Communiqué
Global

L’OIM localise et identifie les besoins de plus de 370 000 personnes déplacées en Iraq pendant le mois de juin

Iraq – Alors que la sécurité en Iraq continue de se détériorer, les équipes de l’OIM sur le terrain fournissent une aide d’urgence et recueillent des informations sur les besoins d’un grand nombre de déplacés et sur les lieux où ils se trouvent. En raison des affrontements qui se poursuivent, les équipes ne parviennent pas à atteindre certaines zones des gouvernorats de Ninewa, de Salah al-Din, de Bagdad et de Diyala, épicentres de la violence dans le pays.

L’OIM a localisé et identifié les besoins de 375 354 personnes récemment déplacées à 390 endroits en Iraq pendant le seul mois de juin et a distribué de l’aide non alimentaire à 17 340 personnes réfugiées dans les gouvernorats de Ninewa, d’Arbil et de Sulaymaniya.

Les besoins les plus urgents sont les biens de première nécessité tels que des vêtements, des glacières et des articles ménagers, notamment du mobilier de base, suivi de la nourriture, des abris et des soins santé aux enfants.

Malgré les bouleversements majeurs causés par les problèmes actuels de sécurité, l’OIM coopère avec plusieurs ambassades pour aider à évacuer les ressortissants de pays tiers bloqués en Iraq. L’OIM gère actuellement l’évacuation de sept ressortissants népalais à Kirkuk.

« Les affrontements et les centaines de barrages routiers nous empêchent d’atteindre la majorité des déplacés et empêchent ces derniers de venir jusqu’à nous pour recevoir de l’aide », a déclaré Lado Gvilava, coordinateur du programme de l’OIM et de la logistique en Iraq.

A l’exception de quelques districts, l’accès aux gouvernorats de Diyala, Salah al-Din, Kirkuk, Ninewa et Bagdad est presque impossible. L’insécurité empêche également les équipes d’évaluation et de réponse rapide de l’OIM sur le terrain d’atteindre les personnes déplacées par les récents affrontements.

« Les conditions dangereuses en matière de sécurité et la difficulté d’accès à des zones plus larges nous empêchent d’atteindre les zones qui accueillent des populations déplacées », a déclaré Vlatko Avramovski, Expert de l’OIM en suivi de la mobilité humaine. « Non seulement nos déplacements et l’accès à certaines zones sont restreints, mais les services d’accès à internet et de téléphonie mobile sont souvent inaccessibles, ce qui rend difficile la communication avec les informateurs clés. »

La Matrice de suivi des déplacements (DTM) de l’OIM est utilisée pour recueillir des informations à jour sur le type d’abris et l’accès aux services de base dont bénéficient les déplacés et de partager toutes ces données avec les organisations humanitaires en Iraq afin de les aider à bien planifier leurs interventions.

Les données recueillies par l’OIM montrent que la priorité la plus urgente pour les déplacés est l’aide non alimentaire suivi de près par la nourriture. Quelque 86% de la population identifiée a besoin de biens de première nécessité tels que des vêtements, des glacières et des articles ménagers, notamment du mobilier de base, et 73% de la population a besoin d’aide alimentaire. Les abris et les soins de santé font aussi partie des priorités.

« Compte tenu du caractère forcé de leur déplacement, la plupart ont laissé derrière eux la majorité de leurs articles ménagers. Dans le gouvernorat de Ninewa, où la majorité des personnes sont déplacées, 55% des familles ont déclaré n’avoir aucun accès à la nourriture », a confié Vlatko Avramovski.

Les kits d’aide non alimentaire, que l’OIM distribue, contiennent quatre couvertures, quatre matelas, quatre oreillers, un tapis, de la lessive, une gazinière, un ventilateur, une armoire en plastique avec quatre tiroirs, quatre serviettes et d’autres articles sanitaires. « Ces kits suffisent à la survie d’une famille déplacée pendant la première phase d’une crise », a déclaré Lado Gvilava.

« Il y a une vingtaine de jours, ma maison a été complètement détruite. Tout ce que je possède aujourd’hui est ce que l’OIM m’a donné. J’ai bientôt 50 ans et pendant presque toute ma vie, tout ce qu’on a vu ici, c’est la guerre. J’aimerais retourner dans ma ville d’origine et reconstruire ma maison mais je crains de ne pas connaître la paix avant longtemps », a déclaré Faisal, qui a fui Salah al-Din pour se réfugier au camp de transit de Khazir avec ses 14 enfants.

Les données de l’OIM révèlent que la majorité des déplacés ont trouvé refuge dans leur gouvernorat d’origine. Ninewa, Salah al-Din et Diyala n’accueillent aucune population originaire d’autres gouvernorats. 83% des personnes déplacées à Ninewa ont choisi de rester dans leur gouvernorat.

La grande majorité (53%) des déplacés a été identifiée dans le gouvernorat de Ninewa, 40% dans celui de Salah al-Din, 3% à Diyala et le reste à Bagdad, Babylone et Kirkuk.

Les familles qui ont fui vers d’autres gouvernorats se sont principalement rendues dans ceux de la région kurde d’Iraq (Arbil, Sulaymaniya et Dahuk) au nord du pays. Quelques familles seulement se sont réfugiées dans le sud du pays.

Pour consulter le rapport de l’OIM du 2 juillet, rendez-vous sur : http://iomiraq.net/dtm-page

Pour plus d’informations, veuillez contacter

Lado Gvilava
Email: lgvilava@iom.int

ou

Vlako Avramoski
Email: vavramovski@iom.int
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