Soudan du Sud - Le début de la saison des pluies au Soudan du Sud a considérablement augmenté la menace de maladies transmises par l’eau, en particulier le choléra, pour quelque 86 000 déplacés internes qui se sont réfugiés dans des sites de protection des civils (PoC) au sein des bases des Nations Unies à travers le pays.

« Malgré les efforts déployés actuellement pour améliorer les conditions de vie dans ces sites, les fortes pluies combinées au surpeuplement, aux mauvaises pratiques d’hygiène et à la surcharge des infrastructures sanitaires créent les conditions idéales pour les maladies d’origine hydrique », déclare David Derthick, chef de mission de l’OIM au Soudan du Sud.

L’unité de santé de l’OIM répond à la menace en menant à bien des campagnes de vaccination orale contre le choléra dans les PoC, en coopération étroite avec l’OMS, l’UNICEF et d’autres partenaires du cluster chargé de la santé.

La première campagne a débuté le 6 mai dans le PoC de Bor, dans l’état de Jonglei, qui accueille environ 3 600 déplacés internes. Quelque 2 862 déplacés ont été vaccinés. Une deuxième session de vaccination débutera à Bor le 20 mai.

« L’accès à l’eau potable et à des infrastructures sanitaires adéquates est essentiel pour prévenir à la fois les maladies endémiques et diarrhéiques et les épidémies de choléra. Les campagnes intensives d’éducation sanitaire menées à bien par les bénévoles au niveau communautaire sont également primordiales », déclare Haley West, chargée de la santé migratoire au Soudan du Sud.

« Il est primordial de renforcer les mécanismes de coordination entre les partenaires du cluster WASH (eau, assainissement & hygiène) et du cluster chargé de la santé pour promouvoir des approches harmonisées en matière d’hygiène. La vaccination contre le choléra est un outil supplémentaire sûr et efficace qui peut être utilisé lorsque les conditions le permettent afin de compléter les mesures de contrôle du choléra », fait-elle observer.

L’OIM fournit désormais des soins de santé de base aux déplacés internes et aux communautés d’accueil dans les cliniques situées dans les PoC à Malakal (état du Nil supérieur) et à Bentiu (état d’Unité).

Elle étend également ses services de santé mobile à la zone frontalière de Wunthou entre le Soudan et le Soudan du Sud (entre Renk et l’état du Nil supérieur), où environ 13 000 personnes sont déplacées.

La présence de l’OIM en tant que principal acteur sanitaire dans ces zones reste la première ligne de défense contre les maladies endémiques pour plusieurs milliers de déplacés internes vulnérables et leurs communautés d’accueil.

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