Nassau - Près de trois semaines après que l’ouragan Dorian a décimé les îles d’Abaco et de Grand Bahama, près de 2 000 personnes évacuées de ces îles se trouvent toujours dans des abris à New Providence, à quelques kilomètres à l’ouest de Nassau. De nombreuses autres sont hébergées temporairement par des membres de leur famille et des amis. L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) explore la mise en œuvre d’un système centralisé qui peut être utilisé pour faciliter la gestion des abris et le regroupement familial.

« Après une catastrophe comme l’ouragan Dorian, la fiabilité des informations est l’un des éléments les plus importants des efforts d’intervention et de relèvement. Malheureusement, à mesure que la pression monte pour répondre aux besoins humanitaires, cet aspect est souvent ignoré », a déclaré Jan-Willem Wegdam, chef d’équipe de l’OIM aux Bahamas. « Pour garantir que l’OIM mette en œuvre des programmes efficaces et pertinents, l’équipe de réponse d’urgence participe à plusieurs dialogues avec les responsables du gouvernement, des ONG locales et d’autres partenaires humanitaires internationaux afin d’échanger des idées et de finaliser des concepts de projets. »

Mercredi 18 septembre, le personnel de l’OIM à Nassau a rencontré des représentants du Département des services sociaux - l’institution chargée de gérer les abris dirigés par le gouvernement. Pendant la réunion, les responsables gouvernementaux ont mis en avant leurs pratiques actuelles de gestion de l’information et ont fait part des besoins de l’institution à cet égard. Ensuite, l’OIM a présenté des méthodologies et des instruments pour aider le Ministère à gérer les informations sur les personnes évacuées et autres individus déplacés et leurs besoins.

L’un des instruments est le Système intégrée d’enregistrement des abris (SIRA) - un système électronique utilisé pour répertorier les centres collectifs approuvés par le gouvernement dans un seul système hébergé dans un « nuage » (cloud) qui peut être utilisé pour faciliter la gestion des abris. S’il est mis en œuvre, le système permettrait au Département de générer un rapport en temps réel sur le statut et les besoins de la population vivant dans des centres collectifs.

« Recueillir ce type de données est important car la population dans les centres collectifs change constamment », a déclaré David Morales, chargé de la gestion de l’information et de la recherche de l’OIM. « Les informations à jour sont donc essentielles pour appuyer la réponse humanitaire de tous les partenaires. » Suite à la réunion, l’OIM a fait part d’une proposition détaillée pour mettre en œuvre une stratégie de collecte de données globale au cours des prochains mois, pour soutenir les efforts de relèvement et de réhabilitation.

Compte tenu de l’importance de l’échange d’informations entre les partenaires humanitaires, les représentants, les responsables de l’urgence et les personnes touchées par l’ouragan Dorian, l’OIM a rencontré, jeudi (19 septembre), le Ministère des Services financiers, du commerce & de l’industrie et de l’immigration. La rencontre était l’occasion d’amorcer ce qui sera peut-être un dialogue durable entre le gouvernement et l’OIM, ainsi qu’avec le reste de la communauté humanitaire, sur les défis et les possibilités pour répondre aux besoins des personnes touchées d’origine haïtienne, qu’elles aient un statut régulier ou irrégulier.

« Les défis et problématiques liés au statut migratoire et à la diversité culturelle sont déjà apparus dans l’accès des personnes à toutes les formes d’aide au lendemain de l’ouragan », a déclaré Lorenzo Guadagno, responsable des activités de renforcement des capacités du projet MICIC (Migrants dans des pays en crise) de l’OIM. « Les anticiper et y faire face est essentiel pour la réponse et le relèvement des migrants et de la communauté toute entière », a-t-il ajouté.

Pour plus d’informations, veuillez contacter Vynliz Dailey, aux Bahamas, email : vdailey@iom.int, Tel. +1 (767) 615-6681