Communiqué
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L'OIM, l'UE et la Suède lancent une initiative pour la protection des droits des travailleurs migrants en Asie

Migrant worker in Bangkok

Un travailleur migrant birman à Bangkok. Photo : Benjamin Suomela 

Bangkok, 21 février – L’Organisation internationale pour les migrations (OIM), l’Union européenne (UE) et la Suède ont lancé, hier, un programme de 12 millions de dollars US pour mettre en avant les droits des travailleurs migrants en Asie. Le Programme intitulé « Migration, Business and Human Rights (MBHR) », s’appuie sur dix années de collaboration avec le secteur privé sur la protection des employés migrants. 

Il vise à promouvoir le plein respect des droits des travailleurs migrants dans la chaîne d’approvisionnement dans la région, en se concentrant sur des destinations clés comme le Cambodge, l’Indonésie, la Malaisie, le Népal, les Philippines, la Thaïlande et le Vietnam. La protection contre l’exploitation, les conditions dangereuses et les processus non éthiques permettra aux travailleurs migrants dans la région de prospérer, afin de pouvoir contribuer à la fois à leur pays d’origine et à leur nation d’accueil. Quelque 85,6 millions de migrants sont présents dans la région. 

« Lorsque les migrants jouissent pleinement de leurs droits, ils peuvent vraiment libérer leur potentiel et tirer partir du pouvoir de la migration de main-d’œuvre », a déclaré Amy Pope, Directrice générale de l’OIM. « Le secteur privé reste un partenaire indispensable pour l’OIM tandis que nous travaillons main dans la main pour faire respecter les droits de l’homme, exercer des activités commerciales de manière responsable et favoriser l’expansion de voies de migration régulières. Pas n’importe quelle voie, mais des voies sûres, régulières et de qualité grâce auxquelles les personnes jouissent pleinement de leurs droits de l’homme et du travail. » 

Selon le Rapport 2022 sur les estimations mondiales de l’esclavage moderne, la région Asie-Pacifique accueille plus de la moitié des 28 millions de victimes de travail forcé dans le monde. Cette donnée, associée au fait que quelque 86 pour cent des cas de travail forcé ont lieu dans le secteur privé et que les travailleurs migrants sont trois fois plus exploités que les travailleurs locaux, met en lumière l’importance et l’urgence de ce programme. 

L’OIM ne cesse de souligner qu’une gouvernance inégale, des voies de migration de main-d’œuvre limitées, et des pratiques commerciales de recrutement et d’emploi non éthiques exposent davantage les travailleurs migrants au risque d’exploitation, entravant les perspectives de développement tant pour les migrants que pour les pays d’origine et d’accueil.  

L’OIM reconnaît que la sauvegarde des droits des travailleurs migrants est une responsabilité partagée. S’appuyant sur le cadre « Protéger, respecter et réparer » des Principes directeurs des Nations Unies relatifs aux entreprises et aux droits de l’homme, l’OIM collabore avec les gouvernements, les entreprises et les membres de la société civile pour faire respecter les droits des travailleurs migrants dans les activités commerciales et les chaînes d’approvisionnement mondiales. 

« Le commerce n’est pas qu’une question de profit, mais aussi d’individus. Le secteur privé détient le pouvoir de façonner les réalités du parcours des travailleurs migrants et d’influencer les politiques », a déclaré S.E. David Daly, Ambassadeur de l’Union européenne en Thaïlande. « L’UE croit fermement que le renforcement de la participation du secteur privé consolide non seulement son engagement en faveur des législations relatives à la diligence raisonnable en matière de droits de l’homme, mais contribue également à des actions concrètes visant à créer des voies vers un emploi digne et décent pour les travailleurs migrants. » 

« Renforcer les droits des travailleurs migrants dans les chaînes d’approvisionnement et les processus de recrutement est impossible sans une participation significative du secteur privé », a souligné S.E. Anna Hammargren, Ambassadeur de Suède en Thaïlande. « L’OIM démontre sa grande capacité à faciliter cette participation tout en gardant toujours les perspectives des migrants au cœur de toute action. Défendre et promouvoir les droits de l’homme est une pierre angulaire de la politique étrangère de Suède et nous sommes très heureux de continuer à soutenir l’OIM dans le renforcement des droits des travailleurs migrants en Asie. » 

À ce jour, l’OIM a travaillé avec ses partenaires pour soutenir plus de 600 000 travailleurs migrants en Asie, en favorisant un recrutement éthique et des pratiques d’emploi responsables et en veillant à ce que des processus soient mis en place pour pallier toute difficulté qui surviendrait sur le lieu de travail. 

Au cours des cinq prochaines années, grâce au programme MBHR en Asie, l’OIM continuera de travailler avec ses partenaires pour renforcer l’intégration de la migration dans le dialogue sur les entreprises et les droits de l’homme et encourager le recrutement éthique et l’emploi responsable, tout en favorisant des voies de migration de main-d’œuvre régulières comme alternative à la migration irrégulière. 

 

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Pour plus d’informations, veuillez contacter :  

En Thaïlande : Anushma Shrestha, Email : anshrestha@iom.int    

Au Viet Nam : Nguyen Thi Hong Yen, Email : thihnguyen@iom.int     

 

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