Port Moresby – Suite au conflit et aux violences liées aux élections, plus de 15 000 personnes ont été déplacées à l'intérieur du pays dans les provinces de Hela, des Haute-Terres méridionalesd’ et Enga, selon la Matrice de suivi des déplacements (DTM) de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).

L'OIM, en partenariat avec les autorités locales, a déployé l'équipe de la DTM du 13 au 30 août 2022 pour suivre et surveiller les déplacements internes et identifier les besoins, notamment en matière de protection, des personnes les plus touchées par la violence dans la région des Hautes-Terres. Le nombre total de personnes déplacées à l'intérieur du pays devrait augmenter au fur et à mesure que les évaluations dans les provinces difficiles d'accès se poursuivent. L'accès à plusieurs endroits reste limité en raison de problèmes de sécurité.

La nourriture, l'eau et l'assainissement, les abris, la santé et la protection ont été identifiés comme les besoins les plus immédiats. L'OIM intensifie son soutien d'urgence pour aider les communautés touchées.

Les violences ont débuté en mai, avant les élections générales de juillet, et se sont poursuivies jusqu'en août 2022. Les affrontements qui ont eu lieu pendant les quelques jours des élections ont été les plus graves. Bien que la violence soit directement liée aux élections générales dans la plupart des régions, dans certains endroits, des problèmes de longue date, notamment des litiges fonciers, des représailles et des différends non réglés entre clans, ont ravivé les conflits dans une période d'instabilité.

Les communautés touchées font état de blessures, de décès, de dommages causés aux jardins potagers, de destruction de biens, de déplacements et de perturbation des services éducatifs.

Dans les districts de Porgera, Laiagam et Kompiam de la province d'Enga, dans le district de Margarima de la province de Hela et dans le district de Nipa de la province des Hautes-Terres méridionales, près de la moitié de la population totale (264 590 personnes ou 49 175 familles) a été touchée par le conflit en cours et les violences liées aux élections.

Dans le district d'Enga, on estime que 25 700 enfants en âge d’être scolarisés ne peuvent pas aller à l'école et sont confrontés à toute un éventail de vulnérabilités. Ces violences provoquent notamment une recrudescence des cas de traumatismes, notamment chez les victimes de violences, y compris de violences sexuelles.

La fermeture des centres de santé en raison d'attaques ou de l'absence de personnel aura également pour conséquence que près de 558 000 personnes n'auront pas accès aux soins de santé. Les personnes qui ont besoin d'un traitement à long terme, comme les patients atteints du VIH et de la tuberculose, et les personnes atteintes de maladies non transmissibles, ne pourront pas accéder aux médicaments dont ils ont besoin pendant des périodes indéterminées.

En partenariat avec le Centre national des catastrophes et avec le soutien du Bureau de l'aide humanitaire de l'USAID et du gouvernement australien, l’OIM fournira une aide d'urgence aux populations les plus vulnérables, notamment les femmes, les personnes handicapées et les personnes âgées.

« Nous espérons que l'aide fournie par l'OIM, avec les contributions généreuses de nos donateurs, soulagera une partie de la souffrance et du calvaire des personnes touchées parmi lesquelles se trouvent de nombreuses femmes, enfants, filles et garçons, personnes âgées et personnes handicapées », a déclaré Serhan Aktoprak, chef de mission de l'OIM en Papouasie-Nouvelle-Guinée.

Le matériel d'assistance pré-positionné pour une distribution immédiate comprend des kits d'abris (composés de bâches, de clous, de marteaux et de cordes), des conteneurs d'eau pliables, des comprimés de traitement de l'eau, des moustiquaires et d'autres articles d'urgence.

A ce jour, l'OIM a pu distribuer à Mendi, dans la province des Hautes-Terres méridionales, des kits d'abris à un total de 236 familles touchées, soit 1 413 personnes. Sept autres ménages (56 personnes) ont reçu des conteneurs d'eau. La plupart des bénéficiaires étaient des femmes et des enfants.

Financé par l'USAID/BHA et le Fonds des Nations Unies pour la consolidation de la paix, la DTM fournit aux acteurs de la réponse des données essentielles pour éclairer la réponse fondée sur des preuves et la planification du relèvement ciblant les communautés touchées. 

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Pour plus d'informations, veuillez contacter :

Getachew Mekuria, OIM Papouasie-Nouvelle-Guinée, tél. : +67543213655, e-mail : gmekuria@iom.int  

Itayi Viriri, Bureau régional de l'OIM pour l'Asie et le Pacifique, Email : iviriri@iom.int