Communiqué
Global

L’OIM intervient face aux cas suspects de choléra à Juba, au Soudan du Sud

Soudan du Sud – Le personnel médical de l’OIM intervient face à une recrudescence de cas de choléra à Juba et dispense des soins médicaux aux civils déplacés par les affrontements de la semaine dernière dans la capitale du Soudan du Sud.

Le 17 juillet, le Ministère sud-soudanais de la santé a lancé une alerte après la découverte de 30 cas suspects de choléra et un décès a été rapporté à Juba. Treize des cas se sont révélés positifs après des tests de diagnostic rapide et subissent actuellement des analyses pour confirmation. D’autres cas ont été signalés dans  le Comté de Duk et à Terekeka.

L’OIM œuvre en coopération étroite avec le Cluster chargé de la santé et avec l’Organisation mondiale de la Santé pour lutter contre la propagation du choléra.

Dans le cadre de cet effort, des spécialistes de l’information géospatiale de l’OIM identifient les secteurs à risque pour permettre des interventions rapides et ciblées. L’OIM et Medair établissent également des stations de réhydratation orale à Juba.

Environ 14 900 personnes restent déplacées à Juba depuis l’éclatement des affrontements le 7 juillet et leur prolongation jusqu’au cessez-le-feu déclaré le 11 juillet.

Environ 6 800 nouveaux arrivants sont hébergés à la base des Nations Unies pour le maintien de la paix en périphérie de Juba, qui hébergeait déjà 28 000 déplacés internes avant les affrontements. Quelque 4 000 autres personnes recherchent une protection dans une seconde base des Nations Unies dans le quartier de Tong Ping, à Juba.

Le personnel de l’OIM qui gère le camp continue d’observer de nouvelles arrivées à la base de Tong Ping car les problèmes d’insécurité persistent.

Un cas suspect de choléra a été identifié à la clinique de soins d’urgence de l’OIM à Tong Ping le 16 juillet. Le cas s’est révélé positif et subit des analyses pour confirmation. Le patient a été renvoyé vers l’Hôpital universitaire de Juba, où Médecins Sans Frontières (MSF) gère un Centre de traitement du choléra.

A mesure que davantage de personnes affluent sur le site, l’impact de la saison des pluies et la propagation d’autres maladies transmises par l’eau provoquent des inquiétudes croissantes. Sans système d’écoulement adéquat, la saison des pluies peut provoquer des inondations et rendre les conditions très boueuses pour les déplacés internes.

« Une bonne hygiène est essentielle pour endiguer la propagation du choléra », a déclaré Kelsi Kriitmaa, chargée du programme de santé de l’OIM au Soudan du Sud. « L’OIM intensifie la formation des promoteurs de la santé et de l’hygiène afin de diffuser un message de base sur les meilleures pratiques tels que le lavage des mains et la consommation d’eau salubre. »

En plus d’acheminer de l’eau potable sur le site de Tong Ping, les équipes de l’OIM chargées de l’eau et de l’assainissement construisent des latrines et des points d’eau supplémentaires pour réduire l’impact du surpeuplement et des conditions de vie difficiles sur le site.

Les affrontements à Juba ont aggravé les besoins humanitaires déjà urgents au Soudan du Sud, où environ 1,61 million de personnes sont toujours déplacés suite à la guerre civile qui a éclaté en décembre 2013.

Pour plus d’informations, veuillez contacter Ashley McLaughling, OIM Soudan du Sud, Tel: +254 736654086, Email: amclaughlin@iom.int.