Communiqué
Global

L’OIM fournit un transport d’urgence aux réfugiés somaliens en Ethiopie

Ethiopie - Cette semaine, l’organisme des Nations Unies chargé des migrations (OIM) a transporté 80 réfugiés somaliens depuis le point d’entrée à la frontière entre l’Ethiopie et la Somalie vers le camp de réfugiés de Kobe, à Dolo Ado, dans la région éthiopienne de Somali. Cette récente intervention d’aide porte le nombre total de réfugiés somaliens aidés dans la région frontalière à 5 397 jusqu’ici en 2017. Plus de la moitié des nouveaux arrivants sont des femmes tandis que plus de 90 pourcent ont moins de 18 ans.

Ce dernier transport fait partie de l’aide d’urgence fournie par l’OIM aux nouveaux réfugiés, notamment d’origine somalienne, sud-soudanaise et érythréenne, arrivant en Ethiopie. Depuis septembre 2016, plus de 95 000 réfugiés ont reçu une aide au transport en toute sécurité et dans la dignité dans les régions éthiopiennes de Somali, Gambella et Tigray.

Outre la grave sécheresse qui sévit en Somalie, le conflit incessant dans le pays a contribué à une hausse du nombre de réfugiés arrivés en Ethiopie en 2017.

Quelque 2 855 personnes sont arrivées en janvier seul. A la mi-février, le nombre d’arrivées dépassait déjà de 3 000 le chiffre prévu pour 2017.

Bien que le nombre de nouvelles arrivées ait diminué depuis mars, les organismes humanitaires anticipent une hausse probable du nombre de nouvelles arrivées dans les prochains mois, compte tenu de la prévision de chutes de pluie en dessous des moyennes de saison entre avril et juin et du conflit qui sévit actuellement en Somalie.

Kula Ali, 60 ans, est arrivé à la frontière éthiopienne avec sa femme et ses sept enfants. « Nous avons quitté la Somalie et traversé la frontière à cause de la sécheresse », a-t-il expliqué. « Il nous a fallu deux jours en minibus pour arriver à la frontière. Nous avons dû payer une grosse somme d’argent et le véhicule était plein. Nous n’avions qu’une petite quantité de nourriture et d’eau », a expliqué Kula Ali, en racontant le pénible voyage.

L’aide de l’OIM au transport et au relogement garantit que les réfugiés puissent accéder à des services d’urgence dans les camps, notamment à la nourriture, aux activités WASH, à la santé et à la protection. En coordination avec l’ARRA, le HCR et les partenaires humanitaires, l’OIM est engagée dans la planification logistique pour le trajet, la sécurité et la sûreté et s’assure que les besoins de protection des réfugiés soient pris en compte pendant le transport. Avant le voyage, l’OIM dispense des examens médicaux pour s’assurer que les réfugiés soient aptes à se rendre dans les camps.

Une escorte médicale est prévue pour les femmes enceintes/allaitantes, les enfants non accompagnés, les personnes en situation de handicap, les personnes âgées et celles atteintes d’une maladie chronique.

Joséph Nyangaga, responsable de l’antenne de l’OIM à Dolo Ado, a déclaré que « l’OIM intensifie ses efforts le long de la frontière entre l’Ethiopie et la Somalie touchée par la sécheresse et continue à transporter les réfugiés somaliens de manière sûre et humaine vers les camps de réfugiés, où ils reçoivent des services d’aide d’urgence. »

Les lampes solaires « Little Sun » apportent lumière et sourires aux femmes et filles en Ethiopie

« On dirait une fleur, j’aime ça ! » déclare Kaira, 16 ans, étudiante et l’une des jeunes filles vulnérables déplacées qui a bénéficié de la distribution de trousses d’hygiène par l’OIM en Ethiopie. Les trousses comprennent une lampe solaire « Little Sun ».

En coordination avec le Bureau de la préparation et de la prévention des catastrophes (DPPB) du gouvernement éthiopien et avec le financement de l’ECHO, l’OIM a distribué une trousse d’hygiène et une lampe solaire à 1 265 femmes et filles déplacées à l’intérieur du pays, âgées de 15 à 49 ans, dans la région éthiopienne de Somali.

Les trousses d’hygiène ont complété les 1 000 kits d’aide à la construction d’abris/d’aide alimentaire distribués aux familles des femmes et jeunes filles dans les sites de déplacement établis en raison de la sécheresse à Dolo Ado.

D’après les données du rapport de la Matrice de suivi des déplacements (DTM) de l’OIM en avril, plus de 60 000 familles sont déplacées à travers l’Ethiopie en raison de la sécheresse qui sévit actuellement en Ethiopie et dans les pays de la région. La région éthiopienne de Somali subit les plus grosses répercussions de la sécheresse et accueille 75 pourcent de toutes les familles déplacées par la sécheresse dans le pays.

A la frontière avec la Somalie, Dolo Ado est confrontée non seulement au défi humanitaire du déplacement interne dû à la sécheresse mais également à la pression qu’exercent ses cinq camps de réfugiés sur les ressources dans la région.

Halima, 20 ans, mère de trois enfants et bénéficiaire d’une trousse d’hygiène, a expliqué que sa famille a quitté sa maison après le décès de toutes leurs chèvres.

Les femmes transportent souvent uniquement des articles considérés comme essentiels pour la famille, laissant derrière elles leurs effets personnels comme les vêtements et les articles d’hygiène. « Nous avons marché pendant trois heures et j’ai dû laisser tous mes affaires », raconte-t-elle.

Le manque d’articles d’hygiène affecte la dignité et le respect que les femmes reçoivent au sein de la communauté. Les trousses d’hygiène comprennent des sous-vêtements, des serviettes hygiéniques réutilisables, du savon corporel, des foulards et des vêtements en plus des nouvelles lampes solaires Little Sun. Les trousses tiennent compte de leurs particularités culturelles et sont utilisables par les jeunes filles et les femmes en âge de procréer.

Les sites de déplacés internes en Ethiopie sont souvent des installations informelles composés d’abris de fortune mal éclairés.

« Il n’y a pas de lumière la nuit et j’utilise une torche pour effectuer mes tâches quotidiennes comme la lessive et la cuisine », a expliqué Halima.

Les femmes et jeunes filles déplacées à l’intérieur du pays peuvent être hautement vulnérables et les questions de protection sont la principale préoccupation dans les sites de déplacement. Grâce au partenariat avec Little Sun GmBH, les lampes solaires distribuées par l’OIM équiperont les femmes et jeunes filles déplacées de solutions d’éclairage sûr, durable et écologique afin d’améliorer leurs activités quotidiennes et d’avoir un impact positif sur leur vie. Les lampes limitent également leur exposition à certaines sources lumineuses dangereuses comme les bougies, les feux de bois et les lampes au kérosène, réduisant ainsi les risques d’incendie et les conséquences négatives sur leur santé.

Le don de lampes solaires a été rendu possible grâce au partenariat de l’OIM en Ethiopie avec Little Sun GmBH, une entreprise sociale qui a conçu et fabriqué les lampes et financé le projet.

« Elle m’aidera à étudier le soir et remplacera le feu de bois que j’utilise normalement pour éclairer mes livres d’école », a déclaré Kaira avec enthousiasme. « Je lirai mon livre de biologie ce soir – je voudrais devenir médecin plus tard. »

Le service de transport de l’OIM pour les réfugiés en Ethiopie est financé par le Département britannique pour le développement international (DFID) et par le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR).

Pour plus d’informations, veuillez contacter Joséph Nyangaga, OIM Dollo Ado, Tel : +251 92 7 167 626, Email : jnyangaga@iom.int