États-Unis d'Amérique - Des responsables gouvernementaux de 19 états et territoires caribéens, ainsi que des représentants de la société civile et des organisations internationales et régionales se réunissent cette semaine à Nassau, aux Bahamas, pour une conférence régionale caribéenne sur la protection des migrants vulnérables : Promouvoir la coopération et l’identification de bonnes pratiques, organisée par l’OIM et le HCR.

L’événement de deux jours, qui débute mercredi 22 mai, vise à promouvoir la coopération régionale et le dialogue, en vue d’identifier les bonnes pratiques de gestion des flux migratoires dans la région caraïbe, et afin d’étudier la protection des personnes qui composent ces flux. Ces flux comprennent souvent des demandeurs d’asile, des réfugiés, des victimes de traite, des mineurs non accompagnés et des migrants économiques, qui emploient les mêmes méthodes et empruntent les mêmes itinéraires, qu’ils proviennent ou non de la région.

« Dans les Caraïbes et ailleurs, les migrants se déplacent de plus en plus depuis et dans la région, qui est également un important point de transit. Les nouvelles complexités de ces flux nécessitent des approches innovantes et collectives à la gestion des migrations, tout en protégeant les plus vulnérables », a déclaré Robert Paiva, Directeur régional de l’OIM en Amérique centrale et Amérique du Nord et dans les Caraïbes.

Le contexte migratoire des Caraïbes est complexe. Les flux depuis, vers et dans la région sont nombreux. Les vagues proviennent d’Asie de l’Est, d’Afrique et d’Amérique du Sud et se dirigent essentiellement vers Aruba, Antigua, les Bahamas, Barbade, Belize, Curaçao, Saint-Martin, et Trinité-et-Tobago. Il existe également de nombreux flux à l’intérieur de la région, depuis la Guyane vers Barbade, depuis la Jamaïque vers Antigua et depuis la République dominicaine vers Trinité-et-Tobago. Le Canada, les Etats-Unis et le Royaume-Uni sont les principaux pays de destination de la plupart des flux d’émigration depuis les Caraïbes.

La conférence sera centrée sur un éventail de questions d’intérêt commun, sur les migrations composites telles que la collecte des données et l’analyse des profils migratoires dans le contexte des catastrophes naturelles et de la mobilité ; sur les systèmes d’entrée qui tiennent compte de la notion de protection ; sur les opérations de secours en mer ; sur l’interception et le débarquement ; sur l’identification et la protection des victimes de traite et d’autres groupes vulnérables ; et sur les solutions pour les réfugiés et les autres groupes vulnérables, notamment les solutions de retour volontaire et de réintégration.

Les présentations et les séances plénières permettront aux 100 participants d’échanger des informations, des expériences et des bonnes pratiques pour relever les défis au niveau national et régional.

Les participants devront identifier des projets spécifiques à chaque pays qui aident les gouvernements à relever ces défis en tenant compte de l’aspect de protection, avec le soutien de l’OIM, du HCR et d’autres partenaires et donateurs internationaux.

« Il existe un large spectre de bonnes pratiques relatives à la protection des personnes vulnérables au sein des flux migratoires dans la région caraïbe, qui mérite d’être mis en avant. Nous espérons que ces pratiques seront développées et reproduites à travers la région », a fait observer Shelly Pitterman, Représentante régionale du HCR pour les Etats-Unis et les Caraïbes.

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