Iraq - Cette semaine, l’OIM a facilité une visite d’étude pour les responsables gouvernementaux du Ministère du travail et des affaires sociales (MoLSA) et du Bureau de la migration et du déplacement (BMD) du Kurdistan d’Iraq (KRI) en France, en Belgique et aux Pays-Bas.

La visite d’étude de cinq jours a été organisée dans le cadre du projet de l’OIM MAGNET II, financé par le Fonds de retour de l’Union européenne. Ce projet vise à faciliter la réintégration durable des ressortissants iraquiens qui sont volontairement rentrés de Belgique, de Finlande, de France, d’Allemagne, des Pays-Bas et du Royaume-Uni en leur proposant une formation professionnelle et des stages au KRI. Depuis avril 2014, le projet a permis d’aider 71 bénéficiaires à trouver un emploi. Quelque 33 autres rapatriés ont également bénéficié de la formation.

Dans chacun des trois pays, les responsables gouvernementaux du KRI ont rencontré des représentants des ministères du travail et ont étudié les politiques et pratiques locales relatives à l’emploi afin d’améliorer les possibilités pour les chercheurs d’emploi.

Le KRI connaît actuellement une récession économique et un niveau de chômage croissant en raison de nombreux défis, notamment des coupes budgétaires, du coût humain et financier de la lutte contre l’EI et de l’accueil de plus d’un million d’Iraquiens déplacés et de près de 250 000 réfugiés syriens.

La délégation a rencontré des responsables de l’immigration dans les trois pays d’accueil, soulignant l’importance des programmes de réintégration pour les ressortissants iraquiens choisissant de rentrer chez eux.

« Le projet MAGNET est un bon modèle pour la réintégration durable de nos compatriotes et nous demandons à l’UE et aux Etats membres de l’UE participant de continuer à soutenir MAGNET. En 2015, de nombreux Iraquiens ont vendu leurs biens et ont risqué leur vie ou l’ont perdue en tentant d’atteindre l’Europe. Bon nombre qui y sont parvenus ont peu d’espoir de rester en Europe, d’où l’augmentation du nombre de retours ces derniers mois. Il est important que ces personnes reçoivent un soutien dans leur réintégration », a déclaré Shokr Yaseen, Directeur général du BMD.

« Cette semaine, nous avons beaucoup appris sur les politiques et les méthodes pour améliorer les compétences professionnelles et les opportunités d’emploi de groupes vulnérables ciblés. En collaboration étroite avec l’OIM et d’autres partenaires, nous avons hâte de pouvoir mettre ces connaissances en pratique au Kurdistan d’Iraq au profit des rapatriés et des communauté locales », a ajouté Arif Hito, Directeur du MoLSA.

« Renforcer les liens entre l’Iraq et l’UE est une étape concrète pour faciliter les partenariats dans le domaine du développement et de l’aide humanitaire. Les missions de l’OIM dans les pays d’accueil participants s’engagent à travailler avec les Etats membres de l’UE et avec les représentants iraquiens pour fournir, aux ressortissants iraquiens retournant volontairement au pays, une aide à la réintégration, en particulier au vu du nombre croissant de retours », a déclaré Nazanine Nozarian, chargée du Projet MAGNET II de l’OIM.

« Le projet MAGNET, géré par l’OIM en France, fournit une aide essentielle à la réintégration aux ressortissants iraquiens qui retournent dans leur pays d’origine, en les aidant à entreprendre des formations, à trouver un emploi et à contribuer à leurs communautés. Cette visite d’étude permettra de renforcer les liens entre les responsables d’Iraq et d’UE, de partager les enseignements tirés en matière d’aide à l’emploi et de renforcer les possibilité pour les rapatriés. Nous nous réjouissons de poursuivre cette collaboration », a déclaré Thomas Lothar Weiss, chef de mission de l’OIM en Iraq.

Pour plus d’informations, veuillez contacter Nazanine Nozarian, OIM France, Tel. +33. 140 44 06 84, Email: nnozarian@iom.int. ou Sandra Black, OIM Iraq, Tel. +964 751 234 2550, Email: sblack@iom.int. Ou rendez-vous sur www.magnet-project.eu.