Communiqué
Global

L’OIM forme des responsables ghanéens à l’identification des victimes de traite

Ghana - Dans un effort visant à lutter contre la traite au Ghana et avec le soutien du Bureau du Département d’Etat américain chargé de contrôler et de combattre la traite des personnes, l’OIM a lancé une série de formations sur les nouveaux protocoles d’identification et d’évaluation des victimes.

Les protocoles et les activités de formation visent à aider le gouvernement du Ghana à atteindre les objectifs du Partenariat sur le Pacte pour la protection de l’enfance, un plan pluriannuel conjointement élaboré et signé par les Etats-Unis et le Ghana en 2015.

Le Partenariat comprend tout un éventail d’activités de renforcement de capacités pour améliorer et élargir les efforts du gouvernement ghanéen et de la société civile en vue de lutter contre la traite des enfants à des fins sexuelles et le travail forcé des enfants au Ghana.

L’identification et l’évaluation des victimes de traite sont les premières étapes de la lutte contre cette violation des droits de l’homme et sont vitales pour s’assurer que les victimes soient écartées de leur situation et qu’elles aient accès à des services complets de protection et de soutien.

L’identification est le processus qui permet de déterminer le statut d’une personne comme victime de traite, et l’évaluation permet aux travailleurs sociaux d’en apprendre plus sur la victime et sur ses besoins à moyen et long termes.

D’après Alex Billing, responsable du projet de lutte contre la traite de l’OIM au Ghana, les sessions de formation font partie intégrante du renforcement des capacités des diverses institutions du gouvernement qui travaillent directement auprès des enfants victimes de traite.

« En l’absence de ce protocole et de cette formation, il est probable que de nombreuses victimes continuent de passer inaperçues et d’être exploitées. L’identification est la première étape d’une série d’actions qui permettront d’identifier davantage de victimes, de les écarter de toute situation de traite, de les évaluer précisément et de leur fournir les services appropriés », a t-il déclaré.

Adaptés de protocoles similaires utilisés dans d’autres pays, les protocoles du Ghana ont été développés par des membres d’un Groupe de travail technique représentant le Service ghanéen de l’immigration, le Service de la Police ghanéenne du Ministère de l’intérieur, le Département de la protection sociale du Ministère de la femme et de l’enfant, le Département du travail du Ministère de l’emploi et les partenaires de la société civile.

L’OIM a consolidé la base de connaissances et d’avis fournis par les membres du Groupe de travail et l’a compilée dans un manuel informatif et un guide de référence, comprenant des formulaires utiles pour l’évaluation et le renvoi, et des procédures de secours étape-par-étape centrées sur la victime.

Au total, 12 sessions de formations ont débuté dans les régions centrale, de la Volta et du Grand Accra et se poursuivront jusqu’en janvier 2017. Les sessions devraient profiter à 378 participants des institutions gouvernementales chargés d’identifier et d’aider les victimes de traite des enfants.

Certains des sujets spécifiques couverts par les sessions de formation sont : l’importance de la sensibilisation communautaire, la reconnaissance d’indicateurs communs de traite, la garantie d’opérations de secours multiorganisations coordonnées, l’interrogation appropriée des victimes et l’établissement d’un processus de renvoi qui encourage la coopération et la coordination de toutes les parties prenantes.

Lors d’une session de formation organisée la semaine dernière à Prampram, une ville située juste à la périphérie d’Accra, Susana Adjei, Directrice du Service de la police ghanéenne, a confié au groupe que le plus gros défi pour les officiers de police était d’être capable d’interroger efficacement les victimes de traite.

« Souvent, les victimes souffrent de traumatisme psychologique qui les rend réticents à donner des informations. La formation nous a aidés à être plus patients avec la victime et de pouvoir la renvoyer vers un psychologue ou des thérapeutes qui sont formés pour gérer ce type de cas », a t-elle fait remarquer.

Tandis que le projet se poursuit, l’OIM œuvrera bientôt avec les institutions du gouvernement ghanéen pour renforcer les compétences des travailleurs sociaux, de la police, des juges et des procureurs afin de fournir de meilleurs soins et services aux enfants rescapés. L’OIM a déjà achevé une série de formations sur les techniques avancées d’enquête et de poursuite auprès de 72 responsables de l’application des lois.

Pour plus d’informations, veuillez contacter Alex Billings, OIM Ghana, Tel: +233 302 742 930, Email: abillings@iom.int