou disparu dans le bassin de la mer Méditerranée depuis janvier 2017.

D’après le projet de l’OIM sur les migrants disparus, plus de 140 000 migrants et réfugiés sont entrés en Europe par la mer à ce jour en 2017, dont plus de 75 pourcent en Italie.

Le nombre d’arrivées de migrants et de réfugiés ces dernières années est gérable pour l’Europe, a confié Luca Dall’Oglio, qui a ajouté que davantage d’Etats doivent agir solidairement avec les Etats « de première ligne » comme l’Italie et la Grèce.

Son argument a été repris par les autres participants qui ont également appelé les Etats européens à partager la responsabilité et à rester engagés dans la mise en œuvre du plan de relocalisation de l’UE grâce auquel l’OIM a déjà aidé 30 000 demandeurs d’asile fin septembre.

Néanmoins, il reste beaucoup à faire car moins d’un tiers du nombre total de réfugiés prévus ont été relocalisés. Le plan, lancé en 2015, visait à relocaliser plus de 106 000 demandeurs d’asile depuis les deux principaux Etats membres de l’UE concernés - Grèce et Italie - d’ici la fin de l’année.

Pendant la réunion, Luca Dall’Oglio a également exprimé son inquiétude concernant l’exploitation des migrants et des réfugiés par les passeurs et les trafiquants et a conseillé aux Etats d’agir rapidement.

« Sans moyens légaux et sans une meilleure fourniture d’informations, le marché des services des passeurs continuera de prospérer », a-t-il déclaré. « Les flux irréguliers ne seront pas stoppés par la seule action contre la traite et le trafic illicite d’êtres humains », a-t-il ajouté.

La réunion a été modérée par Nathaniel Hurl, conseiller politique à la Commission américaine d’Helsinki. Aux côtés du représentant de l’OIM, ont participé Matthew Reynolds, représentant régional du HCR pour les Etats-Unis et les Caraïbes, Philip Hyldgaard, Directeur général de la campagne A21 et Jill Marie Gerschutz-Bell, Spécialiste politique et juridique du Secours catholique.

Pour plus d’informations, veuillez contacter l’OIM à Washington, Hajer Naili, Tel : +1 202-568-3757, Email : hnaili@iom.int