Bakel - Plus de 300 personnes ont participé à un cinquième exercice de simulation de crise transfrontalier organisé mardi par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), en partenariat avec le gouvernement du Sénégal, dans la ville de Bakel, située à l’est du pays, près des frontières avec la Mauritanie et le Mali. 

Les exercices préparent les populations locales et les acteurs de la gestion des frontières à répondre aux potentielles crises de sécurité en testant et en renforçant la collaboration et la communication entre les communautés frontalières, les autorités administratives, les forces de sécurité au Sénégal et en Mauritanie, ainsi que les services de santé et de secours. 

« La sécurité est la toute première responsabilité individuelle qui s’étend à la communauté et qui devient un intérêt national », a déclaré Massimo Ramanzin, coordonnateur de projet de l’OIM au Sénégal. « Grâce à ce cinquième exercice, l’OIM remet en avant le rôle important de la communauté dans la gestion sûre et humaine des frontières. » 

Le premier projet pilote intitulé « Engagement des communautés frontalières dans la gestion et la sécurisation des frontières au Sénégal » a été lancé en 2015 par le gouvernement du Sénégal et l’OIM. 

Quatre autres exercices ont été menés à bien à Matam (février 2016), à Tambacounda (décembre 2017) et à Saint-Louis (novembre 2016 et avril 2018). 

Ce type d’exercice de simulation à grande échelle attire de plus en plus l’intérêt des gouvernements d’Afrique de l’Ouest, ce qui permet d’accroître les activités visant à faire participer les communautés frontalières dans la réponse aux crises de sécurité. 

A la fin du premier exercice à Matam, un plan d’urgence spécifique aux frontières a été conçu conjointement avec les divers acteurs et testé lors des simulations suivantes. Le plan prévoit une réponse à la crise coordonnée à trois niveaux, par les trois unités de crise : départemental (préfectoral), régional (gouvernemental) et central (interministériel). 

La dernière simulation de crise était l’occasion de mettre en œuvre les enseignements et les bonnes pratiques tirés d’expériences précédentes, notamment la participation communautaire accrue dans la prévention et la gestion de crise. 

La simulation de crise fait partie de la seconde phase du projet « Engagement des communautés frontalières dans la gestion et la sécurisation des frontières au Sénégal », financé par le gouvernement des Etats-Unis et mis en œuvre par l’OIM avec le gouvernement du Sénégal. 

Pour plus d’informations, veuillez contacter : Massimo Ramanzin, Tel : +221 33 869 62 00, Email : mramanzin@iom.int ou Mohamadou Ba, Tel : +221 77 587 88 16, Email : moba@iom.int