Genève - Pour célébrer le 20ème anniversaire des Principes directeurs sur le déplacement interne, l’organisme des Nations Unies chargé des migrations (OIM) a lancé, hier (15/11), la campagne numérique « Holding On » afin de sensibiliser à la détresse des déplacés internes et de célébrer leur courage et leur résilience. 

Holding On présente les histoires des déplacés internes en leur demandant de réfléchir à ce qu’ils ont de plus cher. Les internautes du monde entier peuvent désormais partager ces histoires dans les médias sociaux en utilisant le hashtag #HoldingOn. Ils peuvent également signer une pétition qui appelle les Etats à respecter et à faire avancer les Principes directeurs, que Cecilia Jimenez-Damary, Rapporteur spécial des Nations Unies sur les droits humains des déplacés internes, utilisera dans son travail. 

Les Principes directeurs servent de référence mondiale pour les Etats en matière de protection et d’aide aux déplacés internes. Déplacées au sein même de leur propre pays, ces personnes font partie des plus oubliées - souvent privées d’éducation, d’emploi, de logement sûr et d’autres droits fondamentaux. 

Vingt ans plus tard, le déplacement interne se poursuit sans relâche à travers le monde : en date du 31 décembre 2017, 40 millions de personnes étaient déplacées à l’intérieur de leur propre pays en raison de la violence et du conflit, soit 62 pour cent de tout le déplacement provoqué par le conflit. Le nombre de déplacés internes a presque doublé depuis 2000, montant en flèche ces cinq dernières années. En outre, quelque 26 millions de personnes sont déplacées chaque année en raison de catastrophes naturelles. 

« Les déplacés internes fuient leur domicile seuls. Ils n’ont rien d’autre que ce qu’ils portent sur eux. Notre exposition présente des personnes qui sont parties en t-shirt ou simplement en portant leurs enfants dans leurs bras… c’est tout ce qu’ils ont », a déclaré Mohammed Abdiker, Directeur des opérations d’urgence de l’OIM dans le podcast des Nations Unies (en anglais) intitulé A Way Home Together : Stories of the Human Journey.   

Les objets que les déplacés prennent avec eux lorsqu’ils fuient deviennent souvent les représentations physiques d’un monde qui a depuis disparu. Un simple appareil photo, un t-shirt ou un petit oiseau peut servir de symbole à la fois de lutte et d’espoir. 

« Cette caméra représente beaucoup de souvenirs. Je prenais des photos de mes enfants à la maison. Nous allions pique-niquer et je prenais toujours cet appareil. Nous prenions des photos et faisions des vidéos que je garde en souvenir », a confié Moafaq, déplacé dans un site d’urgence en Iraq. 

Tetiana et Volodymyr Ziangirov, déplacés internes en Ukraine, se souviennent : « ce berceau a 23 ans. Mes deux filles aînées y ont grandi. Mes meilleurs souvenir sont associés à ce berceau. » 

Les films de l’exposition en réalité virtuelle raniment les vies des déplacés internes en Colombie, en Iraq, au Nigéria, aux Philippines et en Ukraine. Depuis juillet 2018, l’OIM a organisé plus de dix expositions à travers le monde, notamment en Suisse, aux Pays-Bas, en Belgique et à Djibouti. 

Les vidéos conventionnelles qui ne nécessitent pas de lunettes spéciales, ainsi que les reportages photos, sont déjà visibles sur le site internet de la campagne. Elles donnent au spectateur un aperçu intime de la vie d’autres personnes toujours déplacées. 

Les prochaines expositions se tiendront lors du Conseil de l’OIM à Genève du 27 au 30 novembre, de la Cérémonie d’ouverture du Festival international du film sur la migration (GMFF) le 28 novembre, à Genève, et lors de la Journée internationale des migrants le 18 décembre, au Caire. 

Pour plus d’informations, veuillez contacter Angela Wells, siège de l’OIM à Genève, Tel. +41 22 717 9 435, Email : awells@iom.int