Communiqué
Global

L’OIM et ses partenaires ont secouru 20 enfants ghanéens victimes de la traite d’êtres humains

L’OIM a secouru 20 enfants ghanéens victimes de la traite et exploités dans l’industrie de la pêche sur les rives du lac Volta.

Après des mois de préparation et des semaines d’enregistrement et de sensibilisation auprès des communautés, l’OIM – en coopération avec le département de l’aide sociale, du développement des communautés et l’unité de police en charge de la lutte contre la traite – a secouru un total de 20 enfants victimes de la traite et originaires de trois communautés situées dans la région du lac Volta. Les 20 enfants secourus – 19 garçons et 1 fille – ont été exploités dans le secteur de la pêche.

Agés de 8 à 17 ans, les enfants ont été asservis sur des périodes allant de 2 mois à 10 ans. Ils travaillaient pour la plupart du lever du soleil jusque tard dans la nuit (souvent jusqu’à minuit) et n’étaient nourris qu’une fois par jour, de manière insuffisante. Aucun enfant n’avait accès à l’éducation et certains subissaient des châtiments corporels des mains de leurs capitaines de pêche.

Ces enfants sont actuellement en phase de réadaptation dans un centre de protection de l’enfance situé en dehors d’Accra, centre où ils séjourneront trois mois et demi. Ils recevront une nourriture de qualité, en abondance, afin de remédier aux effets de la malnutrition. Ils pourront se reposer, participer à des activités récréatives et apprécier pour la première fois depuis longtemps la protection bienveillante d’adultes.

Cette phase de réadaptation permet également de mettre en place pour ces enfants une thérapie médicale/psychosociale, ainsi que des cours d’alphabétisation. Ces cours ont pour objectif de leur permettre d’acquérir des compétences fondamentales. En effet, nombre de ces enfants n’ont jamais eu la chance d’être scolarisés. Il est essentiel de les préparer pour que la transition vers une éducation formelle soit couronnée de succès.

Un examen médical initial a permis de déterminer que nombre de ces enfants souffraient de bilharziose en raison de la présence de vers parasites dans le lac. La présence de sang dans leurs urines étant un signe indiquant une infection urinaire, un traitement leur a immédiatement été administré. En effet, la bilharziose peut entraîner chez les enfants des retards de croissance et des difficultés d’apprentissage. L’un des enfants souffre d’une forme sévère d’eczéma mais les premiers soins dont il bénéficie devraient en stopper la progression.

Durant leur séjour dans le centre, l’OIM cherchera à localiser et évaluer leur famille et préparer leur retour. L’OIM soutient fermement le droit fondamental des enfants à grandir dans un environnement familial et mettra tout en œuvre pour réunir les enfants avec leurs parents ou membres de leur famille, pourvu que ces derniers soient jugés capables de prendre soin de ces enfants de manière responsable.

Le cas échéant, l’OIM travaillera avec les services sociaux pour trouver des familles d’accueil. Les parents seront conseillés et signeront un contrat social dans lequel ils s’engageront à ne plus laisser leurs enfants entre les mains des trafiquants. Ils recevront par ailleurs un soutien en faveur de la génération de revenus afin de mieux subvenir aux besoins de leurs enfants à l’avenir. Dans le même temps, l’OIM continuera de travailler au sein des communautés de pêcheurs dans lesquelles les enfants ont été secourus afin de mener un projet de développement communautaire et travailler avec les pêcheurs afin de trouver alternatives à la traite.

Le généreux financement accordé par GlobalGrandparenting, USAIM et les donateurs privé a rendu possible cette opération de secours. Depuis 2002, l’OIM au Ghana a secouru un total de 752 enfants victimes de la traite.

Pour plus d’informations, veuillez contacter Sylvia Lopez-Ekra, E-mail : sekra@iom.int, ou Doris Yiboe, OIM au Ghana, E-mail : dyiboe@iom.int, Tél. : +233 302 742930 x2403.