Communiqué
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L’OIM forme les inspecteurs du travail à Trinité-et-Tobago à identifier les potentielles victimes de traite

Trinité-et-Tobago - En coopération avec l’Unité de lutte contre la traite et le Ministère du travail et du développement des micro-entreprises (MLSMED) de Trinité-et-Tobago, l’OIM organise un atelier de lutte contre la traite de deux jours destiné aux inspecteurs du travail, qui se termine aujourd’hui, à Port-d’ Espagne, la capitale du pays.

L’événement cible également les responsables du ministère, qui, en tant que premiers intervenants, doivent connaître les concepts de base de la traite des personnes et doivent savoir comment l’identifier et comment y répondre.

L’atelier, intitulé « La traite des personnes est un crime grave, identifiez-le, signalez-le et arrêtez-le », a attiré 25 participants qui ont débattu des cadres juridiques nationaux et internationaux de la lutte contre la traite, des flux migratoires (réguliers et irréguliers) dans les Caraïbes et à Trinité-et-Tobago, des principales conclusions de la recherche sur la traite à Trinité-et-Tobago, et du rôle du MLSMED dans la lutte contre la traite.

D’après l’étude réalisée par l’Observatoire de l’ACP sur les migrations intitulée « Immigrants invisibles : un profil de migration irrégulière, de trafic illicite de migrants et de traite des personnes à Trinité-et-Tobago », la traite est motivée par la demande de travailleurs du sexe, par l’application insuffisante des lois existantes et par la sensibilisation quasi inexistante de la population.

D’après le Ministère de la sécurité nationale, 36 cas de traite suspects ont été recensés à Trinité-et-Tobago entre juin 2009 et août 2012. La plupart des victimes étaient originaires de Colombie, de République dominicaine et du Venezuela.

Les méthodes de recrutement les plus citées sont les fausses promesses, les contacts personnels et la tromperie. Les victimes, dont la plupart sont des femmes âgées de 15 à 36 ans, se faisaient souvent avoir par de fausses promesses d’emploi à Trinité-et-Tobago. Les trafiquants passaient par des moyens à la fois légaux et illégaux pour transporter leurs victimes, qui étaient exposées à tout un ensemble de pratiques d’exploitation, notamment à la maltraitance psychologique, sexuelle et physique.

Dans certains cas, les droits les plus fondamentaux des victimes, tels que la libre circulation, l’accès à l’eau et à la nourriture, étaient bafoués. Elles étaient également forcées à travailler de longues heures dans des conditions dangereuses. Certains trafiquants confisquaient aussi les documents de voyage des victimes et les menaçaient de les dénoncer à la police en raison de leur statut irrégulier.

L’Observatoire de l’ACP sur les migrations produit et recueille des données sur la migration sud-sud en Afrique, dans les pays des Caraïbes et du Pacifique. Il s’agit d’une initiative du Secrétariat de l’ACP, financée par l’Union européenne et mise en œuvre par l’OIM. Le projet est également financé par le Fonds de développement de l’OIM, par le FNUAP et par la Suisse.

Pour plus d’informations, veuillez contacter

Jewel Ali
OIM à Port-d’ Espagne
Email: jail@iom.int
Tel: +1 868 623 2441 Ext 13138/9 ou + 1 868 627 6969