Communiqué
Global

L’OIM fournit un transport et un accès à l’aide aux réfugiés érythréens en Ethiopie

Ethiopie - L’OIM a commencé à fournir un transport d’urgence aux réfugiés érythréens pour leur permettre d’accéder aux services humanitaires dans les camps de réfugiés de la région éthiopienne de Tigray. Lors d’un récent pic début 2017, plus de 4 500 réfugiés ont traversé la frontière entre l’Erythrée et l’Ethiopie.

Dans le centre d’accueil d’Endabaguna, situé à 20 kilomètres à l’Ouest de Shire, les réfugiés sont enregistrés par l’Administration pour les affaires des réfugiés et des rapatriés (ARRA) et par le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés. Accueillant plus de 1 000 réfugiés, le centre d’accueil d’Endabaguna fonctionne actuellement au triple de sa capacité. Décongestionner le centre surpeuplé est primordial pour éviter d’exposer les réfugiés à divers risques en termes de santé et de protection.

D’après les données enregistrées par le HCR, 39 pourcent des nouveaux arrivants sont des enfants, dont 14 pourcent ont été identifiés comme non accompagnés ou séparés de leurs parents. L’ARRA et le HCR déploient des procédures pour retrouver les familles des enfants non accompagnés et séparés mais le processus est souvent long et les enfants finissent par rester au centre pendant de longues périodes.

Sur demande urgente de l’ARRA, l’OIM a commencé à fournir une aide au transport le 1er mars afin de décongestionner Endabaguna et d’aider les réfugiés à atteindre les camps à Tigray en toute sécurité. Avec le pic de nouvelles arrivées, la capacité logistique de l’ARRA avait atteint sa limite pour fournir un transport à la fois depuis les zones de concentration le long de la frontière de 1 000 km vers Endabaguna et depuis Endabaguna vers les camps.

Le financement du Département britannique pour le développement international (DFID) a permis à l’OIM d’intervenir et de déplacer 897 réfugiés à ce jour vers les camps de réfugiés d’Hitsats, d’Adi Harush, de Mai-Ani et de Shimelba.

Benium, 27 ans, mécanicien qualifié, a fui Asmara, en Erythrée, pour éviter d’être forcé à rejoindre l’armée. Il est arrivé en Ethiopie à pied, épuisé et craignant constamment pour sa sécurité. « A plusieurs reprises, j’ai pensé que je n’y arriverais pas. Je ne savais pas qu’il y aurait un transport vers le camp de réfugiés (Adi Harush) et je suis content d’être enfin en sécurité », a-t-il confié.

Pour s’assurer que les déplacements s’effectuent dans le bon ordre et en toute sécurité, l’OIM réalise des examens médicaux avant le départ pour assurer l’aptitude des réfugiés à voyager. Des infirmières escortent les réfugiés vulnérables, notamment les femmes enceintes et les personnes vivant avec un handicap.

Les personnes déclarées inaptes à voyager ou nécessitant un suivi médical supplémentaire à l’arrivée au camp sont renvoyés vers les services médicaux existants fournis par l’ARRA. A leur arrivée, les réfugiés font une visite du camp et reçoivent des articles d’aide non alimentaire et de la nourriture. Ensuite, ils rencontrent un travailleur social de l’OIM pour parler de leur situation et des risques de la migration irrégulière.

« Etant donné l’imprévisibilité quant à l’arrêt de l’afflux de réfugiés en Ethiopie, il est essentiel de garantir une migration sûre et effectuée dans le bon ordre et de fournir une aide d’urgence dans les camps de réfugiés », a déclaré Ashenafi Tefera, Assistant des opérations de l’OIM à Shire.

Compte tenu des 150-200 réfugiés qui arrivent chaque jour au centre d’Endabaguna, l’OIM continuera de travailler en coordination étroite avec l’ARRA, le HCR et les partenaires pour s’assurer que les réfugiés reçoivent une aide au transport pour atteindre les camps de réfugiés.

Pour plus d’informations, veuillez contacter Ashenafi Tefera, OIM Ethiopie, Tel : +251.966.216.611, Email : atefera@iom.int