Colombie - Cette semaine, l’OIM en Colombie transmet aux responsables du gouvernement un système de contrôle, de soutien et d’évaluation (SAME en espagnol), utilisé pour enregistrer les anciens combattants démobilisés.

Au cours des 10 dernières années, le SAME a permis d’enregistrer 56 510 anciens combattants dans les bases de données du gouvernement. Cette démarche est perçue par le gouvernement comme une étape vitale à la réintégration des anciens combattants dans la vie sociale et économique du pays.

Le gouvernement utilise les informations recueillies par le SAME pour planifier ses programmes et ses projets d’aide, et pour concevoir des lignes de service en fonction du profil des individus et de leur famille et du lieu où ils se trouvent.

« Pendant les premières années du processus de démobilisation et de réintégration des Forces d’autodéfense unies de Colombie (AUC), tout était fait manuellement. Le SAME devait gérer les documents de 40 000 anciens combattants, soit deux millions de documents et deux mille dossiers contenant des données sur les avancées, sur l’histoire personnelle et familiale, sur les services fournis, sur les formations suivies, sur les bulletins scolaires officiels, et sur les activités psychosociales, qui font toutes partie intégrante de la mémoire historique nécessaire à la réintégration », déclare Cristina Alzate, coordinatrice nationale du SAME.

Le SAME a été créé par l’OIM en 2004 avec le soutien d’USAID, suite à l’accord du processus de justice et de paix pour la démobilisation des structures paramilitaires signé entre le gouvernement et les AUC. Cet accord appelait à enregistrer, à surveiller et à soutenir tous ceux qui rendaient les armes.

« Le SAME œuvre sur le plan national pour surveiller et soutenir les personnes démobilisées, leur famille et leur communauté d’accueil, et est devenu un outil essentiel au soutien du processus actuel de remise des diplômes aux personnes démobilisées qui participent au programme de l’état », déclare Marcelo Pisani, chef de mission de l’OIM en Colombie.

En plus de statistiques sur les anciens combattants, divers instruments ont été transmis au gouvernement. Il s’agit d’outils permettant de mesurer les progrès en matière de réintégration économique et de création d’entreprise par les personnes démobilisées ; d’outils qui évaluent les compétences finales nécessaires à la réussite de leur processus de réintégration ; et d’un outil qui contrôle les travaux d’intérêt général effectués par les anciens combattants pour permettre la réconciliation.

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Liliana Arias
OIM Colombie
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