Avec le slogan « Marche en sécurité :
l'information est ton meilleur bagage » (Camina Seguro: la
información es tu mejor equipaje), l'OIM lance aujourd'hui
16 mars une campagne d'information de masse ciblant les migrants
irréguliers qui traversent la frontière du Guatemala
pour se rendre au Mexique.

Soutenue par les autorités de l'état mexicain du
Chiapas, les autorités provinciales de San Marcos au
Guatemala, les pays centre-américains et l'Equateur, ainsi
que par les organisations de la société civile, la
campagne vise à sensibiliser le public et fournir des
informations sur les dangers liés à la migration
irrégulière dans ce couloir migratoire instable.

« La plupart des migrants en transit par le Mexique et
l'Amérique centrale n'ont pas d'idée précise
des risques qu'ils encourent et ce manque d'informations conduit
à des extorsions, des enlèvements, des actes de
mutilation et même à la mort. Il faut vraiment leur
fournir des informations objectives pour qu'ils puissent prendre
des décisions éclairées. Ces efforts doivent
être mis en œuvre dans le cadre de stratégies
régionales et interinstitutionnelles telles que Camina
seguro, qui réunit trois antennes de l'OIM ainsi que les
partenaires gouvernementaux et non-gouvernementaux »,
déclare Thomas Lothar Weiss, chef de mission de l'OIM au
Mexique.

Chaque année, quelque 400 000 migrants irréguliers
originaires d'Amérique centrale passeraient par le Mexique
en direction du nord pour rejoindre les Etats-Unis. Parmi eux, des
milliers de migrants irréguliers traversent la
frontière du Guatemala et entrent dans l'état du
Chiapas à l'aide de bateaux gonflables, à bord de
trains de fret ou à pied. Les Guatémaltèques
indigènes de la région de San Marcos se rendent au
Chiapas pour travailler dans les secteurs de l'agriculture, des
services et du commerce.

Au Guatemala, les messages de la campagne seront diffusés
sur les stations de radio dans sept communautés de San
Marcos où transitent des migrants, notamment des mineurs
non-accompagnés (Tajumulco, Ixchiguan, Comitancillo,
Sipacapa, Tejutla, San Miguel Ixtahuacan et Concepción
Tutuapa).

Au Mexique, la campagne sera diffusée dans les abris de
migrants autour du pays, dans les bureaux consulaires de la ville
d'Arriaga et sur les stations de radio locales.

« La zone frontalière entre le Guatemala et le
Mexique est un point de transit usuel pour des familles
guatémaltèques entières qui se rendent
à Tapachula depuis des années, pour des emplois
saisonniers. Cependant, la hausse de la criminalité
organisée et de la violence expose les migrants à des
dangers de plus en plus réels. Ces familles et les
communautés ont besoin d'informations à jour, et
c'est le but de cette campagne, qui vient compléter les
opérations de réintégration et le travail
communautaire accomplis des deux côtés de la
frontière », explique Ana Hidalgo, coordinatrice du
projet régional de l'OIM.

Une fois arrivés au Mexique, les migrants qui tentent de
rejoindre les Etats-Unis entreprennent un périple de 3 000
kilomètres semé d'embuches et sont confrontés
à la violence, aux viols, aux extorsions et à
d'autres situations dangereuses. Les mineurs non-accompagnés
et les femmes sont particulièrement à risque.

Le message de la campagne circule également sur les
réseaux sociaux comme Facebook et Twitter, et par le biais
d'affiches, de prospectus, d'un numéro d'assistance et de la
vidéo de l'OIM intitulée Crossroads. Une
émission radio, Pueblo de Paso, fournit aussi des
informations sur les zones particulièrement dangereuses et
sur les risques encourus le long de l'itinéraire
migratoire.

Le programme régional de l'OIM, financé par le
Bureau de la population, des réfugiés et des
migrations (PRM) du Département d'Etat américain,
accorde également des bourses d'études pour que les
enfants aillent à l'école et propose des
activités génératrices de revenus pour les
familles, afin d'améliorer leur qualité de vie sans
être contraintes de migrer.

L'antenne de l'OIM à Tapachula dispense une formation et
offre une aide en nature pour la construction d'un centre de jour
qui fournirait une protection et une aide, notamment de la
nourriture, des soins médicaux et un soutien psychologique,
aux enfants, aux adolescents et aux autres groupes de migrants
vulnérables.

L'OIM est présente à la frontière au sud du
Mexique depuis 2005. L'Organisation œuvre pour renforcer la
capacité des autorités locales et des organisations
de la société civile qui viennent en aide aux
victimes de traite, aux mineurs non-accompagnés et aux
autres migrants vulnérables.

Pour plus d'informations, veuillez contacter:

Luis Flores

OIM Tapachula

Tel: 019626425674

E-mail: "mailto:lflores@iom.int">lflores@iom.int

Carolina Urcuyo

OIM San José

Tel: +506 2221-5348, Ext. 136

E-mail: "mailto:curcuyo@iom.int">curcuyo@iom.int

ou

Walter Arreaga

OIM Guatemala

Tel. +503 2221-5348

E-mail: "mailto:warreaga@iom.int">warreaga@iom.int