L’OIM lance un appel de fonds urgent de 3 millions de dollars
pour lui permettre d’évacuer, par avion, 12 000
à 15 000 Soudanais du Sud actuellement bloqués
à Kosti, dans l’Etat du Nil blanc, à 200 km au
sud de Khartoum, la capitale soudanaise.

L’OIM espère pouvoir démarrer le processus
de retour volontaire dimanche 13 mai mais ne dispose actuellement
que de 2,5 millions de dollars sur les 5,5 millions dont elle a
besoin pour mener à bien l’opération. 

Le plan opérationnel prévoit de transporter les
Soudanais du Sud en bus de Kosti à Khartoum, puis en avion
de Khartoum à Juba, la capitale du Soudan du Sud. 

Il n’existe actuellement aucun vol commercial direct entre
Khartoum et Juba. En outre, à cause du conflit dans la zone
frontalière entre les deux pays et de la saison des pluies,
le transport par la route est limité aux destinations dans
la limite de la frontière avec le Soudan du Sud, où
les tensions restent importantes et où de nombreuses
personnes attendent déjà un moyen de transport dans
des camps de transit. 

L’OIM devra louer 25 bus et organiser jusqu’à
100 vols afin d’acheminer l’intégralité
des Soudanais du Sud bloqués à Kosti.
L’Organisation devra également financer les
fournitures et les examens médicaux, le personnel
opérationnel et les escortes, le logement des
rapatriés pour la nuit et la nourriture. 

« Nous avons besoin que les donateurs s’engagent
sans réserve dès le début de cette
opération afin d’éviter toute interruption due
à un manque de financement. Cette opération est
complexe et toute perturbation aura des conséquences graves
pour ces gens dont la plupart sont très vulnérables
», déclare Jill Helke, chef de mission de l’OIM
au Soudan. 

« Les deux gouvernements travaillent très dur pour
s’assurer que tout se passe bien en matière de
documents de voyage pour les rapatriés et
d’autorisations d’atterrissage des avions.
L’acheminement de l’excédent de bagages vers le
Soudan du Sud par camion est un autre élément
important à gérer», ajoute-t-elle. 

Entre 12 000 et 15 000 Soudanais du Sud attendent au centre de
transit de Kosti, certains depuis un an, un moyen de transport qui
leur permettra d’achever leur périple vers le Soudan
du Sud. La plupart vit dans des abris de fortune, dans des
conditions très difficiles, et dépend
entièrement des organismes humanitaires pour les
premières nécessités et les services de
base. 

Il y a deux semaines, le gouverneur de l’Etat du Nil
blanc, où se trouve Kosti, a ordonné à tous
les Soudanais du Sud et aux organisations internationales de
quitter la région d’ici une semaine. Après
plusieurs plaintes de la communauté internationale, le
gouvernement soudanais a prolongé le délai et a
accepté de faciliter le projet d’évacuation
aérienne de l’OIM. 

Pour plus d’informations, veuillez
contacter  

Jill Helke

OIM Khartoum

Email: "mailto:jhelke@iom.int">jhelke@iom.int