Communiqué
Global

L’OIM fournit une aide aux Vénézuéliens au Brésil

L’OIM fournit une aide alimentaire aux réfugiés et migrants vénézuéliens au sud-est du Brésil.

São Paulo - L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a fourni, cette semaine, une aide alimentaire aux réfugiés et migrants vénézuéliens dans la région du sud-est du Brésil. La plupart des Vénézuéliens ayant reçu l’aide vivent dans un abri temporaire dans la ville, dans le cadre de la Stratégie de relogement du Brésil connue sous le nom de Operação Acolhida (opération accueil), soutenue par l’OIM avec d’autres agences des Nations Unies, partenaires et organisations de la société civile.

Plus de 3,7 millions de Vénézuéliens ont quitté leur pays depuis 2015, d’après les dernières informations recueillies par la Plateforme régionale de coordination interinstitutions. La police fédérale brésilienne estime qu’environ 150 000 d’entre eux vivent actuellement au Brésil.

La stratégie de relogement a été mise en œuvre pour aider les migrants et les demandeurs d’asile arrivant dans l’Etat de Roraima, au nord du Brésil, en leur offrant de meilleures opportunités pour s’intégrer.

La stratégie, mise en œuvre depuis avril 2018, intègre quatre formes d’appui : la relocalisation de la main-d’œuvre, le regroupement familial, les abris temporaires et l’appui des partenaires de la société civile qui fournissent un hébergement à travers le pays. Ces 12 derniers mois, le programme a permis de reloger plus de 5 800 Vénézuéliens depuis Roraima vers 17 autres Etats du Brésil.

Avec le soutien du Fonds central des Nations Unies pour les interventions d’urgence (CERF), Cáritas Brasileira et l’OIM ont mis en œuvre un projet de sécurité alimentaire et d’hébergement temporaire dans 12 municipalités de Roraima, atteignant plus de 3 700 Vénézuéliens vulnérables.

« Nous sommes reconnaissants de pouvoir compter sur l’OIM comme partenaire de cette mission pour garantir le droit fondamental de l’accès à la nourriture. Travailler ensemble nous renforce », a déclaré Deyse Brumatti, de Cáritas Brasileira.

São Paulo est l’une des villes où la stratégie est mise en œuvre. Quelque 800 Vénézuéliens en ont bénéficié et 100 migrants et demandeurs d’asile supplémentaires arrivant dans la ville au cours des prochains jours en profiteront également. Un autre programme - le projet Pana de Cáritas Brasileira - fournit également une aide sociale et juridique aux Vénézuéliens relocalisés dans la ville.

Des abris temporaires sont également fournis dans le cadre du relogement tandis que des solutions plus permanentes sont étudiées. Les Vénézuéliens vivant dans ce type d’abris ont reçu de la nourriture donnée par l’OIM dans le cadre du programme de l’Operação Acolhida. Outre les bénéficiaires ici, 270 autres personnes en ont bénéficié dans les villes de Porto Velho (Etat de Rondônia) et de Palhoça (Etat de Santa Catarina).

« Depuis le début des flux migratoires, l’accès à la nourriture est l’un des principaux besoins des familles vénézuéliennes vivant au Brésil. Ces activités nous permettent de répondre à ce besoin et d’atténuer leur situation de vulnérabilité », a expliqué Yssyssay Rodrigues, coordonnateur du projet de l’OIM au Brésil.

Cette activité à Sāo Paulo a été rendue possible grâce au soutien financier du Bureau de la population, des réfugiés et des migrations (PRM) du Département d’Etat américain.

Pour plus d’informations, veuillez contacter Vitoria Souza, OIM Brasilia, Email : vsouza@iom.int ; ou Tainá Aguiar, E-mail : taguiar@iom.int ou Guilherme Otero, E-mail : guotero@iom.int

Boa Vista – Ce mois-ci, 400 Vénézuéliens ont reçu une formation professionnelle dans les villes de Boa Vista et de Pacaraima, situé dans l’Etat de Roraima, au nord du Brésil, dans le cadre du soutien de l’OIM aux Vénézuéliens recherchant une aide pour lancer environ 80 projets d’autoentreprise.

La Matrice de suivi des déplacements (DTM) de l’OIM, déployée pour aider le gouvernement brésilien et ses partenaires à obtenir des informations sur les besoins les plus urgents, montre que la plupart des Vénézuéliens situés dans l’Etat de Roraima vivent dans des conditions précaires, souvent dans des situations de vulnérabilité. Il s’agit de populations qui n’ont pas fait d’études supérieures et qui ont actuellement du mal à accéder à l’emploi formel.

Le programme d’aide à l’intégration de l’OIM vise à améliorer ces conditions afin de réduire les vulnérabilités. A cette fin, cette initiative est centrée sur l’amélioration des compétences d’autosuffisance des migrants et réfugiés vénézuéliens à l’aide d’une série de cours de portugais de base, et d’ateliers sur l’entreprenariat, la génération de revenus et la formation professionnelle.

Le travail hôtelier, la restauration, la garde d’enfants et de personnes âgées, la coiffure et la gestion d’entreprise de base font partie des compétences enseignées. Les ateliers sur l’entreprenariat offrent aux participants la possibilité d’apprendre comment rédiger un plan de commercialisation, calculer les coûts et prévoir les marges bénéficiaires.

Quatre-vingts des participants ayant un projet considéré comme viable pour recevoir un capital de départ ont reçu une aide financière de l’OIM pour l’achat d’équipements et de matériaux.

« Le renforcement des compétences des migrants facilite leur intégration et contribue au développement de l’économie locale. Ces formations sont aussi des occasions qui facilitent une meilleure cohésion sociale », a déclaré Stéphane Rostiaux, chef de mission de l’OIM au Brésil. « Le succès de l’initiative pourrait être reproduit dans d’autres villes qui accueillent des Vénézuéliens à travers la Stratégie de relocalisation volontaire, notamment à São Paulo. Nous pensons que cela permettra à davantage de Vénézuéliens de bénéficier du processus », a ajouté M. Rostiaux.

Carlos, participant à l’atelier sur l’entreprenariat et aujourd’hui Directeur artistique chez Overlay Special Events, une entreprise basée à Boa Vista, dans l’Etat de Roraima, a déclaré : « Grâce aux formations, je travaille aujourd’hui dans la publicité et l’événementiel. J’informe aussi les autres migrants qui arrivent pleins de doutes et de questions sur le marché du travail, la culture et la situation du pays. »

Ces activités ont été rendues possibles grâce au soutien financier du Bureau de la population, des réfugiés et des migrations (PRM) du Département d’Etat américain et du Ministère des affaires étrangères des Pays-Bas, en partenariat avec le Service d’enseignement national du Brésil (SENAC) et World Vision.

Pour plus d’informations, veuillez contacter Vitoria Souza, OIM Brasilia, email : vsouza@iom.int ou Guilherme Otero, email : guotero@iom.int