Communiqué
Global

L'OIM ouvre une nouvelle structure pour promouvoir le bien-être et la protection des femmes et des filles touchées par le conflit dans le nord-est du Nigéria

L'équipe du centre est composée, entre autres, de membres du Ministère de la reconstruction, de la réhabilitation et de la réinstallation, du Ministère des affaires féminines et de l'Agence nationale de gestion des urgences. Photo : OIM 

Yola – Un projet de 2 millions de dollars - le plus important financement jamais accordé par la République de Corée à l'OIM au Nigéria - a reçu une visibilité importante la semaine dernière (24/03) lorsque l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) a donné le coup d'envoi d'un nouveau projet à Yola, dans l'État d'Adamawa. 

Ce projet vise à prévenir la violence fondée sur le genre, à s'attaquer à ses causes profondes et à améliorer la fourniture de services de renforcement des compétences pour les femmes et les filles. Avec la création d'une salle communautaire polyvalente, l'OIM mettra à disposition un espace sûr pour des activités telles que le soutien psychologique non professionnel, le soutien moral de base, le développement des compétences et d'autres activités ciblant particulièrement les enfants et les adolescents. 

L'objectif est de toucher 100 personnes par mois tout en respectant tous les protocoles de prévention de la COVID-19. Au final, la salle polyvalente soutiendra le bien-être psychosocial des femmes et des filles, permettra de créer des réseaux sociaux pour réduire l'isolement ou la solitude, améliorera l'intégration dans la vie communautaire et créera les conditions de leur autonomisation. 

« Le nexus humanitaire-développement-paix est essentiel pour faire face à la crise humanitaire dans le nord-est du Nigéria », a déclaré Kim Young-Chae, Ambassadeur de la République de Corée. « J'espère que la salle polyvalente contribuera à réduire les risques de violence fondée sur le genre et à s'attaquer à ses causes profondes, tout en fournissant des services de renforcement des capacités aux groupes vulnérables tels que les femmes et les filles », a-t-il ajouté. 

Depuis plus de dix ans, le nord-est du Nigéria est aux prises avec un conflit armé qui a déplacé 2,1 millions de personnes à l’intérieur du pays et aggravé les conditions de vie de nombreuses autres dans les États de Borno, Adamawa et Yobe. Adamawa compte 209 125 déplacés internes. 

D'après l'Aperçu des besoins humanitaires du Nigéria pour 2020, la violence fondée sur le genre, y compris la violence sexuelle, est très répandue dans la région, en partie à cause du conflit actuel, de l'insécurité et des conditions de vie dans les camps de déplacés internes, les établissements informels et les communautés d'accueil. En général, les femmes et les filles de l'État d'Adamawa ont une mobilité restreinte en raison du conflit en cours, exacerbée par les normes de genre dominantes qui tendent à discriminer les femmes et les filles. 

« Ce projet vise à bénéficier principalement aux femmes et aux filles, mais répond également aux besoins d'autres membres de la communauté tels que les maris, les parents, les dirigeants religieux et les garçons », a déclaré Olga Rebolledo, responsable du programme de santé mentale et de soutien psychosocial (SMSPS) de l'OIM au Nigéria. « Il est important de dialoguer avec ces groupes pour mobiliser le soutien de la communauté afin que les femmes et les filles puissent participer en toute sécurité à toutes les activités et comprendre l'objectif et les avantages de la salle communautaire polyvalente », a-t-elle ajouté. 

Pour soutenir le processus de transfert de la salle communautaire polyvalente aux autorités nationales, un plan de transition sera élaboré en étroite consultation avec la communauté et les autres parties prenantes, en particulier le gouvernement de l'État d'Adamawa, qui sera responsable du centre une fois le projet achevé. 

Pour plus d'informations, veuillez contacter Jorge Galindo, OIM Nigéria, Tel : +234 906 273 9168, Email : jgalindo@iom.int