Communiqué
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L’OIM inscrit les perspectives de mobilité dans le discours humanitaire à l’occasion du débat 2019 consacré aux affaires humanitaires

Genève - Le débat du Conseil économique et social des Nations Unies consacré aux affaires humanitaires, organisé cette semaine à Genève, a réuni des centaines de responsables politiques et de professionnels pour débattre de l’un des défis humanitaires les plus urgents du monde - en particulier de l’impact dévastateur que sont susceptibles d’avoir les changements climatiques dans l’apparition de crises au cours des prochaines décennies. 

L’événement de cette année s’intitule « Promoting action to save lives, reach those in need and reduce humanitarian risk, vulnerability and need : Looking towards the 70th anniversary of the Geneva Conventions of 12 August 1949 and the climate summit called for by the Secretary-General. » 

A travers une série de débats et d’événements parallèles, les Etats membre ont dialogué avec les communautés humanitaires et celles du développement, avec le secteur privé, les personnes touchées et d’autres acteurs. 

L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) participe à l’événement chaque année, en intégrant les perspectives de migration et de déplacement dans le discours humanitaire contemporain. 

« Il existe peu de pires tragédies que celle de devoir fuir pour sauver sa peau. Et la tragédie se renforce chaque jour où aucune solution ne se dessine à l’horizon. Ou encore lorsque le déplacement provoque une vulnérabilité accrue, des violations des droits, la détention arbitraire ou la mort le long des dangereux itinéraires migratoires », a déclaré Kerry Maze, analyste des crises migratoires à l’OIM, s’exprimant au nom de Mohamed Abdiker, Directeur des opérations d’urgence de l’OIM. 

Kerry Maze a souligné que plus de 32 000 migrants ont péri le long des itinéraires migratoires depuis 2014, dont 1 200 pendant le seul premier semestre 2019. Elle a également souligné que le récent rapport Groundswell de la Banque mondiale estimait qu’en l’absence d’une action urgente pour le climat, plus de 143 millions de personnes pourraient être contraintes de quitter leur domicile d’ici 2050. 

« Traiter l’aspect mobilité des crises est essentiel pour sauver des vies, atteindre les plus nécessiteux et réduire les risques, les vulnérabilités et les besoins humanitaires. Plus qu’un impératif humanitaire, c’est essentiel pour la réalisation du Programme pour le développement durable à l’horizon 2030 », a-t-elle poursuivi. 

Pour faire face à certains de ces défis, l’OIM a coparrainé deux événements parallèles sur la lutte contre le déplacement interne dans des situations prolongées et sur l’aide aux personnes vivant avec un handicap dans l’action humanitaire. 

Ce premier événement intitulé « Addressing internal displacement associated with disasters and conflict: Planning for the long haul » a été organisé par le coordonnateur du GP20, l’OCHA et le Centre de surveillance du déplacement interne. Les intervenants ont proposé des exemples de bonnes pratiques nationales pour réduire le risque de déplacement, ont mis en évidence les faits sur les tendances du déplacement interne et ont proposé des mesures pour trouver des solutions durables. 

Tenant compte de l’extrême marginalisation des personnes handicapées touchées par une crise, l’OIM a également coparrainé l’événement parallèle intitulé « From global policies and guidelines to local engagement: including persons with disabilities in humanitarian action », au cours duquel les experts ont partagé des pratiques inclusives pour les personnes handicapées dans l’action humanitaire et ont fait part des lacunes et des difficultés. 

Parmi les autres thèmes couverts lors du débat figuraient : les tendances et les lacunes du financement humanitaire, l’égalité hommes-femmes, les besoins actuels suite au cyclone Idai, la préparation et la réponse aux catastrophes provoquées par les intempéries et la participation communautaire dans les crises humanitaires. 

Lors d’expositions interactives, l’OIM a présenté son exposition de réalité virtuelle intitulée « Holding On », ainsi qu’une exposition sur les pratiques de la DTM qui contribuent à garantir la sécurité, la dignité et le bien-être des femmes et des filles en déplacement. 

Pour en savoir plus sur le débat consacré aux affaires humanitaires 2019, cliquez ici (en anglais). 

Pour plus d’informations, veuillez contacter Angela Staiger, siège de l’OIM, email : astaiger@iom.int