Communiqué
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L’OIM forme les responsables ghanéens aux frontières à la prévention d’Ebola

Ghana - Hier, 30 juillet, l'OIM a lancé une série de formations visant à renforcer la capacité des responsables aux frontières à effectuer le dépistage du virus Ebola et à mettre en place des procédures de contrôle de l’infection aux frontières.

Les formations auront lieu jusque début octobre 2015 et visent à former 800 responsables aux frontières issus de l'Unité sanitaire portuaire des Services sanitaires du Ghana, du Service ghanéen de l'immigration, et de la division des douanes de l'Autorité fiscale du Ghana.

Les responsables sont présents à huit points d'entrée à travers le pays : les ports de Tema et de Takoradi, l’aéroport international de Kotoka, et les postes frontières terrestres d’Elubo, d’Aflao, de Paga, d’Hamile et de Sampa.

La formation sera dispensée par 42 formateurs issus des trois agences du gouvernement, qui ont été formés par l'OIM, en coopération avec l'Unité sanitaire portuaire des Services sanitaires du Ghana, lors d'une formation de formateurs de trois jours qui s’est déroulée du 15 au 17 juillet 2015, à Koforidua.

Les responsables nouvellement formés dispenseront à leur tour la formation qu'ils ont reçue à leurs pairs, en vue de mieux préparer ces officiers de première ligne à intégrer la surveillance du virus dans leur travail quotidien. La formation couvrira également d'autres maladies contagieuses, permettra de promouvoir l'hygiène et l'assainissement de base, et de déployer des procédures opérationnelles permanentes pour renforcer la surveillance médicale aux frontières au Ghana.

D'après les derniers chiffres de l'OMS, depuis le début de l'épidémie, 27 705 cas confirmés, probables et suspectés d’Ebola ont été signalés en Guinée, au Libéria et en Sierra Leone, et 11 269 décès ont été rapportés.

Au total, sept pays – Italie, Mali, Nigéria, Sénégal, Espagne, Royaume-Uni et États-Unis – ont signalé un ou plusieurs cas importés d'un pays où la transmission du virus est intense et généralisée. Cependant, le Ghana n'a enregistré aucun cas. Son statut d'important couloir de transport, et le fait qu'il accueille de nombreux migrants originaires de la région et qu’il soit témoin de mouvements transfrontaliers réguliers, expose particulièrement le pays au risque de contamination.

« Le Ghana est resté exempt du virus même au plus fort de l'épidémie et notre but est de soutenir les efforts du gouvernement pour s'assurer que cela reste le cas. Nous sommes à un carrefour important où les pays de l'épicentre progressent à grands pas dans l’éradication de l'épidémie, mais ce n'est pas le moment de baisser la garde. Grâce à l'amélioration des systèmes de contrôle et de surveillance médicale aux frontières, à la promotion de comportements sains, à l'isolation des cas et à une capacité de renvoi médical accrue, nous espérons prévenir la transmission transfrontalière au Ghana », déclare Sylvia Lopez-Ekra, chef de mission de l'OIM au Ghana.

Le projet permettra également de faire don d'équipements de protection personnelle, d'équipements d'hygiène, de lieux d'entreposage et d'équipements informatiques d'une valeur de plus de 88 000 dollars aux points d'entrée. Les équipements comprennent plus de 100 combinaisons intégrales, 54 thermomètres à infrarouge sans contact, 56 000 paires de gants jetables, 35 900 masques, 185 tabliers jetables, 14 pulvérisateurs, 26 seaux de type « Veronica » (stations de lavage des mains), huit ordinateurs et imprimantes, de la Javel, du désinfectant à l'alcool, du désinfectant pour les mains et du savon.

Un autre élément clé de l'intervention de l'OIM sera la mise en œuvre d'activités de mobilisation communautaire afin de permettre aux chefs de communauté de sensibiliser la population et d'accroître les connaissances de leur communauté sur les causes, les symptômes et les modes de prévention d’Ebola, afin de créer une influence positive sur leur communauté et de promouvoir un changement des comportements.

Des campagnes de sensibilisation, notamment la distribution de supports d'information, de bandes dessinées, la diffusion de messages radio et l'organisation de réunions communautaires sont également au programme. Plus de 160 000 dollars seront dépensés pour la mobilisation communautaire d'ici fin décembre 2015.

Le programme est financé par le gouvernement du Japon et mis en œuvre en collaboration étroite avec les Services sanitaires du Ghana, avec le Service ghanéen de l'immigration, avec l'Autorité fiscale du Ghana et avec les partenaires des Nations Unies.

L'OIM avait déjà utilisé son Fonds de développement international pour former 40 responsables aux frontières à la préparation au virus Ebola et au contrôle sanitaire des navires. Elle avait imprimé 20 000 formulaires bilingues de déclaration sanitaire à utiliser aux points d'entrée et 8 200 affiches d'information sur Ebola qui sont désormais placardées aux postes frontières clés.

Pour plus d'informations, veuillez contacter Papa Kwaw Mensah, OIM Accra, Tel: +233 302 742 930, Ext 2510, Email: PKMensah@iom.int