Iraq - Depuis l’arrivée de nombreux réfugiés syriens en Iraq le 15 août, l’OIM a transporté quelque 32 000 réfugiés syriens depuis deux points de passage à Sahela et à Peshkhabour vers six camps et deux centres de transit dans les gouvernorats d’Erbil et de Sulaymaniyah, du Gouvernement régional du Kurdistan.

Cet afflux de réfugiés syriens en Iraq est le plus important depuis le début du soulèvement en Syrie il y plus de deux ans. Toutes les frontières entre la Syrie et l’Iraq avaient été fermées depuis mai 2013, à l’exception de Sahela.

Hier, 22 août, quelque 1 300 réfugiés ont traversé la frontière. Aujourd’hui, les frontières sont fermées.

Les six camps comprennent le camp du district d’Aarbad, le camp de Gawer Gosik, le camp temporaire de Baharka, le camp de Kawa, situés dans la province de Sulaymaniyah, ainsi que des structures communautaires telles que des écoles et des mosquées à Oushtapa et à Harir, dans la province d’Erbil.

Depuis la mi-août, l’OIM a effectué plus d’un millier d’aller-retour pour transporter les réfugiés depuis la frontière vers les camps et les sites de transit temporaire, soit une moyenne de 140 voyages par jour.

Entre 39 000 et 40 000 réfugiés syriens ont fui vers le Kurdistan iraquien depuis l’ouverture des frontières le 15 août. Le nombre total de réfugiés syriens en Iraq est aujourd’hui estimé à 195 000.

En coopération étroite avec le Gouvernement régional kurde et le HCR, l’OIM fournit des services d’accueil et de transport aux réfugiés qui entrent dans la région iraquienne autonome du Kurdistan en passant par les postes frontières de Peshkhabour et de Sahela.

Aujourd’hui, 23 août, avec l’aide du HCR, l’OIM commence à monter 200 tentes dans le camp temporaire de Basrima, à Harir, dans la province d’Erbil, en vue d’accueillir un millier de réfugiés.

L’OIM œuvre avec ses partenaires dans plusieurs zones d’accueil d’urgence qui manquent de services de base. Pendant que les partenaires fournissent des tentes et des auvents et mènent à bien une évaluation médicale d’urgence, l’OIM et le HCR sont chargés de distribuer de l’eau aux réfugiés dans les centres d’accueil, car les températures peuvent atteindre 38 à 40 degrés Celsius pendant la journée.

Les équipes de l’OIM s’activent tôt le matin pour transporter tous les réfugiés qui ont traversé la frontière avant sa fermeture dans la soirée. Bien que l’OIM déploie de nombreux véhicules et bus pour transporter les réfugiés depuis la frontière, il lui est très difficile de gérer l’afflux de réfugiés qui traversent pendant la journée.

Certains réfugiés transportent leurs affaires à dos d’âne ou dans des chariots mais la plupart arrivent à pied, seulement avec ce qu’ils peuvent porter.

La majorité des réfugiés sont épuisés en raison du manque de nourriture et d’eau, de la chaleur et des longues distances qu’ils ont dû parcourir pour atteindre la frontière. Certaines familles à qui l’OIM a parlé ont passé près de cinq jours à attendre à la frontière.

Les réfugiés ont confié au personnel de l’OIM que des milliers d’autres attendent de pouvoir se rendre en Iraq. Ils ont expliqué que les conditions de vie dans les lieux d’où ils viennent (Alep, Hasskahes, Qamishli et Efrin), se sont rapidement détériorées ces derniers mois car les affrontements se sont intensifiés et la nourriture est devenue rare et le prix des produits de base est monté en flèche.

L’aide au transport apportée par l’OIM aux réfugiés syriens qui fuient vers l’Iraq est actuellement financée par le Bureau de la population, des réfugiés et des migrations, du Département d’Etat américain. Toutefois, compte tenu de l’afflux de réfugiés qui ne cesse de croître, l’OIM en Iraq lance un appel de 10 millions de dollars aux donateurs internationaux, pour pouvoir poursuivre ses opérations.

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Rex Alamban
OIM Iraq
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