De nouveaux fonds destinés à financer le travail de
l'OIM de lutte contre la traite en Haïti permettront à
l'Organisation non seulement de poursuivre l'aide directe aux
victimes de ce crime mais également de conduire une nouvelle
étude sur la traite des mineurs dans l'industrie du sexe en
Haïti et en République dominicaine.

Le 1,6 million de dollars donné par le Bureau de
contrôle et de lutte contre la traite des personnes du
Département d'Etat américain et par le Fonds des
Nations Unies pour l'Enfance (UNICEF), permettra de soutenir un
programme centré sur les enfants entraînés dans
le système restavèk d'esclavage domestique en
Haïti et en République dominicaine.

Il s'agit notamment pour l'OIM et ses partenaires de
sensibiliser au problème, là où ce
phénomène naît, en partie par le biais d'un
programme de communication de masse comprenant des messages
radio.

Les femmes et les jeunes filles violées et
exploitées dans l'industrie du sexe en Haïti recevront
également de l'aide. Un des éléments de
recherche sera l'identification des motivations du commerce sexuel
impliquant des mineurs haïtiens et dominicains. Il permettra
de mettre en lumière un problème urgent resté
en grande partie inexploré.

Grâce à ce nouveau financement, environ 500
victimes de traite à travers l'île d'Hispaniola
bénéficieront d'une aide directe, notamment de soins
médicaux et d'un soutien psychosocial, nutritionnel et
éducatif. L'OIM aide à réintégrer les
victimes dans la société à l'aide de micro
subventions accordées aux parents d'enfants victimes et aux
victimes adultes, afin de leur fournir des possibilités de
moyens d'existence qui les aideront à réduire les
risques de retomber dans la traite, en raison de la
pauvreté.

Plus de 650 victimes de traite ont reçu l'aide directe de
l'OIM en Haïti depuis 2004, afin de retrouver une certaine
normalité dans leurs vies. Les activités de lutte
contre la traite de l'Organisation comprennent également le
renforcement du cadre juridique de lutte contre la traite. Le
gouvernement haïtien a été soutenu dans
l'élaboration d'une loi contre la traite, actuellement
examinée par le Sénat haïtien.  L'OIM
renforce par ailleurs la capacité institutionnelle des
responsables de l'immigration, de la police, du pouvoir judiciaire
et du monde médical par le biais de sessions de formation
sur la lutte contre la traite et contre le trafic illicite.

Depuis le séisme de l'an dernier, les efforts de lutte
contre la traite de l'OIM en Haïti étaient
principalement centrés sur l'aide aux déplacés
internes dans les camps, afin de réduire leurs
vulnérabilités à la traite, sur les enfants
orphelins dans la phase post-séisme ainsi que sur les
enfants restaveks qui n'ont plus de famille d'accueil.

Toutes les activités de lutte contre la traite de l'OIM
sont menées en collaboration étroite avec les
institutions du gouvernement haïtien telles que l'Institut du
bien-être social et de la recherche (IBESR), la Brigade de
protection des mineurs, une branche de la Police haïtienne
responsable des mineurs, ainsi qu'avec le Ministère des
affaires sociales et le Ministère des affaires et des droits
des femmes.

Pour plus d'informations, veuillez contacter:

Michela Macchiavello

OIM Haïti

Tel: + 509 3245 5153

E-mail: "mailto:mmacchiavello@iom.int">mmacchiavello@iom.int 

ou

Leonard Doyle

Tel: + 509 3702 5066

E-mail: "mailto:ldoyle@iom.int">ldoyle@iom.int